“Sivens 10 ans : on n’oublie pas”, samedi 26 octobre à 19h00

Vous êtes invité.e à participer à la soirée “Sivens 10 ans : on n’oublie pas”

 Si vous souhaitez participer à cette soirée, il faut vous inscrire sur la billetterie Hello assos en cliquant ici.

2 choix prix coûtant (ou plus) ou prix libre. N’oubliez pas de cocher les options, notamment si vous vous proposez comme bénévole.

La soirée « Sivens 10 ans : on n’oublie pas » a pour vocation d’être une soirée de solidarité avec les luttes environnementales et sociales actuelles. Les bénéfices de la soirée serviront à soutenir ces luttes.

Elle se tient à Colo&Co (Saint Jérôme sur la commune de Castelnau de Montmiral – coordonnées GPS : 43.939, 1.833)

Attention :  le lieu ne permettant pas d’accueillir plus de 200 personnes, vous serez inscrit.e par ordre de réservation.

Programme de la soirée :

19h00 : accueil

19h30 à 21h00 : repas avec animation musicale par Nino Korta (DJ à Puycelsi)

21h30 à 23h00 : Karma Sista en concert (réalisatrice du film « la résistance respire »)

23h15 à 2h00 : Karaoké avec Lucas Lemauff (vous pourrez venir chanter seul.e ou en groupe ou dire des poèmes)

D’autres initiatives complémentaires …..

Peut=être avez-vous reçu ce mail par un autre canal. Dans ce cas, désolé du doublon.

CordialementChristian

Opposition au chantier de l’A 69, toujours des vies en danger !

Boîte de réception

Communiqué de presse de la section LDH Toulouse auquel s’associe la section LDH du Tarn

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 4 OCTOBRE 2024

La commission d’enquête de la LDH Toulouse sur les atteintes aux droits lors des opérations de police et de gendarmerie contre les opposant-es à l’A69 a été saisie une nouvelle fois ce 29 septembre 2024 pour une entrave aux soins des écureuil-les, et ce jour 4 octobre  pour mise en danger de la vie des écureuil-les !

 Depuis 19 jours de siège, les écureuil-les ne sont plus ravitaillées normalement et présentent des symptômes inquiétants liées au manque de nourriture. Nous demandons que l’interdiction de ravitaillement en nourriture soit levée car elle entre dans le cadre de l’interdiction des traitements cruels, inhumains ou dégradants, visée par l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme et des obligations internationales de la France relatives à la Convention contre la torture des Nations Unies. [1]

Nous avions déjà alerté la presse à la fin du mois de février quant aux entraves à la circulation des secours lors d’une évacuation d’une opposant-es inanimée.

 Aujourd’hui, un ouvrier de la NGE a déjà déposé des mètres cubes de terre avec sa pelleteuse pour ensevelir deux noyers  dans lequel 5 écureuil-les sont installées.  Il n’y a pas de distance de sécurité installée et elles se trouvent très proches de la pelleteuse. Le bois est cassant et les sont objectivement en danger alors que les gendarmes présents observent la scène, couvrant ainsi les agissements de la NGE (Nouvelle Génération d’Entrepreneurs – concesionnaire pour le projet A 69).

 Les écureuil-les sont surveillé.es et contrôlé.es par les forces de l’ordre.et il leur appartient de protéger et de secourir les personnes qui se trouvent sous leur contrôle. Nous rappelons que la non-assistance à personne en danger est une infraction pénale.

 Toulouse, le 4 octobre 2024

OPINIONS 2 : SIVENS (Michel COSTADAU, février 2015)

Cette fois on va parler de Sivens, projet ni en cours ni arrêté mais (spécialité française) « dans l’impossibilité de se poursuivre », d’abord parce que c’est local, mais surtout parce que c’est emblématique d’une nouvelle donne politique.
Un filet d’eau qui serpente dans une petite vallée entre des collines basses aux crêtes boisées, c’est le Tescou, aux enjeux infiniment supérieurs à sa taille.
C’est vrai que Sivens concerne seulement 17 ha, certes de zone humide, mais enfin c’est pas trop grand par rapport aux autres projets d’aménagement dont on parle aussi. NDDL c’est 2000 ha, le LGV c’est 1000 ha, Castres-Toulouse c’est 400 ha, la zone de Saint-Sulpice c’est 200 ha.

Pour une fois je ne vais pas vous donner le résultat avant la démonstration, mais quand même on peut dire que Sivens c’est le Waterloo de la puissance publique française.

Cela dit, qu’est-ce que je vais bien pouvoir vous apprendre sur Sivens ; tout a déjà été dit et redit (pour ceux qui s’informent, pas pour ceux qui regardent la télé bien sûr), car cette fois il ne s’agit pas de trouver une solution, mais d’analyser des démarches et leur causalité. On va donc essayer de s’intéresser aux conséquences et enseignements que l’on peut tirer de ce qui se passe dans ce petit coin du Tarn. Tout ce qui suit n’est qu’une opinion pas un jugement.
Par exemple, le projet de Roybon (Isère) a déjà bénéficié d’un retour de Sivens. En effet, la même plainte en référé sur l’urgence d’arrêter les travaux de déboisement, qui a été rejetée à Sivens, a été acceptée à Roybon et le projet est là aussi suspendu, mais cette fois à cause d’une décision de justice, et non comme à Sivens à cause de la mort d’un militant. Il faut dire que les motifs du rejet à Sivens tenaient plus d’une réplique de Molière que de la justice, puisque les juges ont considéré que de raser la zone humide n’était pas irréversible tant qu’on n’avait pas dessouché tous les arbres et que donc les travaux pouvaient continuer. A Roybon, un mois et un mort plus tard, ils ont décidé au contraire qu’il y avait urgence à suspendre les travaux. Merci Remi.

En terme de conséquences il y a vraiment un point sur lequel on n’a pas assez insisté, c’est le désaveu cinglant qu’ont subi les instigateurs du projet (CG, CACG, FDSEA, préfecture…..). C’est ça la nouvelle donne.
Concrètement, le fait que deux experts aient pu en un mois mettre en pièces (je ne m’y attendais pas à ce point-là) ce projet, est la preuve d’une telle incurie (un mélange d’incompétence, de mépris des lois et des citoyens et de confusion d’intérêts) que cela jette la suspicion sur toutes les décisions prises par ce qu’il faut continuer à appeler les autorités. Parce que cette histoire d’experts nommés directement par le ministère, mérite que l’on s’interroge. Le ministère n’envoie pas d’experts sur tous les projets d’aménagement, loin de là. Pour moi, le ministère a analysé que le projet était plombé par des aspects potentiellement illégaux, qu’il y avait une contestation (collectif et occupants) et une crispation (CG et FDSEA). Il a alors eu l’idée (ou on la lui a soufflée) de permettre aux instigateurs (CG) de ne pas perdre la face, en proposant d’aboutir à un compromis (c’est-à-dire un truc ou en théorie chacun fait un pas et donc perd quelque chose). Au début, les opposants ont joué le jeu (pour avoir l’air constructifs, je suppose), mais c’était un piège grossier pour faire quand même le barrage, éventuellement plus petit (mais les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites). Seulement (je ne dis pas heureusement, car c’est un grand malheur) il y a eu un mort et ça a tiré (momentanément) les opposants de leur fâcheuse posture.

