A 69 : mardi 18 février, audience du recours au fond ! + Communiqué de La Voie Est Libre :

RDV mardi 18/02 à 8h, avant le début de l’audience du recours au fond contre l’A69, sur le parvis de la gare Matabiau.

Puis on se retrouve vers 18h au Hangar de la Cépière pour une belle soirée pleine de prises de paroles et de surprises artistiques variées

COMMUNIQUÉ

Les choses étaient déjà claires, la rapporteure publique vient de les rendre limpides ! Elle confirme ses conclusions et demande l’annulation totale du projet !

La réouverture de l’instruction a permis de confirmer encore davantage l’illégalité du projet d’A69 ! En rouvrant l’instruction à la suite de propos évasifs et hors sujet de la défense, la Juge a fait preuve d’une étonnante mansuétude, démontrant l’impossibilité de valider en l’état l’autorisation environnementale. Mais cette ultime chance pour la défense a fait pschiit…

Dans une dernière note adressée à la Juge, après 18 mois d’instruction, l’Etat n’a fait que conforter l’analyse juridique de la rapporteure publique : l’A69 ne repose sur aucun Intérêt Public Majeur…

Les porteurs du projet l’ont à nouveau démontré par leur incapacité à apporter un quelconque argument permettant de déjouer le droit !

Les choses sont désormais limpides et sans appel : l’autorisation environnementale de l’A69 doit être annulée et le chantier stoppé, pour enfin envisager un projet de territoire pour et par les sud-tarnais, pour l’intérêt général et l’avenir…

Si la lenteur de la Justice a permis aux premiers stigmates de l’A69 d’apparaître sur le territoire, les pires maux du chantier restent à venir. Son avancée chaotique ne peut en aucun cas orienter une justice déjà largement privée de ses moyens d’agir efficacement. Chantier démarré ou non, la Justice se doit d’appliquer le droit le bandeau de l’impartialité sur ses yeux… L’attente de cette décision a mené à trop d’injustices, le droit environnemental doit maintenant s’appliquer !

Le temps de la Justice est enfin arrivé !

Ciné-Palestine à Albi

Bonjour,

Pour la huitième année, le Comité Palestine 81 vous invite à une soirée dans le cadre du festival Ciné Palestine Toulouse- Occitanie, en partenariat avec la Scène Nationale d’Albi( salle Arcé) qui nous accueille une nouvelle fois.

Cette année n est pas une année comme les autres puisqu’il en va du sort du peuple palestinien  menacé à Gaza dévastée, en Cisjordanie et Jérusalem colonisés.

Et pourtant le peuple palestinien existe .

Le cinéma est là pour nous le rappeler.

Deux films à l’affiche pour cette soirée du 6 mars:

18h: Voyage à Gaza réalisé en 2018 par l’italien Pier Uberti, quand on vivait à Gaza et que ce n’était pas un champ de ruines ( Documentaire)

20h30: A house  in Jérusalem réalisé par le Palestinien Muayad Alayam qui fait resurgir dans le présent le fantôme de la Nakba ( Fiction)

En présence de Nour Alrabie , membre de l’équipe Ciné Palestine

Pour plus de détails, prendre connaissance du flyer en tête d’article

Comité Palestine 81

Possibilité de restauration rapide à la brasserie du Parc face au  cinéma.

Assiette et boisson 12euros sur réservation au 05 63 54 12 80

A69 suite. . . pas encore fin !



NON à la confiscation illégale des déviations de Soual et Puylaurens

Le concessionnaire Atosca a annoncé en 2021 un péage de 13,54 euros pour un aller retour Castres Toulouse. A noter que le péage de l’A69 est indexé sur l’inflation et sera de fait bien plus élevé lors de la mise en service prévue fin 2025 réduisant son accès qu’ à une poignée de privilégiés.

Après un an et demi d’attente pour obtenir l’arrêt de ce projet funeste, l’audience du Tribunal Administratif de Toulouse s’est déroulée le 25 novembre 2024. La salle plus que pleine a vécu un véritable coup de théâtre quand la rapporteure publique du Tribunal Administratif de Toulouse a demandé l’annulation de la Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur (RIIPM) de l’A69 en détaillant les causes de son illégalité : Absence d’un projet de développement du territoire justifiant l’ intérêt économique de l’A69, des reports de trafic élevés des déviations confisquées de Soual et Puylaurens pourtant motivées par une Déclaration d’Utilité Publique et qui impacteront derechef la santé et la sécurité des usagers et des riverains des communes traversées.

