“Mélancolie Ouvrière”. Aux Femmes militantes !

Un rendez-vous proposé par l’ITHS* :

Le 20 mars 2025 à 20h, à Labruguière, dans le cadre de nos journées des femmes militantes, organisées tous les ans depuis plus de 10 ans, nous projetterons “Mélancolie Ouvrière” avec en suivant un débat avec Maryse Dumas, ancienne secrétaire confédérale et membre du bureau de l’IHS.

Le film relate l’histoire de Lucie BAUD, une des premières femmes syndicalistes du textile, d’après le livre de Michèle Perrot.

  • ITHS : Institut Tarnais d’Histoire Sociale

A69, une pause s’impose ! Les Déroutantes. . . .

LES DÉROUTANTES !


Du 25 au 27 avril prochain, nous vous invitons à nous rejoindre pour un week-end de rencontres et de tables rondes sur le sujet du béton, du bitume et de nos déplacements, avec pour objectif d’éclairer le système infrastructurel que nous combattons et de proposer d’autres manières d’habiter le monde.

Un week-end durant lequel nous prendrons le temps de réfléchir collectivement, pas seulement à la lutte contre l’A69 mais aussi à la bifurcation en cours, aux côtés de scientifiques, d’experts et de militants.es.

C’est dans le parc du Château de Scopont, dans le Tarn, et en pleine floraison des jacinthes de Rome, que nous vous convions, pour cet évènement que nous voulons joyeux et riche de nos échanges, ponctué de concerts, d’ateliers…

Nous vous en dirons plus très vite !
Alors, notez bien les dates ! 25-27/04

Réservation à cette adresse :

https://urls.fr/a7J0Px



Et si vous souhaitez être bénévoles lors de cet événement, écrivez-nous à les-deroutantes@riseup.com

Les collectifs
La Voie Est Libre,
La Déroute Des Routes
et les Sans Bitume

Il y a des gens qui n’apprennent jamais rien !

Sivens 2014 : au printemps, la tension monte autour du projet de barrage, vieux de 30 ans, alors que le CNPN a donné un avis défavorable. Les collectifs citoyens se mobilisent, les compétences s’affûtent. Eté 2014, le financement européen du projet ne sera pas accordé, car la règlementation n’est pas respectée. Abandon ? Mais non ! 1er septembre 2014, les engins entrent en action pour couper les arbres. On a oublié l’autorisation de défrichement ? Pas grave, on la fait après coup… La mobilisation enfle, les zadistes occupent le site, les violences policières se déchainent, les médias
accourent. Dans la nuit du 25 au 26 octobre Rémi Fraisse est assassiné par les forces de l’ordre. Il faudra 10 ans de bataille juridique pour que l’Etat Français soit enfin condamné par la Cour européenne des Droits de l’homme pour violation du droit à la vie.
Le chantier est arrêté. En 2016, l’autorisation de défrichement, la dérogation à la destruction d’espèces protégées, la déclaration d’intérêt général sont cassées par le Tribunal Administratif. L’Etat est condamné pour faute en 2020.
Malgré la mise en place du projet de territoire, 10 ans après, il n’y a toujours rien de réalisé.
Conclusion : a-t-on fait une erreur en poussant un projet obsolète, mal monté, décrié par les instances nationales, rejeté par les citoyens ? Non ! l’erreur des décideurs a été d’abandonner le projet !