On continue sur les ressentiments que provoque cette gifle sur les tenants du projet. Voilà des gens habitués à leurs petites magouilles et d’un seul coup, baf, parce qu’un collectif de défenseurs de la nature s’est interposé, les voilà obligés de reconnaître … plein de choses, mais essentiellement qu’ils défendaient un projet complètement inutile. Je vous rappelle pour mémoire que quand on dit projet, on dit argent et quand l’argent va quelque part, il ne va pas ailleurs, par exemple sur les routes départementales ou les écoles et les collèges !!!
D’ailleurs ils n’ont pas reconnu du tout leur erreur pour le moment et leur digestion s’avère difficile. Les récents débordements avec milices agricolo-facho-chasseurs, encouragées par une municipalité irresponsable et des élus complices, en sont la preuve. C’est pour ça, aussi, que je dis que Sivens est emblématique d’un profond changement de la donne politique en France.
Qu’est ce qui change ? Ce qui change c’est que d’un seul coup:
– On découvre que les choix du CG n’ont aucun rapport avec la moindre préoccupation politique puisqu’ils votent tous le même projet inutile, preuve qu’il n’y a pas plus de majorité que d’opposition mais bien qu’ils sont tous d’accord pour contourner les lois (avec un max de subventions quand même, parce que tout le monde croit que les subventions ce n’est pas notre argent, c’est celui….des autres, ben non).
– On découvre que le CG s’habille de légitimité pour décréter que le projet est un choix démocratique. Et de demander en chœur, le « retour » à l’Etat de droit. Hop, là on s’arrête 30 secondes car il y a un gros poisson. Ce n’est pas parce qu’ils sont élus que tout ce qu’ils font a le label démocratique du choix populaire. Quand le Conseil constitutionnel est saisi d’une loi, pourtant votée par le parlement qui est directement l’émanation du peuple, personne ne trouve à redire. On ne dit pas que le Conseil constitutionnel bafoue les choix démocratiques des électeurs. Ce devrait être pareil quand la justice est saisie parce qu’un projet ne respecte pas les lois en vigueur. Seulement nous ne sommes plus en démocratie, parce que les élus ont complètement perverti le sens du vote des citoyens. Aujourd’hui on se fait élire pour décider à la place de citoyens et non pas pour les représenter et défendre leur avis. Décider à la place des électeurs, c’est certes commode, car la population a l’impression qu’il se passe des choses sans qu’elle n’ait rien à faire, mais ça crée deux sphères de fonctionnement qui ne communiquent plus. D’un coté les élus, l’administration et les entreprises qui concoctent entre eux ce qui les arrange, et d’un autre les citoyens qui voient passer au-dessus d’eux, des débats, des promesses et autres discours et qui finissent par ne plus comprendre qu’on se moque d’eux à ce point-là. C’est grave parce que, comme vous le savez, le monde est gouverné par des non-élus (finance….) et que les vrais élus leur font allégeance plutôt que de nous défendre Pour fermer la boucle, n’allez pas croire que je dote les sondages d’une fonction de contre-pouvoir et encore moins les médias.

– On découvre que dépenser l’argent du contribuable n’a aucun garde-fou (il n’y a pas de commissaires aux comptes dans les CG) et que donc ils font ce qui les arrange. C’est vrai qu’il y a la Cour des comptes et, d’ailleurs elle vient de donner un avertissement aux agences de l’eau, je cite : « En outre, comme ce sont les Chambres d’agriculture qui désignent ceux qui siégeront aux comités de bassin, c’est la FDSEA qui dispose de fait « d’un quasi-monopole de représentation », souligne le rapport ». Mais vous savez ce que fait le CG des avis de la Cour des comptes… oui bon alors c’est bien, on est d’accord,

– On découvre que la CACG constructeur de barrage (canal de la Neste, Fourogue (jugé illégal juste après réalisation !!) a dans ses organes de décision les même personnes que le commanditaire (CG) qui lui même avait déjà demandé à la même CACG de faire le rapport de faisabilité. Donc, depuis l’étude d’opportunité, en passant par la réalisation et l’utilisation, on a en fait la (les) même personne qui décide tranquillement que c’est faisable, combien ça coûte et le commercialise (pas cher) aux irrigants. Cette collusion que l’on découvre va-t-elle avoir pour première conséquence que tout le monde va regarder de plus près les études de faisabilité et les procédures ? (je l’espère).

– On découvre que la FDSEA a un quasi-monopole dans les décisions concernant l’usage de l’eau (démocratie où es-tu ?). Ce syndicat a aussi un modèle productiviste (ça veut dire produire de plus en plus, sans s’occuper d’à qui ou à quoi ça peut bien servir et sans s’occuper des dégâts collatéraux, pollution, environnement, disparition des exploitations..) qui trouve singulièrement ses limites. Vous savez le fameux plan ecophyto (avec financement européen bien sûr) censé réduire l’utilisation des produits phytosanitaires (ça veut dire désherbants, fongicides, pesticides) sur 5 ans, a eu comme résultat une augmentation substantielle de leur utilisation (cherchez l’erreur). Ce même syndicat porte aussi la responsabilité de la disparition des agriculteurs, puisque la course à la taille élimine tous les petits qui sont souvent les plus rentables.

– On découvre enfin que cette notion de votes démocratiques est, en fait, complètement biaisée (j’adore ce mot-là) dans le sens où il ne s’agit en aucun cas d’intérêt général (ou tout au moins pas en priorité) mais seulement de l’intérêt des élus et de leurs « bonnes » relations.
Allons plus loin et demandons-nous si le CG aurait pu, l’année dernière, demander lui même cette contre-expertise (il aurait pu y avoir au moins un des conseillers qui la demande). Pour fixer les idées en termes de coût, l’expertise c’est de l’ordre de 50 000€/missions et le déploiement des GI, demandé par le CG, de l’ordre de 500 000€/missions.

