COMMUNIQUE – ALEXANDRA EXPROPRIEE ET PREMIERS ABATTAGES D’ARBRES AU “VERGER”.



Depuis ce matin du 16 septembre, à 9h00, Alexandra est expropriée du Verger au profit d’ATOSCA, et les zadistes sont pleinement entré.es en actions pour défendre ce dernier bastion aussi fortement que possible.

Après un week-end de mobilisation, de fête et de déménagement nous avons, toute la nuit de dimanche à lundi préparé la défense de ce terrain. Ce matin, le concessionnaire a mis en scène un cirque pour tenter de diviser artificiellement la ZAD qui soutient depuis 6 mois Alexandra en feintant qu’elle serait coupable de l’occupation en cours.

Alors que depuis des mois, elle subit de nombreuses attaques, manipulations et intimidations du bétonneur, ce dernier a choisi d’enfoncer le clou sur la ligne d’arrivée. À 10h, après la lente mise en place d’un dispositif de gendarmerie pour entourer le Verger, les huissiers d’Atosca sont entrés sur la propriété afin d’échanger avec la locataire, récupérer ses clés et acter son départ des lieux.

Or, très rapidement, des gradés de la gendarmerie ont commencé à lui mettre la pression pour procéder à la vérification de l’intérieur de la maison, fermée indépendamment de sa volonté. Après ouverture, ils ont pu constater que l’intérieur avait été partiellement démonté afin de ralentir la progression des keufs.

Dans la foulée, ils ont pu constater que, fidèles à la tradition des écureuil.les, des dizaines de zadistes se sont installé.e.s dans les arbres du jardin et sur le toit, certain.es armlocké.e.s à la cheminée, pour empêcher une destruction prématurée comme nous avons pu si souvent le constater sur le tracé.

Très rapidement, gendarmes, huissiers et représentants de NGE se sont ligués pour tenter de faire croire à Alexandra que cette action d’occupation du toit et les menues destructions allaient à l’encontre de son contrat avec ATOSCA, alors qu’elle a toujours été de bonne foi et n’était pas au courant de l’occupation de la maison. Nous avons eu confirmation d’avocat que ces menaces étaient infondées et mensongères.
Ces pressions imposées par les officiels d’ATOSCA sont un bluff supplémentaire insupportable. Ils ont, au passage, essayé de pousser Alexandra à porter plainte contre la ZAD.

Nous dénonçons ces pratiques manipulatoires qui viennent renforcer et prolonger le continuum de violences qu’elle subit depuis trop longtemps.
Alors qu’elle devait simplement remettre les clés, la voilà entrainée, malgré elle, dans une pièce de théâtre sous les regards naïfs des caméras nationales.

Dans un tel contexte, il est si simple d’accuser les zadistes de destruction sans remettre en question celles perpétrées par la machine de mort dirigée par Atosca/NGE ! Nous commençons à connaitre les tuyaux d’ATOSCA, étant depuis des mois une interface accessible et à l’écoute entre le chantier et des victimes.

A 14h00, la dernière signature a été réalisée et ATOSCA a engagé le saccage.

Nous invitons un maximum de personnes à nous rejoindre sur place cette fin de journée et les jours suivants pour soutenir les militant.es face aux nombreuses attaques des pro-A69 : flics, vigiles, CNAMO, abatteuses, mercenaires, huissiers…

ZAD A69

FR3 Régions Occitanie

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/castres/autoroute-a69-une-operation-de-gendarmerie-en-cours-pour-evacuer-la-derniere-zone-d-occupation-des-militants-opposes-au-projet-3032453.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=occitanie&at_offre=4&at_variant=V2&at_send_date=20240916&at_recipient_id=459386-1677282690-62a8a561&at_adid=DM1007688

“Tu leur diras que. . .”. En souvenir du petit Georges, jeune juif caché à Dourgne (81)