A69 2022 : la tension monte depuis des années autour de ce projet vieux de 30 ans. Les instances nationales (Commissariat Général à l’Investissement, Haute Autorité Environnementale, CNPN) ont donné des avis défavorables sur ce projet mal ficelé, aux gains et évaluations de trafic surestimées, et qui ne remplit pas les conditions d’une Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur (RIIPM).
1er mars 2023 : après une enquête publique environnementale qui recueille 90% d’avis négatifs, l’autorisation environnementale est signée, les travaux démarrent. Les premiers écureuils entrent en action. Les collectifs d’opposants réunissent le 22 avril 8000 manifestants pacifiques. Le camping des platanes à Vendine prospère, avant d’être saccagé par les pelles mécaniques. Les référés des
opposants sont systématiquement rejetés par les tribunaux.
1er septembre 2023 à 0h, les platanes de Vendine tombent, puis les arbres de la Bourrelié, du Bernazobre… La communauté scientifique entre dans la danse, dénonçant les aberrations du projet.
40 jours de grève de la faim ont failli faire craquer Clément Beaune, alors ministre des transports.
Arrêter le projet ? Surtout, ne pas reproduire les erreurs de Notre Dame des Landes et de Sivens ! On continue, on accélère, la justice pliera devant le fait accompli !
A la Crémade le 22 octobre, les gendarmes chargent et interrompent la conférence des scientifiques.
Février mars 2024 : La Crémarbre, malgré son statut de zone environnementale protégée, sera le laboratoire de l’attrition pour les fauteurs de l’ordre, en dépit de l’intervention et des conclusions de Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unies pour les défenseurs de l’environnement. Et on continue à la Cal’Arbre, aux Vergers chez Alexandra. La CNAMO se déchaine et la répression explose.
On accélère encore, on avance les travaux à marche forcée. Pourtant, le chantier accumule les retards et les irrégularités se multiplient.
Du côté des opposants, les réseaux se tissent, les compétences s’aiguisent, la lutte prend des formes de plus en plus innovantes, la médiatisation s’internationalise…
21 novembre 2024 : le rapporteur public demande l’annulation totale ? Pas grave, on accélère encore !
27 février : le tribunal administratif annule l’autorisation et suspend les travaux !
Conclusion : a-t-on fait une erreur en poussant un projet obsolète, mal monté, etc.? Non  On dénonce une situation ubuesque, on demande un sursis à exécution et on fait appel !
Décidément, il y a des gens qui n’apprennent jamais rien !

Jean Luc Hervé

A69, communiqué de la Confédération Paysanne :

Bagnolet, le 27 février 2025

Communiqué de presse
La Confédération paysanne était co-requérante du recours en annulation déposé. Vous trouverez ci-dessous et en pj le communiqué de presse co-signé par les différentes organisations, suite à l’annulation par la justice de l’autorisation environnementale.

Une décision historique : Le projet A69 est illégal, l’A69 s’arrête !
La justice vient d’annuler l’autorisation environnementale nécessaire à la construction de l’A69. Le TA de Toulouse reprend nos arguments, persiste et signe : ce projet ne répond à AUCUNE Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur et ne sera pas régularisable ! C’est une décision historique qui porte un coup d’arrêt définitif à un projet inutile, destructeur et irresponsable, que nous dénonçons avec force depuis plusieurs années. C’est un grand jour pour le droit environnemental.

Nous saluons cette décision du TA de Toulouse qui a su juger en toute indépendance malgré les pressions exercées par les pouvoirs publics et économiques, et par une certaine presse locale. Elle renvoie les porteurs du projet à la réalité du Droit. Elle dénonce l’irresponsabilité de l’État et du concessionnaire pour avoir engagé les travaux sans attendre. Ce passage en force, dopé au déni institutionnel, vient d’être stoppé net. Cette décision permet de tourner la page et d’éviter le pire, pour l’environnement et les terres fertiles, pour l’accès de tous à des modes de transports sécurisés et gratuits, mais aussi pour éviter le fiasco financier qui aurait pesé sur les finances publiques dans les prochaines décennies.

L’engagement populaire a été décisif – MERCI !

La décision du TA de Toulouse n’aurait pu aboutir sans un engagement populaire fort. C’est l’engagement et la ténacité de nombreux habitants du territoire Castres-Toulouse qui ont initié et porté cette lutte, rejoints par des milliers de personnes et de nombreuses organisations. En contribuant à l’enquête publique, en signant des pétitions et en participant aux manifestations, ils et elles ont construit et nourri les arguments juridiques. Merci à toutes et tous !