Mais la réponse est claire : non le CG n’aurait pas pu demander cette contre-expertise car tous les éléments étaient déjà présents dans de nombreux rapports (c’est d’ailleurs aussi pour ça que les deux experts du ministère ont été très rapides) mais le CG avait délibérément choisi de s’asseoir sur les rapports (je crois que maintenant on commence à comprendre comment ça marche).
Seulement d’habitude, quand le CG mène ses petits trafics (c’est à dire ignore les rapports dûment commandés selon les lois (parlement français) en vigueur) pour arriver à réaliser malgré tout ses projets, personne ne dit rien ou plutôt ne disait rien.
Mais il y a un mais, car depuis NDDL la situation a changée.

En effet à NDDL, à cause de la vigueur de la résistance, les pouvoirs publics n’ont pas pu éviter de dire que, pour une fois, les décisions administratives attendraient la fin du jugement de tous les recours.
Malgré cette expérience, à Sivens, le CG dans la lignée de la chape de plomb qui pèse sur le Tarn, a cru pouvoir essayer de passer quand même. D’une certaine manière ça peut s’expliquer par le fait qu’ils ont largement sous-estimé la capacité de résistance du Tarn, parce que, comme on l’a dit au début, Sivens c’est tout petit, avec du coup peu de gens concernés, car un barrage ça fait quand même beaucoup moins de bruit qu’un aéroport. Bref ils n’ont pas compris que quelque chose avait changé. La résistance à NDDL a vraiment été un tournant.

Cependant, dans le Tarn, ça ne se présentait pas du tout bien pour les défenseurs de la zone humide, mais pour dire les choses jusqu’au bout, il se trouve que, pour Sivens, le collectif qui résiste est emmené par un vrai professionnel des luttes environnementales. Ancien salarié d’une ONG qui s’est fait une spécialité de la protection des mammifères marins, c’est un fin connaisseur des textes du Grenelle de l’environnement et autres directives européennes. Avec lui s’est constitué un collectif, assez réduit, mais motivé et pertinent. Au début ils n’étaient qu’une dizaine (plus quelques agriculteurs de la conf) à empêcher les naturalistes de compter les têtards, dans le but de « sauver » la faune habitant la zone humide à détruire (la transhumance des têtards c’est pas un truc qu’on voit souvent, mais c’est ce que proposent les pouvoirs publics parce que les zones humides, si on détruit 1 ha quelque part on peut la refaire en petits bouts ailleurs afin de permettre aux bétonneurs d’avoir la conscience tranquille)
Donc à Sivens il paraissait tout à fait jouable d’appliquer la stratégie habituelle de contournement des lois. La CACG demande au CG de faire un barrage (s’ils ne font pas de barrage ils n’ont rien à faire), le président du CG qui voit des élections sénatoriales à l’horizon se dit que le moment est bien choisi, s’assure de l’appui du syndicat agricole majoritaire (c’est comme en Afrique, ça veut dire unique) qui le lui donne volontiers puisque l’agriculture productiviste est sa seule ligne de pensée, ne remet évidemment pas en cause l’étude faite par la CACG (puisqu’on a les a choisis pour ça), et comme il veut vraiment être élu aux sénatoriales prévoit un budget « forces de l’ordre » puisqu’il sait bien que les recours juridiques n’étant pas purgés, il y aura de l’opposition, mais qu’il doit pouvoir passer en force ou tout au moins faire preuve de la virilité politique nécessaire à son élection. Petit projet (17 ha (35 ha de plan d’eau au max), 9 M €), aucun soutien local aux opposants au projet, la commune sur laquelle se trouve le site, la Chambre d’agriculture, la CACG, le syndicat agricole majoritaire et quelques autres, tous sont (c’est ça la chape de plomb du Tarn) pour le projet de barrage.

Alors le CG du Tarn lance le projet (lancer ça veut dire vote CG, enquête d’utilité publique (dont il n’a été tenu aucun compte bien sûr) et demande au préfet de publier les arrêtés nécessaires). Les arrêtés sont aussitôt l’objet de plaintes pour non-respect des lois sur l’eau et des directives européennes. Mais ces plaintes ne seront jugées que dans deux ou trois ans, la justice étant, comme on le sait, lente dans notre pays. Alors justement cette lenteur est utilisée par les pouvoirs publics pour réaliser les projets avant qu’ils ne deviennent illégaux, de façon à mettre la justice devant le fait accompli. C’est un comportement machiavélique consistant d’un côté à voter des lois (à Paris), et ensuite à les contourner (à Albi) en prenant des décisions (parées de la légitimité du vote d’élus locaux) en contradiction avec la loi, mais avant que la justice ait pu se prononcer sur la légalité de ces décisions.

Vous voyez pourquoi je dis qu’ils sont machiavéliques. Continuons.
Puisque nous sommes là pour réfléchir, posons-nous donc la question : mais pourquoi les pouvoirs publics (en l’occurrence CG et préfecture) agissent-ils ainsi ? La réponse est assez simple, mais demande quelques explications. La réponse c’est que le CG ne fonctionne pas du tout en relation avec les électeurs (c’est à dire la population du département) mais seulement avec les lobbies locaux. Pour illustrer l’exemple qui nous intéresse, le CG du Tarn fonctionne uniquement avec la Chambre d’agriculture (tenue par « le » syndicat agricole), la CACG, les grandes entreprises locales (parce que c’est eux qui financent les campagnes électorales) et le préfet bien entendu.
Donc, quand la CACG dit qu’elle veut faire un barrage, les contacts se nouent directement entre les responsables de ces entités, sans passer par la case consultation des citoyens (c’est la grande déviance démocratique (voir TAFTA) que nous constatons aujourd’hui, à savoir que si des gens sont élus c’est seulement pour qu’ils puissent décider de ce qu’ils veulent sans demander l’avis des électeurs ( puisqu’ils ont déjà été élus) cherchez l’erreur).