  • Yves Durand dédicacera son livr
  • Auteur d’un livre dont l’histoire se déroule dans le Tarn pendant la Seconde Guerre mondiale, Yves Durand sera à Dourgne le jeudi 26 septembre à 18 h 30 à la Maison des Associations (entrée libre). Il viendra évoquer et dédicacer son livre “Tu leur diras que…”.
  • Pourquoi Dourgne ?
  • Parce que les faits relatés s’y déroulent en partie. C’est l’histoire de jeunes Juifs qui, pendant l’Occupation trouvent refuge au collège moderne et technique de Castres. Tout au long de l’année scolaire 1943-1944, ils y sont accueillis sous de fausses identités. L’un d’eux, à partir de juin 1944, vient habiter à Dourgne, toujours sous un faux nom.
  • À cette date, le Débarquement a pourtant déjà eu lieu…
  • Oui, mais les nazis sont encore présents et toujours dangereux. Castres et Mazamet, par exemple, ne seront libérés qu’à la fin du mois d’août. Le jeune Georges, 14 ans, va être hébergé par ma grand-mère et mon arrière-grand-mère pendant cinq mois.
  • Où votre famille habitait-elle ?
  • À Dourgne, rue de Rome. Mon arrière-grand-père, décédé à l’époque des faits, était tailleur d’habits. Il avait acheté la maison vers 1905. Sa fille, Alice, épousera un tailleur également, Louis Durand, c’étaient mes grands-parents.
  • Quelques mots sur votre père…
  • Né en 1921, il est décédé en 2006. Il est l’un des personnages clés du livre, un héros modeste. Au collège, il était l’un des deux seuls adultes au courant de l’origine des jeunes Juifs, avec François Houpe, son directeur. Ce dernier allait être maire de Castres. Mon père et lui ont été déclarés Justes des Nations pour leur action.
  • Le livre “Tu leur diras que…” est édité par Geste éditions. On peut le trouver ici au tabac Le Cocagne

“Chantons sous les toits !”, avé l’assent ! . . . . et au son de l’accordéon !

“Le garage qui se la pète” fait sa rentrée au son de l’accordéon le 6 octobre à 17 h.
Anibal Galant nous racontera des histoires un peu folles tantôt sur des rythmes endiablés, tantôt avec poésie et malice et tout ça avec l’accent puisqu’il nous arrive de l’Aude.
Il nous tarde de découvrir avec vous cet artiste, de partager en suivant  l’auberge espagnole gourmande et bien arrosée bref de vous retrouver, vous les amoureux du spectacle “vivant”.

Que de belles rencontres depuis toutes ces années !



Réservations nécessaires :  Gisèle et Sébastien : 11 rue François Maffre 81100 Castres  06 82 36 98 33 ou gisele.v81@gmail.com

Adultes : 13 €  – Adhérents de L’Oiseau-Lyre Cie / Étudiants / Demandeurs d’emploi : 10 €

Toute la programmation de “Chantons sous les toits !” sur le site de l’Association : https://loiseaulyrecompagnie.wixsite.com/chantonssouslestoits

Et en avant-première pour que vous puissiez annoter vos agendas, nous vous dévoilons les prochaines dates des “CSLT” à Castres et bien sûr nous vous en reparlerons…

Dimanche 17 novembre à 17 h

Vendredi 7 février 2025 à 20h30

Dimanche 6 avril 2025 à 17 h 

D’ici là coucounez-vous, prenez soin de vous, soyez curieux…

Gisèle et Seb

SUR LE TRACÉ D’UNE AUTOROUTE INUTILE, SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, VILLAGE MARTYR

Communiqué de presse des Sans Bitume du 8/09/2024

Sur le tracé de l’A69, une commune particulièrement sacrifiée

La commune de Saint-Germain-des-Prés est l’une de celles qui se situent sur le tracé des 53 kilomètres du projet d’autoroute de l’A69, entre les départements du Tarn et de la Haute-Garonne.

