Edito du n° 106 de Confluences 81

106 page 3 édito KaliéDans la lettre au Père Noel. . .

… celle, toute appliquée, que la rédaction de Confluences a envoyée,  il y avait tout plein de demandes, toutes plus raisonnables les unes que les autres. Demandes correspondant, bien entendu, au besoin (et à la promesse !) de changement annoncé.

Justice sociale, justice fiscale, justice démocratique… Nous avions décliné ce mot à toutes les sauces ou presque. Et nous avions ajouté, pour faire bonne mesure, une série de demandes précises pour illustrer. Par exemple une réduction massive du temps de travail et une autre organisation pour celui-ci, l’expérimentation d’un Revenu Universel Socialisé pour tou-te-s et la mise en place de monnaies locales complémentaires. Par exemple aussi, le gel de la TVA, sinon sa suppression pure et simple. Par exemple enfin le droit de vote immédiat pour tous les résidents étrangers.

Sur la question « fondamentale » du  travail, nous insistions sur l’interdiction de licenciements pour les entreprises faisant des bénéfices (et pour les autres aussi !). Avec des droits renforcés pour les Comités d’Entreprise et, pour les entreprises qui arrêtent, des mesures facilitant la reprise par leurs salarié-e-s (si possible en SCOP).

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Qui nie le vent sème la tempête

DES_MA1-300x300Gérard BASTIDE, les lecteurs de Confluences 81 le connaissent bien, ainsi que ses articles et ses dessins. Maire adjoint de Labastide-Rouairoux, vice-président du Parc Régional du Haut-Languedoc, il fait ici le point sur la “crise” qui agite, depuis quelques mois, cette collectivité. 

Pour compléter et permettre une meilleure compréhension du sujet, nous faisons suivre cet article par un compte-rendu d’une réunion organisée sur le sujet par Sortir du Nucléaire Tarn. 

A ceux qui seraient tentés de croire à la mort annoncée du Parc, je suis heureux d’affirmer que le rapport d’autopsie n’est pas pour demain, que le Parc du Haut-Languedoc fêtera l’an prochain ses 40 ans, qu’il se porte plutôt bien et vient de faire l’objet d’un quasi-plébiscite : Après 3 ans d’élaboration, des centaines de réunions,  119 communes sur les 121 du périmètre d’étude ont approuvé la nouvelle charte, 19 communautés de communes, com d’agglo et autres conseils généraux. Sur 20. Un quasi-plébiscite. Où est donc le problème ?

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Incroyables Comestibles : si tous les jardiniers du monde…

c035_incredible_edible_todmorden_saint_jean_de_valeriscle_food_to_share_w13002Des habitants de Calderdale en Angleterre semblent avoir mis leur imagination et leurs bras de jardiniers au pouvoir, au moins à l’échelon local. Moquez vous des rosbifs et pourtant chez eux, ce ne sont plus les villes qui s’installent à la campagne comme dans la boutade d’Alphonse Allais mais la campagne et les cultures potagères qui s’installent en ville : dans les jardinières des arrêts d’autobus, sur les quais de la gare, dans les cours de récréation et jusque dans les cimetières. Le but de tout ça ? Servir d’exemple et encourager les habitants à cultiver les petits 

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On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie

1-greek-protests21-300x211Entretien avec Sofia Sakorafa, députée de Syriza, la gauche radicale et unitaire grecque 

Sofia Sakorafa est députée de Syriza.
Elle est aussi la parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus. Cet interview a été réalisé par Gemma Saura et publié le 17 mai dans le quotidien espagnol La Vanguardia, traduction de Cécile Lamarque. Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ». « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ? C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

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