Alors maintenant quelle est la situation catastrophique découlant de ces tristes comportements:
– un projet totalement remis en cause en un mois par deux experts,
– un jeune militant écolo tué par les forces de l’ordre,
– une vallée dévastée avec des montagnes de terre empilées dans le plus grand désordre,
– une cinquantaine de jeunes occupants défenseurs chevelus de la zone humide, vivant dans la boue et sous des tentes de fortune, voire dans les arbres,
– de nombreux excités fascisants quadrillant la zone en quad et en 4/4 pour faire la chasse aux occupants, et molester ceux qui veulent passer (sous l’œil complaisant de la gendarmerie),
– des élus locaux en campagne électorale (c’est la seule chose qu’ils savent faire), jetant de l’huile sur le feu, manipulateurs des excités et lançant des anathèmes archaïques mais dangereux contre les occupants et ceux qui s’opposent au projet initial,
– des militants associatifs et syndicaux fournissant leur aide aux occupants mais désorientés par l’attitude désinvolte (c’est le moins que l’on puisse dire) des pouvoirs publics, préfet en tête, se demandant, à quoi peut bien servir la justice aujourd’hui,
– et je ne vous parle pas des animaux errants qui ne savent plus ou ils en sont.
Alors, bon sang de bon sang, comment en est-on arrivé là ?? J’insiste.
Comment, mais à cause de la sombre farce des projets du Conseil général, qui contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne concernent pas le moindre besoin, ni le moindre service public mais seulement les influences de certains de ses membres. En effet, voila un prétendu projet de barrage qui un coup sert au soutien d’étiage, un ans plus tard à la dilution des pollutions d’une usine laitière, un an plus tard à réguler le débit (c’est le contraire de l’étiage), un an plus tard aux déficits en eau du département (oui parce que dans le Tarn, on est censé consommer plus d’eau (essentiellement pour l’agriculture) que ce que l’on produit, alors il faut faire des barrages, logique imparable qui conduirait les Pyrénées qui produisent plus d’eau qu’elles n’en consomment, à détruire les barrages) et qui il y a un an devenait (enfin) destiné à l’arrosage du maïs.

Pour finir, peut-on dire un mot de ce qui va se passer dans les années à venir ? A court terme, le CG va voter le (nouveau ?) projet de barrage réduit sur le même site, lancer les études (à la CACG, chiche) pour un ou deux ans (car il faut trouver de nouveau des financements). Pendant le même temps, les recours seront jugés et certainement dans le sens de rejeter à nouveau le projet (réduit si vous avez suivi). On repartira alors pour de nouvelles propositions (avec les mêmes experts, chiche) et de nouveaux recours. Concrètement, dans les années qui viennent, aucun barrage ne sera construit à Sivens. Mais alors que vont devenir les tas de terre et les occupants du site. Je ne suis pas devin mais je vois bien qu’il y aura des expulsions (ou des tentatives) mais alors il y aura retour des occupants et même en plus grand nombre (espérons que le prochain hiver ne sera pas trop rude). Quand à la réhabilitation de la zone humide, si l’on avait affaire à des gens intelligents, elle commencerait tout de suite. Non seulement ça coûterait beaucoup moins cher (à nous) mais en plus ça ferait une zone agricole plus conviviale. Mais ce qui est sûr c’est que nous n’avons pas affaire à des gens intelligents.
Sans contestation possible, le projet du barrage de Sivens est un projet complètement raté.

Michel COSTADAU

DESTITUTION !

Destitution 

Vous vous moquez mes chers élites 

C’est pourquoi nos vies se délitent 

Vraiment du tiers comme du quart :

Vous voyez-vous de fait à part 

Du tiers état et du quart monde ?…

Aucun de nous n’est bête immonde 

Sauf dans votre cœur asséché 

Que vos avoirs ont empêché 

De transmettre à votre cerveau 

Que le partage est bien plus beau 

Que la sempiternelle course 

Vers le haut… du cours de la bourse !

Nous ne sommes que des rouages 

D’une machine qui prend l’eau 

À force d’irrespect, d’outrages 

Et de mensonges à gogo :

Elle rouille, s’abîme et tire 

Vers l’abysse nos vies de chien :

Méfiez vous, si près du pire… 

À perdre nous n’avons plus rien !

Si pour vous ne sommes que nombre, 

Nous pourrions sortir de l’ombre 

Et vous démontrer sur le champ 

Qu’a même couleur notre sang !

Le vol du résultat des urnes 

Est, le crions, l’affront de trop :

Notre âme revêt les cothurnes, 

Coule en nos veines la nitro…

La rue dès l’aube sera pleine 

De miséreux, les poings levés,

Qui s’en iront laver leur peine 

Sur la plage sous les pavés.

De la Bastille à République 

Nous marcherons, enfin unis,

Pour du pouvoir chasser la clique 

Qu’aucun suffrage n’y a mis !

Assez d’irrespect, d’arrogance,

Et de coupables louvoiements, 

Vos discours pleins de suffisance 

Encouragent nos déploiements :

Si le droit ne nous fait justice 

C’est qu’aujourd’hui le compromet 

De préjudice en préjudice 

Celui qu’avons mis au sommet !

Nous avons droit d’investiture 

Jusqu’au sommet de la nation 

Donc pour tout déni de droiture… 

Le pouvoir de destitution !

© Edmond ALLAIN sept 2024

Sivens ; 10 ans ! Confluences 81 se souvient. . .

Confluences 81 s’associe à l’action du collectif “Sivens, 10 ans” et publiera quotidiennement, à l’occasion des 10 ans de la mort de Rémi FRAISSE, des articles publiés depuis 2012 dans notre journal, ou dans “Rouge et Vert” (Les Alternatifs) , “NRVV” (Alternatives et Autogestion) ou encore dans d’autres médias et repris sur le blog des Alternatifs du Tarn (devenu ensuite celui d’A&A 81)

Voici le premier de cette série “devoir de mémoire”, publié le 13 octobre 2013 sur le blog des Alters 81 :

Nous publions, telle que nous l’avons reçue, cette information du Collectif Testet qui lutte, dans la région de LISLE / TARN, contre l’implantation d’une retenue d’eau (à SIVENS) destinée à l’irrigation pour l’agriculture intensive. Retenue qui, outre son utilisation, pose un certain nombre de problèmes. En premier lieu, la mise à mal d’une zone humide . . .Les Alternatifs du Tarn soutiennent cette lutte

Ils appellent à signer la pétition pour un moratoire dont vous trouverez le lien ci-dessous.

lien_bon_bSuite à la conférence de presse de ce matin, nous avons mis en ligne une courte information, la liste des signataires de l’Appel et les communiqués des différents élus, voir http://www.collectif-testet.org

En seulement une semaine, plus d’une cinquantaine d’élus et d’agriculteurs demandent un moratoire !

Ainsi que des photos

http://www.collectif-testet.org/galerie-115-conference-de-presse-pour-un-moratoire-du-barrage-du-12-10-13.html

Nous avions une belle table d’intervenants, dommage que les médias n’étaient pas plus nombreux du fait du contexte du WE, de l’inauguration près de Carmaux, etc

Nous mettrons en ligne les retombées médias, pensez à regarder notre web dans les prochains jours.  Pour être sûr d’être informé(e) de nos mises à jour sur le site, pensez à inscrire votre email dans la rubrique « Recevoir des nouvelles tous les lundis » en haut à gauche.

Informez-nous des relais médias aussi, nous ne voyons pas tout.

