Edito du n°98 de Confluences 81

Changement ou continuité ?

PSA Aulnay : 8000 emplois menacés.

DOUX : 4500.

Ce sont là, parmi d’autres dossiers sociaux, les deux principaux indicateurs de la réelle volonté de changement de ce gouvernement. Les milliers de suppressions d’emplois chez PSA comme chez DOUX ne sont pas acceptables.

Maintenir des emplois ?

Condition nécessaire, peut-être, mais pas suffisante, car la question cruciale reste : pour quoi faire ? Continuer à construire toujours plus d’automobiles, est-ce bien raisonnable ?

Pourquoi continuer à produire et transformer des volailles de sous qualité ?

Les mesures proposées ou soutenues par le gouvernement semblent s’en contenter.

Les solutions permettant d’en sortir sont ailleurs.

Les lecteurs et lectrices de Confluences 81 les connais sent bien. Elles s’inscrivent dans une démarche de rupture.

Elles sont à chercher du côté d’une localisation des activités de production, d’une recherche d’activités humaines et économiques à faible empreinte écologique (par exemple dans le domaine des énergies) et d’une réduction massive du temps de travail.

Cela suppose d’être largement présenté et débattu au sein de la population, de s’éloigner du consumérisme à outrance qui régit nos comportements et décuple les profits du capitalisme, pour aller vers une société de la “sobriété” et de la gratuité.

Parlons aussi des centaines de personnes détenues dans les de rétention qui n’ont pas encore vu leur sort s’améliorer, des militants syndicaux et associatifs qui continuent à subir la plus violente répression.

Localement la question de l’autoroute* semble connaître ses derniers soubresauts. Notre opposition ne se fonde pas seulement sur la question des coûts, elle s’appuie sur une autre conception de notre société, de notre économie et du type de relations que nous souhaiterions voir s’installer entre les hommes.

Le Rouge et le Vert ne sont ni antinomiques ni complémentaires : ils sont indissociables. La rencontre internationale des mouvements Rouges et Verts (RAGA) qui s’est tenue récemment à ANKARA** en est l’illustration.

Le changement promis et nécessaire ne peut être un simple aménage ment, dans la continuité de ce que nous subissons depuis des décennies.

Porteur de ruptures profondes et de mobilisations populaires, il doit, pour réussir, s’appuyer sur celles-ci.

Ce sera un de nos axes de luttes pour les prochains mois.

 

La Rédaction – 10/08/2012

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