Un tournant décisif pour l’autorisation des projets routiers

Depuis quelques mois, des projets insensés sont arrêtés dans le Vallespir, le Val d’Oise, les Pyrénées orientales, l’Ardèche, et la Manche. En Haute-Loire, un rapporteur public a remis en cause des mesures compensatoires jugées insuffisantes sur la RN88. Cette décision sur l’A69 fera jurisprudence ! Les projets routiers et autoroutiers ne sont plus en roue libre. Le retentissement de cette victoire sera national et remettra l’intérêt général au centre du jeu. Ce jugement appelle un tournant historique dans le processus de décision administratif d’aménagement du territoire.

Une victoire !

Le chantier s’arrête, évitant les dégâts irréversibles qu’il aurait infligés au territoire ces prochains mois. Mais nous pensons aujourd’hui aux dizaines de vies brisées des propriétaires expulsés, à la fracture de notre territoire, aux centaines d’hectares de terres nourricières saccagées, à nos ruisseaux, nappes et rivières polluées, aux milliers d’arbres abattus, au vivant sacrifié, à notre paysage défiguré, à la route nationale déjà dégradée par un chantier rempli d’irrégularités… Nous pensons à Alexandra qui a résisté jusqu’au bout au Verger. Nous pensons à tous les habitants qui portent cette lutte depuis 18 ans, aux écureuils, aux militants et aux zadistes. A toutes celles et ceux qui ont bravé les pressions policières et judiciaires et continuent de les subir, et certain.e.s au prix de blessures morales et physiques indélébiles. Nous saluons leur courage et leur engagement sans faille. Nous restons à leur côté.

Le tribunal a reconnu la justesse de la cause défendue par les opposants. Nous appelons à l’arrêt des poursuites et à une amnistie générale de celles et ceux qui ont été traités d’éco-terroristes et de djihadistes verts pour avoir défendu nos communs…

Rien n’est irréversible – Il est temps de se tourner vers l’avenir

Nous appelons le gouvernement à faire preuve de responsabilité et à ne pas faire appel. Un appel plongerait le territoire dans l’immobilisme. Le temps presse et l’Etat a le devoir de tourner la page pour répondre aux vrais besoins des habitants du territoire. Nous demandons la mise en place immédiate d’une instance de dialogue afin d’identifier les besoins réels de mobilité, de modèle agricole, social et économique souhaité par les habitants et permettant de construire un projet de territoire global respectant l’intérêt général et en phase avec les enjeux d’aujourd’hui. Les pouvoirs publics et les forces économiques doivent tourner la page et se remettre au service du territoire.

Les habitants du Sud Tarn aspirent tous à l’apaisement et méritent un avenir viable et désirable.

Sortons de cette épreuve unis, relevons la tête et construisons ensemble des aménagements viables et justes pour habiter ce territoire ! Trouvons un chemin commun vers Une Autre Voie…

No Macadam

Conférence Bernard DREANO “Quelle paix en Ukraine ? ” Castres 25 février.

À l’invitation de Confluences 81, 25 personnes ont assisté à la conférence de Bernard Dreano : “Quelle paix pour l’Ukraine?”, organisée par le RESU*, groupe sud du Tarn

L’initiative était soutenue par LFI Castres, PS Castres, les Écologistes, PEPS, Alternative et Autogestion, GES, NPA/A sud Tarn, ATTAC. 

Bernard DREANO a expliqué les racines de la guerre, en particulier la manière dont l’Ukraine s’est constituée depuis le XVIIIº siècle comme une nation à travers de nombreuses épreuves historiques (les deux guerres mondiales, le stalinisme…) et la volonté de Poutine de l’englober dans son projet impérialiste.

Il s’est fait l’écho de la société civile et de sa foisonnante activité politique, sociale et associative. Sans cacher les contradictions et les difficultés liées au conflit. 3 années de guerre pèsent lourdement sur la population mais les insultes et les manœuvres de Trump renforcent leur volonté de ne pas céder.

Il est difficile aujourd’hui de prévoir les conditions d’un cessez-le-feu mais il est clair qu’il n’y aura pas de paix juste et durable si les troupes russes ne se retirent pas et si l’Ukraine est écartée des négociations de paix.