Le projet de barrage est fragile, nous avons là une belle occasion de montrer que la victoire est possible si nous unissons nos forces !

Pensez à nous soutenir financièrement, si vous le pouvez (à partir de 5 €), afin que nous puissions attaquer les 2 arrêtés déjà signés. Nous avons déjà mobilisé plusieurs milliers d’euros mais ce ne sera pas suffisant pour mener le combat juridique sur les deux arrêtés. Or, il y a urgence à obtenir la suspension des 2 arrêtés avant que les travaux ne commencent sur la zone humide.

Diffuser la pétition en ligne autour de vous, déjà 500 personnes, il faut atteindre les 1000 très bientôt pour montrer que nous sommes nombreux à nous mobiliser.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Appel_pour_un_gel_du_projet_de_barrage_de_Sivens_et_pour_des_analyses_independantes

 Aidons les agriculteurs à économiser l’eau !

Merci d’avance pour vos actions, quelles qu’elles soient !

L’équipe d’animation (bénévole) du Collectif

JOUR 2 AU VERGER – UNE NOUVELLE RÉSISTANCE ACHARNÉE – Communiqué de la ZAD69 :

Pour ce deuxième jour de résistance au Verger, la ZAD est toujours déterminée à tenir tête.
La CNAMO franchit à nouveau toutes les mesures de sécurité risquant un drame de plus à ajouter à la liste des trois chutes dramatiques de la Cal’Arbre.

Peu avant 15h, les gendarmes ont bloqué la nationale et commencé à se rassembler dans les environs, avant d’entrer sur le terrain du Verger à la suite de Lepeltier, représentant de NGE. Rapidement, une pelleteuse a suivi, détruisant tout sur son passage jusqu’à atteindre le premier chêne occupé. Suite à de nombreuses menaces nommément adressées à un premier écureuil, celui-ci est descendu de lui-même, en négociant l’absence de poursuites.

Saon camarade dans l’arbre a refusé, et la CNAMO est intervenue mettant une fois de plus une personne en danger, tirant à plusieurs sur sa longe à des mètres de hauteur. Interpellé.e, iel a été conduit.e en garde à vue. L’arbre a été abattu à la suite de sa descente.

Vers 17h, un.e militant.e s’est lancé dans un sprint impressionnant en direction de la pelleteuse, a commencé à y grimper avant de se faire violemment attraper par deux ouvriers NGE qui l’ont frappé.e, plaqué.e au sol avant l’intervention des gendarmes qui l’ont interpellé. Iel est également en garde à vue.

A 18h00, un grimpeur de la CNAMO est encore dans un platane, cherchant, après une tentative douteuse de négociation, à détruire le plus possible de ses installations, avant que le blocage de la RN126 ne devienne injustifiable, à l’approche de l’heure de pointe. A plus de 15m du sol, l’écureuil.le a retiré son baudrier pour empêcher tout interpellation, information connue des gendarmes.

Alors que l’intervention devrait bientôt toucher à sa fin, nous faisons face à la croissante mise en danger des zadistes par la CNAMO et ATOSCA prêts à tout pour poursuivre ce saccage.

Nous mesurons très bien les risques physiques et le poids de la
répression mais entendez cela (parole d’écureuil.le) :

"Nous nous sommes contre cette autoroute et contre tous ces projets de merdes".

On lâchera rien.

ZAD69

COMMUNIQUE – ALEXANDRA EXPROPRIEE ET PREMIERS ABATTAGES D’ARBRES AU “VERGER”.



Depuis ce matin du 16 septembre, à 9h00, Alexandra est expropriée du Verger au profit d’ATOSCA, et les zadistes sont pleinement entré.es en actions pour défendre ce dernier bastion aussi fortement que possible.

Après un week-end de mobilisation, de fête et de déménagement nous avons, toute la nuit de dimanche à lundi préparé la défense de ce terrain. Ce matin, le concessionnaire a mis en scène un cirque pour tenter de diviser artificiellement la ZAD qui soutient depuis 6 mois Alexandra en feintant qu’elle serait coupable de l’occupation en cours.

Alors que depuis des mois, elle subit de nombreuses attaques, manipulations et intimidations du bétonneur, ce dernier a choisi d’enfoncer le clou sur la ligne d’arrivée. À 10h, après la lente mise en place d’un dispositif de gendarmerie pour entourer le Verger, les huissiers d’Atosca sont entrés sur la propriété afin d’échanger avec la locataire, récupérer ses clés et acter son départ des lieux.

Or, très rapidement, des gradés de la gendarmerie ont commencé à lui mettre la pression pour procéder à la vérification de l’intérieur de la maison, fermée indépendamment de sa volonté. Après ouverture, ils ont pu constater que l’intérieur avait été partiellement démonté afin de ralentir la progression des keufs.

Dans la foulée, ils ont pu constater que, fidèles à la tradition des écureuil.les, des dizaines de zadistes se sont installé.e.s dans les arbres du jardin et sur le toit, certain.es armlocké.e.s à la cheminée, pour empêcher une destruction prématurée comme nous avons pu si souvent le constater sur le tracé.

Très rapidement, gendarmes, huissiers et représentants de NGE se sont ligués pour tenter de faire croire à Alexandra que cette action d’occupation du toit et les menues destructions allaient à l’encontre de son contrat avec ATOSCA, alors qu’elle a toujours été de bonne foi et n’était pas au courant de l’occupation de la maison. Nous avons eu confirmation d’avocat que ces menaces étaient infondées et mensongères.
Ces pressions imposées par les officiels d’ATOSCA sont un bluff supplémentaire insupportable. Ils ont, au passage, essayé de pousser Alexandra à porter plainte contre la ZAD.

Nous dénonçons ces pratiques manipulatoires qui viennent renforcer et prolonger le continuum de violences qu’elle subit depuis trop longtemps.
Alors qu’elle devait simplement remettre les clés, la voilà entrainée, malgré elle, dans une pièce de théâtre sous les regards naïfs des caméras nationales.

Dans un tel contexte, il est si simple d’accuser les zadistes de destruction sans remettre en question celles perpétrées par la machine de mort dirigée par Atosca/NGE ! Nous commençons à connaitre les tuyaux d’ATOSCA, étant depuis des mois une interface accessible et à l’écoute entre le chantier et des victimes.

A 14h00, la dernière signature a été réalisée et ATOSCA a engagé le saccage.

