Salles : la femme sauvage dans les Pyrénées

Amis des contes et des conteurs/conteuses,

Nous avons été informés  tardivement de ce spectacle “contes” à Salles.

Juste ci contre l’information brute donnée par la presse.

Si vous êtes disponibles, à ne pas manquer !

La rédaction de Confluences 81

N.B. : Nane et Jean-Luc ont longtemps été des rédacteurs assidus de notre canard …

On arrête toutes !

Dessin de Smily
pour Confluences 81

C’ÉTAIT LE 8 Mars !

C’était le 8 mars. Il y a tout juste un mois. Nous étions 150 000 dans toutes la France. 150 000 à manifester pour les droits des femmes, contre le prix accordé à Polansky, contre les féminicides qui avaient dévasté l’année 2019, contre la « réforme » des retraites, contre les inégalités salariales, contre la casse des services publics, contre la fermeture des maternités de proximité et des CIVG qui érode le droit à l’avortement, contre la fermeture des frontières, contre l’exploitation éhontée de la planète …..

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Confluences 81 n° 141 : Marie Gouze (1748-1793)

dite « Olympe de Gouges » fédéraliste anti-esclavagiste et anti-jacobine.

Initialement j’avais envisagé de ne pas écrire sur Olympe de Gouges, personnage déjà longuement documenté, je préférais écrire sur les femmes injustement méconnues. L’envie de rendre femmage* à Olympe de Gouge fut plus fort que mon objectif initial mais pour cela j’ai choisi un biais moins souvent abordé : la volonté d’abolir l’esclavage et l’anti-jacobinisme d’Olympe de Gouges. Comme vous le savez très certainement, Olympe de Gouges est née à Montauban, le 7 mai 1748. Mariée à 17 ans avec un homme de 30 ans plus âgé qu’elle, elle se retrouve rapidement enceinte. Quelques mois après avoir donné naissance à Pierre, elle se retrouve veuve, son époux ayant été emporté par une crue du Tarn. Elle décide alors d’aller rejoindre une de ses sœurs et de vivre à Paris.

Paris : début d’une carrière littéraire Là, elle rencontre le directeur d’une compagnie de transport qui la soutint financièrement, ce qui lui permit d’entamer une carrière littéraire, notamment dans le théâtre (sa situation de veuve lui permit de pouvoir publier ses ouvrages sans s’encombrer de l’autorisation maritale alors obligatoire).

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Confluences 81 n° 125 : rubrique “femmes”

Catherine Duchemin Girardon (1630-1698)

Catherine Duchemin est née à Paris. Son père est maître sculpteur. La fréquentation de l’atelier de son père lui donne le goût du dessin, de la peinture. Elle peint des fleurs, des natures mortes, car une femme peignant des corps, nus de surcroît, était alors très mal perçu en ce temps-là. En 1657, elle épouse un de ses voisins habitant la même rue, le jeune sculpteur François Girardon.

En avril 1663, après l’examen et la réception de ses œuvres par le jury, elle devient la 1ère femme à entrer à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture*. Une fois roi, Louis XIV décide d’offrir leur chance à « (…) tous ceux qui excellent dans les arts de Peinture et de Sculpture (…) sans égard à la différence du sexe (…) ».

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Confluences 81 n° 124 : rubrique “femmes”

Anna Maria Van Schurman (1607-1678)

Née à Cologne dans le Saint Empire romain Germanique, au sein d’une famille d’origine calviniste, elle bénéficie très tôt d’un enseignement littéraire et artistique de la part de ses parents, ce qui lui permet de savoir lire l’allemand dès l’âge de 4 ans. Elle développa des talents en dessin, peinture, sculpture, gravure, poterie, poésie. Mais aussi, elle chantait et jouait du clavecin et du luth (à tel point que la poétesse et graveuse néerlandaise Anna Visscher l’encense dans un poème en 1620).

En 1632, elle entre en contact épistolier avec le théologien français André Rivet* notamment pour débattre de la question de savoir s’il était adapté à une femme chrétienne d’étudier les sciences, la Bible, la théologie, la littérature, les Arts…

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Confluences 81 rubrique “femmes” : n° 123

123-page-20-sophia-brahe-1556-1643-scientifique-danoiseSophia Brahe (1556-1643)

Sophia Brahe est née en Scanie, province alors danoise devenue depuis suédoise. Dernière née d’une famille de huit (ou dix) enfants, dont le père était conseiller du Roi du Danemark* et la mère proche de la cour de le reine. D’origine noble, elle a pu recevoir une éducation privée, lors de laquelle elle apprend l’allemand et la littérature classique. Son frère aîné, Tycho Brahe, deviendra un brillant astronome**, et influence sans doute son intérêt pour l’observation du ciel, notamment lors de l’éclipse de lune de décembre 1573.