Consternation des représentants de l’État et des avocats d’Atosca qui contrastait (pour une fois) avec la joie des opposants à l’A69.

L’euphorie fut de courte durée.

Le 30 novembre, les préfets du Tarn et de Haute Garonne déposent au TA une note en délibéré demandant une réouverture de l’instruction sur l’A69 motivée par “un élément de fait nouveau” :

“Reconnaissant que les reports de trafic ont une incidence sur l’appréciation de la RIIPM fondée sur des enjeux sécuritaires, sociaux et économique, l’État propose une diminution de 33 % du péage sur les déviations de Soual et Puylaurens” (environ 40 centimes d’euros).

Le TA de Toulouse accepte l’ouverture de l’instruction et reporte sa décision après le 15 février prochain.

La contribution supplémentaire de la puissance publique pour réduire le péage interroge sur sa légalité au regard des procédures d’appel d’offre imposées par le code des marchés publics.

La proposition des préfets interroge d’autant plus que depuis 2014 ils avaient connaissance de l’estimation des reports de trafic une fois les déviations de Soual et Puylaurens privatisées. Une étude de la DREAL Occitanie avait calculé les reports de trafic sur les itinéraires de substitution.

La DUP accordée en 2016 pour la réalisation d’une autoroute s’appuyait sur une contribution de la puissance publique de 220 millions d’euros pour le montage financier de l’opération et pour le calcul par la DREAL d’un péage appliqué sur les 2 déviations aux véhicules et aux poids lourds.

La RIIPM accordée en 2023 pour la réalisation de l’A69 s’appuie sur une contribution de la puissance publique qui chute à 23 millions d’euros pour le montage financier de l’opération faisant basculer le manque à gagner sur….le PÉAGE.

L’étude de la DREAL Occitanie sur les reports de trafic aurait du obligatoirement être REACTUALISEE avec “cet élément nouveau” qu’est la chute de 80 % de la subvention d’équilibre de la puissance publique.

L’expertise du Commissariat Général à l’Investissement (CGI) qui évalue pour l’État la rentabilité d’une autoroute et son intérêt général aurait du obligatoirement être REACTUALISEE avec “cet élément nouveau” qu’est la chute de 80 % de la subvention d’équilibre de la puissance publique.

En 2016, pour la DUP d’une autoroute Castres Toulouse, le CGI obligatoirement consulté, exprimait des doutes sur la pertinence de ce projet : “le CGI considère que la nécessité d’une amélioration de la liaison Castres Toulouse est établi depuis longtemps. Mais la réponse à ce besoin par une autoroute à 2X2 voies reposant sur une concession avec un péage élevé expose fortement au risque d’un trafic moindre qu’espéré. A court et moyen terme, et pour le  même engagement financier de l’État et des collectivités locales (220 millions d’euros), un simple aménagement routier procurerait des gains de temps substantiels en maintenant une gratuité pour tous les usagers de la route”.….

La puissance publique réalise qu’aujourd’hui que leur maigre contribution financière à l’A69 sera reportée sur un péage plus élevé, donc plus inabordable pour un plus grand nombre d’utilisateurs des 2 déviations gratuites et moins d’utilisateurs de l’A69.

Alors que la loi l’impose, pourquoi les préfets n’ont pas demandé à la DREAL de réactualiser leur étude sur l’estimation des reports de trafic des 2 déviations et au CGI de réactualiser leur expertise sur la rentabilité de l’A69…. Parce que l’A69 n’est pas un projet d’intérêt général mais un projet d’intérêt privé.

Ceux qui renonceront au péage inabordable des 2 déviations utiliseront des itinéraires de substitution, plus dangereux, plus longs avec 12 ronds points, plus bruyants. Les riverains seront victimes de pollutions et nuisances notamment les femmes enceintes et les enfants avec des reports de trafic surtout de poids lourds qui éviteront un péage dispendieux pour un gain de 10 minutes préférant des trajets par Lavaur ou Revel.

L’A69 sera le fruit d’une discrimination entre des privilégiés qui pourront utiliser une autoroute rapide confortable et sécurisée et ceux qui ne pourront pas.