Nous invitons un maximum de personnes à nous rejoindre sur place cette fin de journée et les jours suivants pour soutenir les militant.es face aux nombreuses attaques des pro-A69 : flics, vigiles, CNAMO, abatteuses, mercenaires, huissiers…

ZAD A69

FR3 Régions Occitanie

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/castres/autoroute-a69-une-operation-de-gendarmerie-en-cours-pour-evacuer-la-derniere-zone-d-occupation-des-militants-opposes-au-projet-3032453.html#at_medium=5&at_campaign_group=1&at_campaign=occitanie&at_offre=4&at_variant=V2&at_send_date=20240916&at_recipient_id=459386-1677282690-62a8a561&at_adid=DM1007688

“Tu leur diras que. . .”. En souvenir du petit Georges, jeune juif caché à Dourgne (81)

  • Yves Durand dédicacera son livr
  • Auteur d’un livre dont l’histoire se déroule dans le Tarn pendant la Seconde Guerre mondiale, Yves Durand sera à Dourgne le jeudi 26 septembre à 18 h 30 à la Maison des Associations (entrée libre). Il viendra évoquer et dédicacer son livre “Tu leur diras que…”.
  • Pourquoi Dourgne ?
  • Parce que les faits relatés s’y déroulent en partie. C’est l’histoire de jeunes Juifs qui, pendant l’Occupation trouvent refuge au collège moderne et technique de Castres. Tout au long de l’année scolaire 1943-1944, ils y sont accueillis sous de fausses identités. L’un d’eux, à partir de juin 1944, vient habiter à Dourgne, toujours sous un faux nom.
  • À cette date, le Débarquement a pourtant déjà eu lieu…
  • Oui, mais les nazis sont encore présents et toujours dangereux. Castres et Mazamet, par exemple, ne seront libérés qu’à la fin du mois d’août. Le jeune Georges, 14 ans, va être hébergé par ma grand-mère et mon arrière-grand-mère pendant cinq mois.
  • Où votre famille habitait-elle ?
  • À Dourgne, rue de Rome. Mon arrière-grand-père, décédé à l’époque des faits, était tailleur d’habits. Il avait acheté la maison vers 1905. Sa fille, Alice, épousera un tailleur également, Louis Durand, c’étaient mes grands-parents.
  • Quelques mots sur votre père…
  • Né en 1921, il est décédé en 2006. Il est l’un des personnages clés du livre, un héros modeste. Au collège, il était l’un des deux seuls adultes au courant de l’origine des jeunes Juifs, avec François Houpe, son directeur. Ce dernier allait être maire de Castres. Mon père et lui ont été déclarés Justes des Nations pour leur action.
  • Le livre “Tu leur diras que…” est édité par Geste éditions. On peut le trouver ici au tabac Le Cocagne

SUR LE TRACÉ D’UNE AUTOROUTE INUTILE, SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, VILLAGE MARTYR

Communiqué de presse des Sans Bitume du 8/09/2024

Sur le tracé de l’A69, une commune particulièrement sacrifiée

La commune de Saint-Germain-des-Prés est l’une de celles qui se situent sur le tracé des 53 kilomètres du projet d’autoroute de l’A69, entre les départements du Tarn et de la Haute-Garonne.

Déclaré d’utilité publique en juillet 2018 par l’État, soutenu par une partie des élus locaux et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Tarn, ce projet structurant n’a fait l’objet d’aucune consultation publique et populaire d’envergure, d’aucun référendum local. Il a été pris en charge par « les forces vives » du territoire, nous disent les promoteurs du projet — entendez : les entrepreneurs économiques plutôt déjà bien implantés et soucieux de poursuivre leur croissance. En premier lieu, le Groupe Pierre Fabre.

Un objectif, désenclaver le sud du Tarn, vraiment ?

Désenclaver le sud du Tarn pour le bien de populations parmi les plus pauvres d’Occitanie et de l’emploi, dixit Carole Delga, Présidente de la Région. En réalité, les différentes prises de parole des uns et des autres montrent tout l’intérêt de l’A69 pour desserrer la métropole toulousaine : trouver de la place, des terrains, contourner l’agglomération qui s’étend toujours plus d’années en années. Il ne s’agit en aucun cas de freiner cette croissance, de développer en investissant le sud du Tarn, mais bien d’accompagner une dynamique métropolitaine d’extension, d’artificialisation des terres, de croissance du trafic. Bref, tout le contraire d’une transition bien pensée pour le bonheur des habitants tarnais. Ces derniers ont pu cependant s’exprimer à l’occasion de l’enquête publique environnementale en 2023 : 8000 avis ont été récoltés, une grande majorité rejetant ce projet développé par un concessionnaire privé, ATOSCA, filiale de NGE, inconnu jusqu’ici. ATOSCA exploitera une autoroute dont le trafic sera peu important, pour un tarif de péage prohibitif pour les véhicules légers (on ne sait pas pour les poids lourds) dans une fourchette entre 15 et 20 euros aller/retour. Le poids des médias locaux traditionnels comme La Dépêche, largement aux mains du Groupe Pierre Fabre, est déterminant et empêche toute opposition médiatique d’envergure.

Une population bien seule

Saint Germain compte environ 1000 habitants installés à 15 kilomètres de Castres. Commune rurale au pied du Lauragais, elle s’appuie sur l’agriculture, le maraîchage et bénéficiait d’un paysage agro-sylvestre plutôt préservé. Face au projet d’autoroute, une partie des habitants s’est mobilisée en tentant d’impliquer le conseil municipal. Celui-ci semble totalement incapable d’aucune action : demande de renseignements sur les travaux, sur les dates, sur l’usage de l’eau sur le chantier, sur les nuisances liées à la future centrale à bitume. Peu de réponse, plus aucun contact avec la préfecture, occupée ailleurs. Les habitants sont seuls face au chantier, au projet, aux pelleteuses qui ravagent tout.

La commune est aujourd’hui un des principaux martyrs du projet autoroutier :

•Elle est littéralement coupée en deux par un fossé béant de plusieurs dizaines de mètres de large qui   traverse la commune et double la nationale (bientôt départementale). Ce fossé de près de 4 mètres de   profondeur, à proximité du centre du village, se termine par la création, en direction de Puylaurens, d’un talus de plusieurs mètres. Ce seront trois ronds-points en plus installés sur la route principale publique.

•Les champs n’existent plus sur le tracé, les arbres ont été coupés : c’est un gigantesque terrassement qui balafre le village. Difficile pour les villageois d’une partie de la commune de se rendre au centre du village : une des routes principales a été détruite par ce fossé.

•Les routes secondaires absorbent actuellement un report de trafic du fait de la fermeture de certaines d’entre elles (D2 par exemple, route de Lempaut). Afin de permettre aux véhicules de se croiser, certains fossés ont été comblés et, par la suite de la coupe des arbres et l’arasement des terres, les ruissellements des eaux de pluie provoquent de graves inondations de routes lors de fortes pluies, mais également d’habitations sur une partie de la commune. Rien n’est prévu par le concessionnaire ATOSCA et le maître d’œuvre NGE. Le conseil municipal semble bien démuni pour agir sur ce front comme sur les autres.

