Résistance à l’Agression Publicitaire

arton358-370e2L’association de Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP), Les Déboulonneurs et une dizaine d’autres associations appelaient le samedi 26 avril 2014 à une journée de mobilisation nationale (dans plusieurs villes) contre l’envahissement publicitaire par les nouvelles technologies de la communication, intitulée pour l’occasion « Festiv’Halte aux écrans numériques publicitaires ».

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FRALIB : pas un boulon ne sortira de cette usine !

110 page  4 fralibVoilà ce qu’avait déclaré Olivier Leberquier, délégué CGT au Comité d’entreprise de Fralib lors de l’annonce de la fermeture de cette usine de 170 salariés en septembre 2010. 1336 jours plus tard, cette prophétie est devenue réalité : les salariés de l’usine de conditionnement de thés et d’infusions de Gémenos (13) ont signé un accord avec le groupe Unilever qui leur permet de maintenir la production avec la SCOP TI.

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Dialogue n°5 de Jacques et son Maître

DES_MA1-300x300DIALOGUE 5 : une expérience communale du futur

Nous avons laissé nos deux héros en novembre dernier à l’entrée de la commune libre de Saint-Martin[1]. Depuis, Jacques et son Maître se sont installés dans une auberge autogérée où, à la surprise de ce dernier, l’ensemble du personnel jusqu’à la dernière soubrette est propriétaire de son outil de travail. Au fil des jours – et des mois ! – ils ont visité la ville, regardé les gens vivre, écouté leurs abondantes discussions, participé à leurs assemblées populaires, essayé de saisir en quoi l’autogestion communale pouvait modifier les comportements et tout simplement la vie des Saint-Martinois. Tout ayant une fin, nous retrouvons Jacques et son Maître, chevaux sellés, en chemin vers d’autres cieux. Naturellement, le dialogue se renoue.

Le Maître : Jacques, pourquoi ne pas m’avoir dit qu’un autre monde existait ailleurs que dans ta tête ?

Jacques : Parce que, mon bon Maître, vous ne m’auriez pas cru et que rien ne vaut de voir et de toucher l’expérience.

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Dialogue n° 4 de Jacques et de son Maître

104 page 5 utopieDialogue 4 : Saint Martin

 

Nos deux héros apercevant au loin les premières maisons de Saint Martin, les lèvres du Maître de Jacques s’entrouvrirent pour la première fois depuis leur départ matinal.

 

Le Maître : Jacques pourquoi diantre m’amener dans cette bourgade ?

Jacques : Parce que, mon bon maître, contrairement à bien des beaux parleurs qui « n’ayant pas la force d’agir, dissertent »[1], ici, ils agissent !

Le Maître : Jacques, cesse d’abuser des anachronismes, cela va finir par lasser nos lecteurs… Qu’allons-nous trouver de si extraordinaire ?

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Edito du n° 101 de Confluences 81

101 page 3 édito Kalié DSCN0309Un phénomène de mode sans doute !

A moins qu’en janvier, les poches et les comptes bancaires soient vides après les excès de fin d’année ? Bien sûr nous parlons des comptes et des poches des pauvres, vous l’avez compris.

Après la vieille dame exclue de sa maison de retraite pour défaut de paiement, après la fillette de 5 ans virée – pour défaut de paiement – de la cantine scolaire d’Ustaritz par la police municipale (vous n’avez pas pu manquer cela qui a même fait la une des journaux télévisés !), « nous au village aussi l’on a… »[1] des dérapages de ce style. Ainsi La Dépêche du Midi du 15 janvier 2013 nous informe d’un cas (presque) similaire à Saint-Sulpice (81) : samedi 12 janvier, la police municipale de cette bourgade de plus de 7500 habitants a frappé à la porte d’une mère de famille pour l’informer qu’à partir du lundi son fils de 5 ans ne pourrait plus bénéficier des activités périscolaires et donc de la cantine. Motif : défaut de paiement (50 €).

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Edito du n° 105 de Confluences 81

105 page 3 Un Pot KaliéVive les Impôts

Il ne se passe pas un jour depuis quelques semaines sans que nous n’entendions cette ritournelle : “Nous sommes étranglés par la pression fiscale !” Voilà le nouvel axe d’attaque de la Droite, complaisamment relayé par les medias.

A Confluences 81, nous nous situons dans le camp de ceux qui réclament une autre répartition des prélèvements, une autre justice fiscale, cela demande des réformes de grande ampleur.

Nous défendons résolument des Services Publics couvrant l’ensemble du territoire, visant à offrir à chaque personne, quel que soit son lieu de résidence sur le territoire, le même service – ou son équivalent pour un même coût, nous disons que l’impôt est un des outils de la répartition de la richesse, un des outils de la solidarité dans cette société capitaliste. Il autorise à penser la gratuité, le Revenu Social Universel et la Sécurité Sociale Professionnelle. Il permet aussi de financer les projets locaux allant dans le sens d’un développement utile.

Non, il n’y a pas de ras-le-bol fiscal, idée que les libéraux veulent imposer. Mais il y a un sentiment d’injustice ! Oui, il est possible d’augmenter les impôts des plus riches, de taxer les revenus financiers, c’est ce que l’on attend de la gauche.

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YES WEEK-END – Une génération de salariés pro-travail dominical pas si spontanée

(Photo AFP / KENZO TRIBOUILLARD)
(Photo AFP / KENZO TRIBOUILLARD)

Leur dispositif médiatique est parfaitement rodé. Les employés de Leroy Merlin et Castorama qui souhaitent travailler le dimanche sont en effet parés d’un slogan accrocheur (“Yes week-end”), de porte-parole efficaces et de toute la panoplie de communication (t-shirts, banderoles, affiches) pour faire entendre leurs arguments alors que quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin d’Ile-de-France ont ouvert dimanche 29 septembre, malgré une décision de justice leur imposant la fermeture.

Le Huffington Post revient sur la création de leur collectif, “les bricoleurs du dimanche”, lancé en décembre 2012 et dont l’objectif est de “mobiliser l’opinion publique et faire bouger le gouvernement” sur le principe du travail dominical.

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Le projet de loi Hamon sur l’économie sociale et solidaire.

IMG_6362Il est traditionnel que la gauche gouvernementale s’intéresse à l’Economie Sociale et Solidaire. Le gouvernement Jospin avait ainsi introduit la Société Coopérative d’Intérêt Collectif dans la législation. Benoît Hamon, ministre délégué, se montre plus ambitieux avec un projet de loi-cadre sur l’ESS. Présenté au Conseil des ministres du 17 juillet 2013, ce projet vise à étendre le périmètre de l’ESS en y intégrant des sociétés de capitaux qui respecteraient certaines règles pour le moins floues.Imposant document de 96 pages, ce projet de loi se décompose en neuf titres. Le premier porte sur « la définition du champ de l’ESS ». Le second sur « des dispositions favorisant la transmission d’entreprises à leurs salariés ». Les quatre titres suivants portent sur chacune des différentes structures qui

On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie

1-greek-protests21-300x211Entretien avec Sofia Sakorafa, députée de Syriza, la gauche radicale et unitaire grecque 

Sofia Sakorafa est députée de Syriza.
Elle est aussi la parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus. Cet interview a été réalisé par Gemma Saura et publié le 17 mai dans le quotidien espagnol La Vanguardia, traduction de Cécile Lamarque. Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ». « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ? C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

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