L’A69 sera le fruit d’une discrimination entre les entreprises d’Albi qui pourront utiliser une autoroute rapide sécurisé et GRATUITE et les entreprises de Castres qui seront pénalisées par un péage exorbitant.

Non seulement les habitants du Tarn sud sont privés de leurs 2 déviations gratuites qu’ils ont financées, participent au financement de l’A69 dispendieuse à laquelle beaucoup devront renoncer, en plus, ils vont contribuer au 27 millions d’euros alloués par le Département à des aménagements censés amortir les reports de trafic dont ils seront victimes…durablement.

Notre démocratie est menacée quand l’illégalité de l’A69 dénoncée par la rapporteure publique, juge indépendant, est balayée par l’inconstance d’une justice sous influence.

Les pressions sur la justice sont insoutenables comme le chantage d’une délocalisation du groupe pharmaceutique Fabre pour obtenir son autoroute Castres à Toulouse, une des plus chère de France.

“Monsieur Pierre FABRE aurait il accepté une telle injustice sur cette terre qu’il aimait tant ?”.

Poursuivons notre lutte pour dénoncer l’insulte de l’A69 à l’intérêt général. Continuons notre lutte pour gommer la balafre du tracé de l’A69 avec des projets portés par les populations locales et pour les générations futures.

Continuons notre lutte pour un aménagement durable d’une RN126 rapide confortable, sécurisée et gratuite pour LES USAGERS DU TARN ET D’AILLEURS.

Soyons raisonnable, demandons l’impossible !

Annick et Fred

(article publié dans le n° 172 de Confluences 81)


Zone Humide du Testet : réunion publique

Nous avons le plaisirs de vous informer que nous organisons une réunion publique sur la zone humide du Testet.

Ce sera à la salle Bouzinac 3, rue Aristide Briand,

samedi 22 février 2025 à Gaillac

à partir de 16h30.

Lien vers la page actualité du site Internet du collectif Testet

Lien vers L’annonce sur Instagram

Lien vers la page du site JMZH (Journée Mondiale des Zone Humides)

Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet


http://www.collectif-testet.org


Le danger de l’expulsion des immigrés, par J F Le Dizes.

Des immigrés illégaux mais bien utiles

En plus de notre Premier ministre, François Bayrou, qui nous parle de submersion migratoire, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, vient de faire passer, pour les immigrés sans papier, de 5 à 7 ans la période minimale pour obtenir une éventuelle régularisation. Déjà avant cette décision, il y avait très peu de régularisations : 34 724 en 2023(1). Or, selon le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, il y avait en 2021 entre 600 000 et 700 000 personnes en situation irrégulière en France(2). Autant dire que le gouvernement fait tout pour maintenir les « sans papier » dans l’illégalité et dans la précarité et l’insécurité (147 154 interpellation en 2023(3) ; 21 601 expulsions du territoire en 2024(3)). Or, la très grande majorité de ceux-ci en âge de travailler occupent des emplois, notamment ceux délaissés par les Français, mais nécessaires à la bonne marche de la société. Par exemple, en Île-de-France, les étrangers occupent 60 % des emplois dans le bâtiment, 50 % de ceux de la restauration, 61 % de ceux de l’aide à domicile, 44 % de ceux d’assistantes maternelles(4). Nombre d’entre eux sont en situation irrégulière. Les partisans de « l’immigration choisie » incluent-ils dans « leur choix » tous ces travailleurs ou sont-ils favorables à l’expulsion de l’ensemble des « illégaux » ? Imaginons le désordre qui surviendrait dans notre société si l’ensemble des « sans papier » étaient expulsés ! En Italie, la Première ministre, Giorgia Meloni, compère de Marine Le Pen, a bien été obligée de se renier sur ce sujet : elle a attribué, en trois ans, 450 000 titres de séjour(5). En France, le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment a donné l’alerte : « la rénovation énergétique demande la création de 200 000 à 300 000 emplois d’ici cinq à dix ans »(6). D’ailleurs, à différentes époques, l’essentiel, des logements et des infrastructures français ont été construits par des immigrés ; rappelez-vous des maçons italiens. Depuis, les Portugais, les Maghrébins, les Africains subsahariens ont pris le relais ; sans oublier la quantité de Belges et de Polonais qui sont venus travailler dans les mines françaises au siècle dernier.

Toujours en Île-de-France, même le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie demande la régularisation des salariés de son secteur(7).