•Depuis plusieurs semaines, la commune est traversée par des dizaines de semi-remorques qui transportent la terre d’un site à un autre. C’est un ballet constant qui commence à 7 heures du matin. Quasiment aucun camion n’est bâché, et certains empruntent des itinéraires interdits aux forts tonnages. Une partie des eaux privées et publiques de la commune est utilisée chaque jour pour nettoyer sommairement les routes souillées.

•Les arrêts de bus pour le transport public et scolaire ont été déménagés et transposés sur un seul côté de la nationale. Ce réel danger, notamment pour les élèves saint-germinois, avait été pointé du doigt déjà… sans aucune prise en compte.

Certains pourraient dire qu’un tel projet génère forcément des nuisances temporaires ? Bien évidemment…

Et ce n’est pas fini… bientôt la centrale à bitume

Les habitants attendent avec grande crainte un nouveau fléau : l’installation d’une usine d’enrobage à chaud à un kilomètre à vol d’oiseau de l’école communale, très active sur le thème du développement durable. Cette usine, normalement temporaire, dont on ne sait exactement combien de temps, elle sera installée (dates contradictoires entre la préfecture et le concessionnaire, aucune réponse claire donnée à la crainte des riverains sur ce point), sera une des plus importantes d’Europe avec près de 250 mille tonnes produites, comme à Villeneuve-lès-Lavaur. Rejets de gaz toxiques, risques industriels, d’incendie, de dysfonctionnement… cocktail mortifère pour tous les habitants sur un rayon d’au moins 10 kilomètres.

L’équation se complique pourtant encore ! Si un jour ce projet arrive à son terme :

•La commune sera durablement coupée en deux pour des intérêts d’une minorité tournée vers Toulouse. Elle ne retrouvera sans doute pas son unité territoriale, grevée de trois ronds-points, de plusieurs ponts autour d’un « grand fossé » autoroutier.

•Les habitants devront à gauche et à droite de l’autoroute absorber le report de trafic des usagers du bassin de Puylaurens travaillant à Castres tous les jours. Ils perdront eux-mêmes des dizaines de minutes dans la traversée de Soual. Qui prendra en charge l’entretien de ces routes aujourd’hui secondaires qui vont être très sollicitées ? Les risques d’accidents seront décuplés… et on nous dit que l’autoroute est un gage de sécurité.

•Qu’en sera-t-il de la gestion de l’eau à la fin des travaux ? Ruissellements, état des fossés des routes secondaires ?

•Qu’en sera-t-il des plantations d’arbres ou de haies ? (Projet pourtant communal affirmé de réhabilitation des haies). On sait que le maire M. Raymond Frede « partenaire historique du Groupe PF » bénéficie d’une aide de celui-ci pour des plantations sur les parcelles de son exploitation… Quid de la commune et des habitants ?

Nous invitons solennellement chaque journaliste à venir sur place. Nous pourrons vous guider dans Saint Germain-des-Prés, qui deviendra Saint-Germain-du-bitume, village martyr, découpé, balafré.

Victime de « l’utilité publique » d’une minorité de personnes et d’entreprises, d’un vieux monde destructeur, loin de la transition écologique attendue.

Les Sans Bitume

A69 : Conférence de Presse de la ZAD

texte de la conférence de presse donnée le mardi 27 août.

Bon matin à tous et à toutes, merci d’être présents et presentes à cette conférence de presse. 

Avant toute chose, nous tenons à préciser que nous sommes ici en tant qu’occupants et occupantes de la ZAD du tracé de l’A69. Nous sommes militants et militantes, acteurs et actrice d’un mode d’action directe et radicale pour ralentir et contrer le bulldozer de la métropolisation et de la technocratisation du monde.

Il n’est pas chose facile de s’exprimer au nom de la zad. La zad n’a pas de voix, elle n’a pas de visage. Elle est nombreuse, différente, polymorphe et imprévisible. Elles est une multitude de valeurs, d’espoirs, et d’utopies. Elle refuse toute étiquette, toute célébrité et toute image qui nous viennent de l’ancien monde. Ce sont différentes visions du monde et des luttes à y mener qui se sont rassemblées ici pour s’adresser à vous toustes.

Si nous sommes ici devant vous, visages dissimulé.es c’est pour préserver l’égalitarisme qui nous uni. Nous sommes également devant vous cagoulé.es car victime d’un fichage et d’une répression injuste et oppressante de la part de celle et ceux que nous dérangeons.

La montée de l’extrême droite orchestrée par les médias et les ultras riches qui les possèdent depuis de nombreuses années, ainsi que l’inaction des dirigeants face à la crise climatique déjà à l’œuvre, nous poussent à respecter les devoirs que nous tenons pour fondamentaux : le devoir de se rebeller, le devoir de se libérer de toute les oppressions systémique banalisées dans nos mentalités, le devoir de dire stop à un monde qui ne convient qu’à une élite minoritaire, aveugle et sourde à toute forme de contestation.

Nous sommes sur vos écrans aujourd’hui, convaincus d’avoir des choses à dire, des choses à faire car la vie nous appartient et que nous devons en reprendre le contrôle. Nous dédions ces paroles à toute les personnes enfermé.e.s, et toute celles et ceux victimes au quotidien de la répression policière et judiciaire qui accompagne systématiquement une dérive autoritaire du pouvoir, alors même qu’elles se battent pour des causes essentielles à notre survie. À l’échelle européenne, l’ONU condamne les conditions dans lesquelles les militants écologiques sont traité.es. À l’échelle mondiale, c’est plus d’une personne qui meurt tout les deux jours, pour avoir osé.es espérer un futur plus sain pour sa planète.

On le sait, l’heure n’est plus à l’hésitation mais à la remise en question. Tous les voyants environnementaux sont dans le rouge. Les premières victimes du réchauffement climatique en subissent les conséquences, directes et indirectes, partout sur la planète depuis bien plus longtemps que les instances décisionnaires ne veulent bien le reconnaître. Et donc, même si une part de doute subsiste chez certains et certaines, bien souvent influencé par les lobbies des multinationales, cela ne doit ni ne peux plus être une raison suffisante pour ne pas appliqué des mesures indispensables et contraignantes pour mettre fin aux ravages de l’expansion urbaine, du déboisement, de l’assèchement des sols, et des nombreuses autres formes de destruction massive du vivant, qui accompagne toujours des projets de constructions tels que des autoroutes, sous couvert d’un greenwashing à peine dissimulé.