Initiée à la chimie et à l’horticulture par son frère Tycho, provoquant ainsi une tension au sein de la famille qui estimait qu’étudier les Sciences était une perte de temps pour des gens de la noblesse et les aurait préférés à la cour du roi.  

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Confluences 81 rubrique “femmes” : n°122

122-page-20-kahenaDihya « Tadmut La Kahena »* (674-704)

 

Les Berbères se sont longtemps dressés contre l’envahisseur romain. Au VII° siècle, un autre envahisseur tente de conquérir et de convertir l’Afrique du Nord à une nouvelle religion. Une guerrière berbère s’est dressée, pendant quelques années, contre l’avancée des armées musulmanes vers l’ouest du Maghreb.

Cette princesse des Aurès, Dihya, devint cheffe d’une tribu probablement zénète** après la mort du chef, son propre père. Pour venger les massacres dont furent victimes de nombreux berbères, elle donne l’ordre*** de tuer le général Oqba Ibn Nafi Al Fihri, responsable des tueries. L’exécution de ce général Omeyyade (en 683) par une coalition carthagino-berbère déclenche une nouvelle guerre entre Berbères et Arabes.

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Confluences n° 121 : rubrique “femmes” 13ème article

121 page 16 Artemisia Losi Gentileschi autoportrait (2)Artemisia Gentileschi (1593-1653)

Fille du peintre toscan Orazio Gentileschi, disciple du célèbre Le Caravage, elle montre très jeune un intérêt et un talent pour la peinture. Ses portraits sont clairement influencés par Le Caravage qu’elle a rencontré plusieurs fois dans l’atelier paternel. Mais les Académies d’Arts de l’Italie du XVII° siècle gardent leurs portes fermées aux filles et aux femmes voulant étudier les Arts, notamment parce que le Pape leur refusait le droit d’observer des modèles masculins nus.

En 1611, son père l’envoie alors apprendre la peinture chez Agostino Tassi, un peintre avec qui il travaille dans le palais Rospigliosi de Rome. Seule avec son professeur, celui-ci la violera. La jeune Artemisia se plaint de ce viol auprès de son père. Pour éviter des poursuites, comble de l’ironie, le violeur propose d’épouser sa victime. Orazio Gentileschi porte le viol de sa fille devant le tribunal papal. Lors du procès, pour s’assurer de la véracité des accusations qu’elle porte contre son professeur, elle est soumise à la Question. Traduction : elle est torturée. Malgré les souffrances endurées, elle maintient ses accusations*. Le violeur est condamné à un an de prison (ou de galère), qu’il n’effectuera pas grâce à des soutiens haut placés.

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Confluences n° 120 : rubrique “femmes” (12ème article)

120 page 20 Espagne isabel Barreto (1567-1612)C’est pas (seulement) l’homme qui prend la mer ♫ Isabel Barreto de Castro (1572-1612)

Il m’est arrivé d’entendre, de la part de personnages étroits d’esprit, l’idée saugrenue que les femmes devaient restées dans leur foyer*, voir même se cantonner dans la cuisine. Selon ces mêmes grands penseurs, l’extérieur, les grandes découvertes, les grandes aventures sont des domaines réservés aux seuls et vrais « zhommes » !

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Confluences n° 119 : rubrique “femmes” (11ème article)

Maria « Pita » Mayor Fernàndez de la Camara (1560-1643)119 page 20 Espagne Maria Pita (1560-1643) (2)

Certains vous diront sans doute que les armes, les batailles, les guerres sont une affaire d’hommes. Des valeurs telles que la virilité, le courage, l’intrépidité sont requises pour cet art. Et ces valeurs là, et bien voyez-vous, on dit qu’elles sont « masculines ». On prendra pour preuve les faibles effectifs de femmes au sein des armées officielles, au sein des groupes de guérilla (même si les certitudes prennent du plomb dans l’aile avec les combattantes kurdes qui luttent vaillamment contre Daech !), mais on ne se posera pas la question des interdits et des obstacles qui ont longtemps empêché les femmes d’accéder à de telles fonctions. On ne vous parlera pas non plus du nombre impressionnant de femmes militaires violées au sein de l’armée française ou au sein de l’armée des USA (toutes les 3 heures, une militaire étasunienne est violée). Elles seront sans doute considérées comme victimes collatérales d’un corps de métier rude, viril, qui a ses propres règles, dont celle de l’omerta… Aucun nom d’héroïne guerrière ne leur viendra à la bouche, si ce n’est peut-être Jeanne d’Arc ! Comme tout et son contraire a déjà été écrit sur Jeanne la Lorraine, je ne m’y attarderai pas. D’autant que j’ai tendance à éviter les personnages admirés et récupérés par l’Extrême Droite Catholique !

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