Une belle personne, Anita ALEGRE, nous a quitté. . .

Adieu Anita 

Le 1er janvier de cette nouvelle année a eu la mauvaise idée de provoquer le dernier souffle de notre amie Anita Alègre. Anita était une lectrice de longue date de Confluences, à chaque fois que nous nous croisions elle n’oubliait pas de faire des compliments sur le numéro qu’elle venait de lire. Pacifiste, libre-penseuse, femme de gauche, féministe, égalitariste, antiraciste… Il y aurait beaucoup à dire sur Anita et ses valeurs.  

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de la connaître, je rappelle juste cette anecdote qui en dit un peu sur l’état d’esprit d’Anita. En décembre 2009 elle recevait de Marcelle Pierrot, alors préfète du Tarn, les insignes de chevalière de la légion d’honneur, essentiellement pour son travail au sein de l’Animation Jeunesse du Carmausin (AJC). Moins de deux ans plus tard, en septembre 2011, elle renvoyait par la poste sa légion d’honneur au président de la République d’alors, Nicolas Sarközy, et à son gouvernement, en leur précisant ce qu’elle pensait de leur politique antisociale : « je combats depuis toujours les idées que vous portez, la politique que vous menez, le ministère de l’immigration et de l’intégration, de l’identité nationale (…) et je me battrais toujours pour la cohésion sociale, l’égalité des chances pour tous, l’égalité femmes-hommes, et aussi l’intégration des jeunes et le respect des droits… ». Au passage, elle rappelle à ce gouvernement son soutien aux services publics détricotés depuis des décennies et à la laïcité elle aussi malmenée. 

Tu vas nous manquer Anita. Que la Terre te soit douce.

Pour Confluences 81?

Patrice K 

La cérémonie pour les obsèques d’Anita aura lieu 

le vendredi 10 janvier à midi au crématorium d’Albi

“Tu leur diras que. . .”. En souvenir du petit Georges, jeune juif caché à Dourgne (81)

  • Yves Durand dédicacera son livr
  • Auteur d’un livre dont l’histoire se déroule dans le Tarn pendant la Seconde Guerre mondiale, Yves Durand sera à Dourgne le jeudi 26 septembre à 18 h 30 à la Maison des Associations (entrée libre). Il viendra évoquer et dédicacer son livre “Tu leur diras que…”.
  • Pourquoi Dourgne ?
  • Parce que les faits relatés s’y déroulent en partie. C’est l’histoire de jeunes Juifs qui, pendant l’Occupation trouvent refuge au collège moderne et technique de Castres. Tout au long de l’année scolaire 1943-1944, ils y sont accueillis sous de fausses identités. L’un d’eux, à partir de juin 1944, vient habiter à Dourgne, toujours sous un faux nom.
  • À cette date, le Débarquement a pourtant déjà eu lieu…
  • Oui, mais les nazis sont encore présents et toujours dangereux. Castres et Mazamet, par exemple, ne seront libérés qu’à la fin du mois d’août. Le jeune Georges, 14 ans, va être hébergé par ma grand-mère et mon arrière-grand-mère pendant cinq mois.
  • Où votre famille habitait-elle ?
  • À Dourgne, rue de Rome. Mon arrière-grand-père, décédé à l’époque des faits, était tailleur d’habits. Il avait acheté la maison vers 1905. Sa fille, Alice, épousera un tailleur également, Louis Durand, c’étaient mes grands-parents.
  • Quelques mots sur votre père…
  • Né en 1921, il est décédé en 2006. Il est l’un des personnages clés du livre, un héros modeste. Au collège, il était l’un des deux seuls adultes au courant de l’origine des jeunes Juifs, avec François Houpe, son directeur. Ce dernier allait être maire de Castres. Mon père et lui ont été déclarés Justes des Nations pour leur action.
  • Le livre “Tu leur diras que…” est édité par Geste éditions. On peut le trouver ici au tabac Le Cocagne