Le débat de la soirée – ouvert et sérieux – prouve que l’inquiétude sur le sort du peuple ukrainien et la nécessité d’un fort soutien sont partagées.


Nous allons poursuivre notre activité sur Castres et ses environs !

Pour nous contacter (et nous rejoindre ?) : 06 72 07 16 74 ou 06 63 68 22 86 (Contacts RESU sud du Tarn )

RESU Sud du Tarn

Pour présenter rapidement le RESU (Réseau Européen de Soutien à l’Ukraine et contre la guerre), nous publions l’appel constitutif (mars 2022) :

Nous, collectifs de mouvements sociaux, syndicats, organisations et partis, d’Europe de l’Est et de l’Ouest, opposé-es à la guerre et à tous les néo-colonialismes dans le monde, voulons construire un réseau par en bas, indépendant de tout gouvernement.

Voici le lien vers le formulaire d’adhésion : https://framaforms.org/membership-form-for-the-european-network-solidarity-with-ukraine-and-against-war-1647460588

POUR

1. La défense d’une Ukraine indépendante et démocratique !

2. Le retrait immédiat des troupes russes de tout le territoire ukrainien. L’arrêt de la menace nucléaire que constitue la mise en état d’alerte des armes nucléaires russes et le bombardement des centrales ukrainiennes !

3. Le soutien à la résistance (armée et non armée) du peuple ukrainien dans sa diversité, en défense de son droit à l’autodétermination

4. L’annulation de la dette extérieure de l’Ukraine !

5. L’accueil sans discrimination de tous les réfugié-e-s – d’Ukraine et d’ailleurs !

6. Le soutien au mouvement anti-guerre et démocratique en Russie et la garantie du statut de réfugié politique aux opposants à Poutine et aux soldats russes qui désertent !

7. La saisie des biens des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et des oligarques russes en Europe et dans le monde ; et des sanctions financières et économiques – en protégeant les populations défavorisées de leurs effets.

Au-delà, nous luttons aussi, en lien avec les courants qui partagent ces objectifs en Ukraine et en Russie :

8. Pour un désarmement nucléaire global. Contre l’escalade militaire et la militarisation des esprits.

9. Pour le démantèlement des blocs militaires

10. Pour que toute aide à l’Ukraine échappe à l’emprise et aux conditions d’austérité du FMI ou de l’UE

11. Contre le productivisme, le militarisme et la concurrence impérialiste pour la puissance et le profit qui détruisent notre environnement et nos droits sociaux et démocratiques.

A l’issue de la première guerre mondiale, l’OIT a été fondée sur une affirmation de portée universelle : « Une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale ». Aujourd’hui, nous devons ajouter la justice environnementale et l’état de droit : nous luttons pour la paix et l’égalité, les libertés démocratiques, la justice sociale et climatique, par la coopération et la solidarité entre les peuples.

A 69 : mardi 18 février, audience du recours au fond ! + Communiqué de La Voie Est Libre :

RDV mardi 18/02 à 8h, avant le début de l’audience du recours au fond contre l’A69, sur le parvis de la gare Matabiau.

Puis on se retrouve vers 18h au Hangar de la Cépière pour une belle soirée pleine de prises de paroles et de surprises artistiques variées

COMMUNIQUÉ

Les choses étaient déjà claires, la rapporteure publique vient de les rendre limpides ! Elle confirme ses conclusions et demande l’annulation totale du projet !

La réouverture de l’instruction a permis de confirmer encore davantage l’illégalité du projet d’A69 ! En rouvrant l’instruction à la suite de propos évasifs et hors sujet de la défense, la Juge a fait preuve d’une étonnante mansuétude, démontrant l’impossibilité de valider en l’état l’autorisation environnementale. Mais cette ultime chance pour la défense a fait pschiit…

Dans une dernière note adressée à la Juge, après 18 mois d’instruction, l’Etat n’a fait que conforter l’analyse juridique de la rapporteure publique : l’A69 ne repose sur aucun Intérêt Public Majeur…

Les porteurs du projet l’ont à nouveau démontré par leur incapacité à apporter un quelconque argument permettant de déjouer le droit !