L’immigration est-elle source de délinquance ?

Certains justifient leur opposition à l’immigration par la délinquance qu’elle engendrerait. Certes, les étrangers sont plus souvent condamnés par tribunaux que le reste de la population : ils représentent 23,6 % des détenus en prison alors qu’ils ne représentent que 7 % de la population(8). Mais la pauvreté, dont les étrangers souffrent le plus, a toujours constitué le lit de la délinquance. Le facteur de délinquance n’est-il pas la pauvreté plutôt que le fait d’être étranger ?

La discrimination raciale à l’emploi ne peut que renforcer la pauvreté des étrangers et donc les inciter à commettre des méfaits. En effet le taux de chômage des immigrés (11 %(9)) est supérieur à celui de l’ensemble de la population active (7 %(9)).

Ainsi, l’expulsion de tous les sans papiers, au-delà de la catastrophe qu’elle provoquerait chez les immigrés, engendrerait une série de perturbation dans le quotidien des Français : restaurants fermés, retards dans la construction de son logement, pénurie d’aide à domicile…

À quand la régularisation de tous les sans papier comme le fit le président Mitterrand en 1981 ?

Jean-François Le Dizès

Sources

(1) https://www.lacimade.org/stigmatisation-et-precarisation-la-circulaire-retailleau-nest-pas-une-solution/

(2) https://www.tf1info.fr/politique/sejour-metier-sous-tension-travailleurs-sans-papiers-france-que-disent-les-chiffres-2270169.html

(3) Dauphiné libéré du 5/2/2025

(4) https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/travailleurs-immigres-et-metiers-en-tension-la-grande-hypocrisie-2040761

(5) https://www.tsa-algerie.com/bardella-opte-pour-limmigration-choisie-la-france-est-elle-encore-attractive/#google_vignette

(6) https://www.20minutes.fr/economie/4136054-20250129-immigration-batiment-mal-fonctionner-main-uvre-etrangere

(7) https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/travailleurs-sans-papiers-pourquoi-l-hotellerie-restauration-s-inquiete-de-la-circulaire-de-retailleau_AV-202501250107.html

(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_carc%C3%A9rale_en_France

(9) https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Etudes-et-statistiques/Les-chiffres-de-l-immigration-en-France/Activite-emploi-et-chomage-des-immigres#:~:text=Parmi%20les%20actifs%2C%20le%20taux,%C3%A9lev%C3%A9%20que%20celui%20des%20natifs.

AJET : Conférence de Serge PORTELLI, à ALBI

Conférence de Serge Portelli le 4 février 2025 à 20h30 à l’INU Champollion -Albi

La violence des jeunes : Mythe ou réalité ?

« Les jeunes sont de plus en plus violents »

cette proposition le plus souvent énoncée comme une évidence, y compris au plus haut niveau de l’Etat, ne nécessite même plus de justification ni même de discussion. A chaque affaire dans laquelle un jeune, un mineur, un adolescent est impliqué, beaucoup de médias, d’hommes politiques ou de scientifiques présentés comme experts partent de ce constat avant de décliner diverses solutions toujours plus répressives censées endiguer le fléau. L’actualité, telle qu’elle est traitée par les médias, nous offre de multiples exemples qui paraissent se multiplier à une vitesse impressionnante. Des meurtres, des trafics de drogue, des affrontements entre bandes rivales… Personne n’ose douter de cette réalité-là, fortement documentée en image, en émotion, en indignation.

Pourtant l’examen des chiffres, des statistiques nous offre une image très différente, loin d’un fléau galopant qui nécessiterait des bouleversements radicaux des règles applicables à la jeunesse délinquante. Comprendre les enfants et les adolescents, y compris dans leurs manifestations les plus choquantes, tel est le défi des sciences humaines dont doit s’inspirer le politique sans pour autant tomber dans ce qu’on prétend être « la culture de l’excuse ». Prévenir autant que sanctionner, accompagner autant que surveiller, éduquer inlassablement, telle est la seule issue de ce défi.

Serge PORTELLI, désormais avocat, a été magistrat pendant 46 ans. Il a été enseignant dans de multiples établissements en France et à l’étranger (Institut d’Etudes Politiques de PARIS. Ecole de la Magistrature, Ecole des Psychologues praticiens…), et a écrit de multiples ouvrages et articles.