Déclaré d’utilité publique en juillet 2018 par l’État, soutenu par une partie des élus locaux et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Tarn, ce projet structurant n’a fait l’objet d’aucune consultation publique et populaire d’envergure, d’aucun référendum local. Il a été pris en charge par « les forces vives » du territoire, nous disent les promoteurs du projet — entendez : les entrepreneurs économiques plutôt déjà bien implantés et soucieux de poursuivre leur croissance. En premier lieu, le Groupe Pierre Fabre.

Un objectif, désenclaver le sud du Tarn, vraiment ?

Désenclaver le sud du Tarn pour le bien de populations parmi les plus pauvres d’Occitanie et de l’emploi, dixit Carole Delga, Présidente de la Région. En réalité, les différentes prises de parole des uns et des autres montrent tout l’intérêt de l’A69 pour desserrer la métropole toulousaine : trouver de la place, des terrains, contourner l’agglomération qui s’étend toujours plus d’années en années. Il ne s’agit en aucun cas de freiner cette croissance, de développer en investissant le sud du Tarn, mais bien d’accompagner une dynamique métropolitaine d’extension, d’artificialisation des terres, de croissance du trafic. Bref, tout le contraire d’une transition bien pensée pour le bonheur des habitants tarnais. Ces derniers ont pu cependant s’exprimer à l’occasion de l’enquête publique environnementale en 2023 : 8000 avis ont été récoltés, une grande majorité rejetant ce projet développé par un concessionnaire privé, ATOSCA, filiale de NGE, inconnu jusqu’ici. ATOSCA exploitera une autoroute dont le trafic sera peu important, pour un tarif de péage prohibitif pour les véhicules légers (on ne sait pas pour les poids lourds) dans une fourchette entre 15 et 20 euros aller/retour. Le poids des médias locaux traditionnels comme La Dépêche, largement aux mains du Groupe Pierre Fabre, est déterminant et empêche toute opposition médiatique d’envergure.

Une population bien seule

Saint Germain compte environ 1000 habitants installés à 15 kilomètres de Castres. Commune rurale au pied du Lauragais, elle s’appuie sur l’agriculture, le maraîchage et bénéficiait d’un paysage agro-sylvestre plutôt préservé. Face au projet d’autoroute, une partie des habitants s’est mobilisée en tentant d’impliquer le conseil municipal. Celui-ci semble totalement incapable d’aucune action : demande de renseignements sur les travaux, sur les dates, sur l’usage de l’eau sur le chantier, sur les nuisances liées à la future centrale à bitume. Peu de réponse, plus aucun contact avec la préfecture, occupée ailleurs. Les habitants sont seuls face au chantier, au projet, aux pelleteuses qui ravagent tout.

La commune est aujourd’hui un des principaux martyrs du projet autoroutier :

•Elle est littéralement coupée en deux par un fossé béant de plusieurs dizaines de mètres de large qui   traverse la commune et double la nationale (bientôt départementale). Ce fossé de près de 4 mètres de   profondeur, à proximité du centre du village, se termine par la création, en direction de Puylaurens, d’un talus de plusieurs mètres. Ce seront trois ronds-points en plus installés sur la route principale publique.

•Les champs n’existent plus sur le tracé, les arbres ont été coupés : c’est un gigantesque terrassement qui balafre le village. Difficile pour les villageois d’une partie de la commune de se rendre au centre du village : une des routes principales a été détruite par ce fossé.

•Les routes secondaires absorbent actuellement un report de trafic du fait de la fermeture de certaines d’entre elles (D2 par exemple, route de Lempaut). Afin de permettre aux véhicules de se croiser, certains fossés ont été comblés et, par la suite de la coupe des arbres et l’arasement des terres, les ruissellements des eaux de pluie provoquent de graves inondations de routes lors de fortes pluies, mais également d’habitations sur une partie de la commune. Rien n’est prévu par le concessionnaire ATOSCA et le maître d’œuvre NGE. Le conseil municipal semble bien démuni pour agir sur ce front comme sur les autres.