Les choses sont désormais limpides et sans appel : l’autorisation environnementale de l’A69 doit être annulée et le chantier stoppé, pour enfin envisager un projet de territoire pour et par les sud-tarnais, pour l’intérêt général et l’avenir…

Si la lenteur de la Justice a permis aux premiers stigmates de l’A69 d’apparaître sur le territoire, les pires maux du chantier restent à venir. Son avancée chaotique ne peut en aucun cas orienter une justice déjà largement privée de ses moyens d’agir efficacement. Chantier démarré ou non, la Justice se doit d’appliquer le droit le bandeau de l’impartialité sur ses yeux… L’attente de cette décision a mené à trop d’injustices, le droit environnemental doit maintenant s’appliquer !

Le temps de la Justice est enfin arrivé !

Ciné-Palestine à Albi

Bonjour,

Pour la huitième année, le Comité Palestine 81 vous invite à une soirée dans le cadre du festival Ciné Palestine Toulouse- Occitanie, en partenariat avec la Scène Nationale d’Albi( salle Arcé) qui nous accueille une nouvelle fois.

Cette année n est pas une année comme les autres puisqu’il en va du sort du peuple palestinien  menacé à Gaza dévastée, en Cisjordanie et Jérusalem colonisés.

Et pourtant le peuple palestinien existe .

Le cinéma est là pour nous le rappeler.

Deux films à l’affiche pour cette soirée du 6 mars:

18h: Voyage à Gaza réalisé en 2018 par l’italien Pier Uberti, quand on vivait à Gaza et que ce n’était pas un champ de ruines ( Documentaire)

20h30: A house  in Jérusalem réalisé par le Palestinien Muayad Alayam qui fait resurgir dans le présent le fantôme de la Nakba ( Fiction)

En présence de Nour Alrabie , membre de l’équipe Ciné Palestine

Pour plus de détails, prendre connaissance du flyer en tête d’article

Comité Palestine 81

Possibilité de restauration rapide à la brasserie du Parc face au  cinéma.

Assiette et boisson 12euros sur réservation au 05 63 54 12 80

A69 : après le jugement du 21 janvier. . .

La lutte continue, sans concessions !

Le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a décidé, ce  mardi 21 janvier, de ne pas suspendre le chantier de l’autoroute controversée, estimant qu’une telle décision n’aurait eu que «très peu d’effet» avant le jugement sur le fond le mois prochain.

Le chantier de l’A69 va suivre son cours dans les prochaines semaines.

Les magistrats se prononceront sur la légalité du projet courant février. En juin 2023, Alice Terrasse, avocate des opposants, a en effet déposé un recours au fond, attaquant la phase opérationnelle de l’A69. La décision du tribunal de Toulouse devait initialement être connue début décembre mais les magistrats ont préféré, à la surprise générale,  rouvrir l’instruction afin de bénéficier de plus de temps pour évaluer de nouveaux éléments versés au dossier par les représentants de l’Etat, à savoir les préfets de Haute-Garonne et du Tarn.

Depuis lors, et en attendant la cruciale audience de février, les travaux de l’A69, déjà bien avancés, se poursuivent, au grand dam des opposants au projet qui avaient immédiatement dénoncé une «manœuvre  dilatoire» de la part du concessionnaire Atosca et de l’Etat et déposé une requête en référé pour suspendre le chantier. Les associations requérantes, dont le collectif «La Voie est libre», avaient engagé cette nouvelle action, le 16 décembre, à la suite de la reprise de l’instruction concernant les autorisations environnementales du chantier, annoncée le 9 décembre par le tribunal administratif de Toulouse.

Attendons, comme cette décision juge des référés nous y invite, le jugement sur le fond” qui devrait arriver courant février ou début mars. Attendons le avec confiance, vu la solidité des arguments présentés par les opposants, vu également les éléments nouveaux qui viennent les renforcer (en particulier, le repérage de castors d’Europe à proximité du chantier, l’annonce de 5 nouvelles  “mises en demeure ” à l’encontre d’Atosca). Confiance même si de sérieuses raisons d’être inquiets planent sur ce dossier : le fait, en particulier, que les travaux continuent, malgré la qualité des recours posés depuis des mois. . .

Nous savons que, face à ce projet absurde, il est nécessaire de continuer à informer  et à mobiliser,. Et, de mobiliser plus particulièrement les populations riveraines du chantier.

Parmi les différentes possibilités pour cela, une nous semble particulièrement pertinente : faire connaitre, le projet alternatif, “Une autre Voie”*, l’enrichir avec les habitants de  la région, qui en seront les principaux usagers et, pourquoi pas, élargir la réflexion à des “projets collectifs de territoire”.

Confluences 81 se propose d’y contribuer en publiant, certainement dès le prochain n°, un dossier sur ce thème

Annick Makala

Alfred Leclercq

Jean Fauché

* Projet “Une autre voie” : au lieu d’une autoroute, un projet de mobilités durables !

(le dossier du projet est disponible sur notre site internet : https://www.lvel.fr/post/le-projet-une-autre-voie)

Article publié dans le n° 172 de Confluences 81, parution début février 2025

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Collectif Migrant Sud Tarn 81


Castres, le 23 janvier 2025
Nous vivons au quotidien entourés de personnes étrangères qui luttent pour leurs droits, ils sont dans nos hôpitaux, nos écoles, nos chantiers, nos restaurants… Ces travailleurs sans papiers contribuent à l’économie et à la vie sociale de notre département

La France qui se lève tôt, ce sont aussi elles et eux. Et pourtant leurs droits sont sans cesse bafoués et restreints.


Le Collectif Migrant Sud Tarn 81 composé de 8 associations et syndicats (Secours
Catholique, Cimade, RESF, MRAP, CFDT, CGT, CCFD Terre Solidaire et Mouvement pour la paix)
qui se sont associés depuis un an, dans le département du Tarn, pour défendre et promouvoir l’accès aux droits des personnes migrantes et étrangères.

Nos structures combattent le rejet, le racisme et la précarité et croient à l’intégration par le travail qui permet de retrouver une vie digne à tout être humain.
Nationalement, la situation politique actuelle restreint de plus en plus les droits des personnes étrangères comme la volonté de supprimer leur accès aux soins. Localement, nous avons été confrontés et outrés face aux faits de traite humaine dans un restaurant à Albi.
Le collectif interpelle les pouvoirs publics sur les situations catastrophiques des personnes sans papiers qui vivent dans le Tarn et dénonce l’incohérence des politiques actuelles.
Et pourtant, l’administration a reconnu une liste des métiers en tension dans lesquels les entreprises ont des difficultés à recruter – plus de 500 00 emplois non pourvus en France.
Chefs d’entreprises, artisans Tarnais, nous savons que vos secteurs d’activité sont concernés par ces difficultés à recruter : agriculture, bâtiment, restauration, aides à domicile, métiers de bouche… Vos métiers sont essentiels à la bonne marche de notre département. Le collectif est à votre écoute, nous vous invitons à nous contacter afin d’agir ensemble.
Actuellement dans le Tarn le collectif rencontre de nombreuses personnes étrangères qui souhaitent avoir une nouvelle chance, être intégrées et pour cela travailler en conformité avec le droit du travail. Pourquoi leur refuser ce droit ?
Et à ces personnes qui travaillent déjà souvent en marge du droit, pourquoi leur refuser des Titres de Séjour alors qu’ils travaillent depuis des années et paient leurs impôts en France ?
Face à ces situations, le collectif demande à rencontrer M. Laurent BUCHAILLAT, Préfet du Tarn, la situation économique et sociale l’exige.

Vous avez des questions, vous êtes intéressés par le plaidoyer du collectif, contactez-
nous : collectifmigrantsudtarn81@gmail.com