•Depuis plusieurs semaines, la commune est traversée par des dizaines de semi-remorques qui transportent la terre d’un site à un autre. C’est un ballet constant qui commence à 7 heures du matin. Quasiment aucun camion n’est bâché, et certains empruntent des itinéraires interdits aux forts tonnages. Une partie des eaux privées et publiques de la commune est utilisée chaque jour pour nettoyer sommairement les routes souillées.

•Les arrêts de bus pour le transport public et scolaire ont été déménagés et transposés sur un seul côté de la nationale. Ce réel danger, notamment pour les élèves saint-germinois, avait été pointé du doigt déjà… sans aucune prise en compte.

Certains pourraient dire qu’un tel projet génère forcément des nuisances temporaires ? Bien évidemment…

Et ce n’est pas fini… bientôt la centrale à bitume

Les habitants attendent avec grande crainte un nouveau fléau : l’installation d’une usine d’enrobage à chaud à un kilomètre à vol d’oiseau de l’école communale, très active sur le thème du développement durable. Cette usine, normalement temporaire, dont on ne sait exactement combien de temps, elle sera installée (dates contradictoires entre la préfecture et le concessionnaire, aucune réponse claire donnée à la crainte des riverains sur ce point), sera une des plus importantes d’Europe avec près de 250 mille tonnes produites, comme à Villeneuve-lès-Lavaur. Rejets de gaz toxiques, risques industriels, d’incendie, de dysfonctionnement… cocktail mortifère pour tous les habitants sur un rayon d’au moins 10 kilomètres.

L’équation se complique pourtant encore ! Si un jour ce projet arrive à son terme :

•La commune sera durablement coupée en deux pour des intérêts d’une minorité tournée vers Toulouse. Elle ne retrouvera sans doute pas son unité territoriale, grevée de trois ronds-points, de plusieurs ponts autour d’un « grand fossé » autoroutier.

•Les habitants devront à gauche et à droite de l’autoroute absorber le report de trafic des usagers du bassin de Puylaurens travaillant à Castres tous les jours. Ils perdront eux-mêmes des dizaines de minutes dans la traversée de Soual. Qui prendra en charge l’entretien de ces routes aujourd’hui secondaires qui vont être très sollicitées ? Les risques d’accidents seront décuplés… et on nous dit que l’autoroute est un gage de sécurité.

•Qu’en sera-t-il de la gestion de l’eau à la fin des travaux ? Ruissellements, état des fossés des routes secondaires ?

•Qu’en sera-t-il des plantations d’arbres ou de haies ? (Projet pourtant communal affirmé de réhabilitation des haies). On sait que le maire M. Raymond Frede « partenaire historique du Groupe PF » bénéficie d’une aide de celui-ci pour des plantations sur les parcelles de son exploitation… Quid de la commune et des habitants ?

Nous invitons solennellement chaque journaliste à venir sur place. Nous pourrons vous guider dans Saint Germain-des-Prés, qui deviendra Saint-Germain-du-bitume, village martyr, découpé, balafré.

Victime de « l’utilité publique » d’une minorité de personnes et d’entreprises, d’un vieux monde destructeur, loin de la transition écologique attendue.

Les Sans Bitume

Festival Echos d’Ici, Echos d’Ailleurs. . .Demandez le programme !

Un bel éventail de 30 films choisis parmi 267 films inscrits. Chaque film propose une perspective unique sur la quête de voix et de voies, promettant un voyage captivant à travers des récits et des images.

Rendez-vous du 11 au 13 octobre 2024 à Labastide-Rouairoux, Tarn pour trois jours de fête, de partage et de rencontres. Et dès le 14 septembre pour des projections HORS LES MURS, sur les chemins du Tarn et de l’Hérault.