Un fait indéniable à propos de la construction d’une autoroute c’est que la destruction des sols et de la biodiversité, les pollutions atmosphériques, visuelles et sonores auront un impact sur tous et toutes. Cela accentue le besoin d’un système de santé efficace, alors que celui dont nous disposons est toujours plus précaire et continue de subir des coupes budgétaires toujours plus drastiques et des conditions de travail déshonorantes pour des fonctions pourtant essentielles. Cela aggravera également la situation de notre agriculture paysanne, fera peser la pression démographique sur des zones périurbaines déstabilisées, créant de nouvelles fractures sociales et détruisant des mémoires de territoire précieuses à tous et toutes. L’autoroute Toulouse-Castres, si elle se fait, ne sera donc qu’un long couloir de mort, long de 53km, avec pour seule intention un énième développement économique des plus riches, une fois de plus au dépend de toustes les autres.

Aujourd’hui encore, le chantier de l’A69 progresse à marche forcée, enfreignant continuellement les lois environnementales comme le montrent les 18 manquements déjà émis par l’OFB et la DDT, et alors même que le jugement du recours sur le fond n’a pas encore eu lieu. L’objectif : atteindre le cap de non retour sur les investissements déjà mis en place pour que le chantier ne puisse définitivement plus être stoppé, malgré l’illégalité et toutes les irrégularités observés depuis le début des travaux. C’est en effet pas moins de 20 actions juridiques et 4 mises en demeures qui pèsent aujourd’hui sur le concessionnaire.

Atsoca, et NGE, avec la complicité de l’état, nous mettent en danger, à court, moyen et long terme, et ne nous laissent pas d’autres choix que d’engager nos corps dans la lutte jusqu’à ce que cesse cette justice à deux vitesses. Cela dit, si l’évolution des lois facilitait de tels ravages, nous serions là avec d’autant plus de force et de détermination à nous y opposer. La ZAD s’oppose fermement à toutes les oppressions, qu’elles apparaissent au sein de nos luttes ou qu’elles viennent de militants pro A69 violents, des entreprises et financiers engagé.es dans le chantiers ou de la repression d’un Etat imposant sa violence autoproclamée légitime et qui tente par tous les moyens d’étouffer les voies alternatives et populaire comme “Une Autre Voie”.

Nous sommes conscient.es que le massacre à commencé, et pas qu’un peu ! Mais ça ne veut pas dire qu’il est trop tard. C’est d’ailleurs pour cela que nous resterons mobilisé.es et déterminé.es. Il ne s’agit pas seulement de résistance à l’avancée de la machine industrieuse et de ses coulées de bitume mortifère, il s’agit de reprendre chaque centimètre carré pour faire renaître des espaces populaires d’apprentissage social, technique et politique et poser les bases d’une société respectueuse de sa planète et de tout ce qu’elle abrite.

La ZAD et de nombreux autres collectifs travaillent en complémentarité depuis des mois, des années même, pour défendre les terres agricoles du Tarn, menacées par un projet écocide qui représente tous les travers d’une société qui ne nous offre aucune perspective d’avenir désirable. Nous réapprenons une coopération dénuée des enjeux de domination interpersonnels dans le seul but de nous opposer collectivement à des projets non consentis.

Pour cela la ZAD engage son temps et ses énergies à imaginer, tester et promouvoir d’autres imaginaires et d’autres futurs portant des valeurs de solidarité, d’apprentissage et d’inclusion. Nous faisons exister des cadres au sein desquels refléchir et déconstruire nos modes de pensées capitalistes, patriarcaux, compétitifs, excluant, et reconstruire nos conceptions sociales tant de l’être individuel que de la capacité à être et faire ensemble. Nous reprenons les espaces et le temps entre les interstices du capitalisme (encore lui !) pour faire exister d’autres mondes, en construction perpétuelle, faits de prises de decisions collectives, de transmissions, d’apprentissages et d’invention de moyen de résistance.

Ici nous devons recourir à ce qui s’apparente à de la violence, parce que l’urgence de la situation associé au mépris des autorités ne nous laisse pas d’autre voie. Cependant, est-ce vraiment de la violence quand elle est mesurée et ciblée aux infrastructures et machines destinées à la construction de l’autoroute ? Est elle comparable à la violence d’NGE, qui exproprie des centaines de personnes, qui terrasse plus de 400 hectares de terres agricoles, et 17 hectares de zones boisées ainsi que tout les écosystèmes qu’elles abritent. Ou de la violence de fanatiques, partisans de l’autoroute prêt à nous tuer par haine de personnes et de choses qui les dépassent. Les premières victimes du système.
Ou encore de la violence du monde tout les jours, les morts évitables, les famines, les guerres et tant d’autres.

Hier encore vers 3h du matin, 4 individus ont intentionnellement mis le feu à la haie qui borde le jardin et la maison du Verger, menaçant la famille avec un enfant de 4 ans et occupante de droit, ainsi que les zadistes cohabitant.es du lieux. Heureusement des personnes réveillées ont pues donner l’alerte, mettant en déroute les incendiaires et maîtrisant l’incendie avant même l’arrivée des pompiers. La famille à porté plainte, qui a été par la suite requalifié en tentative de meurtre. Nous leur apportons tout notre soutien dans cette épreuve.

Nous n’avons rien laché jusqu’ici. Nous avons expérimenté de multiples formes de solidarités avec les habitant.es, qu’il s’agisse de personnes expropriées ou victimes d’un tracé trop proche de leurs lieux de vie. Nous avons défendu les arbres menacés, répertorié les espèces animales et végétales protégées, cartographié les espaces voués à disparaitre. En bref, nous avons comblé les manquements de l’Etat qui depuis bien trop longtemps ne répond plus ni à ses propres règles ni à celles des instances internationales. S’associant à des magouilles économiques et politiques qu’il nie en bloc, alors même que les preuves sont évidentes, le gouvernement s’entête dans une politique austère. Il minimise la crise en cours, ignore l’opinion publique, le résultat d’élections qu’il a lui même déclenchées et continue à recruter toujours plus de policiers prêts à réprimer dans la violence la moindre opposition.

Tant qu’il y aura des brins d’herbes à défendre face à l’expansion exponentielle d’un béton prétendument bienfaiteur, notre lutte continuera de faire sens. Ni leurs lois, ni leurs armes, ni leur machines ne nous arrêteront et nous resterons prêt.es à essaimer de nouvelles ZAD à chaque fois qu’un nouveau projet immonde en créera la nécessité.

Nous sommes loin d’en avoir fini. Demain encore, nous serons là. Ou ailleurs. Peut importe. La terre est une zone à défendre et nous n’abandonnerons pas notre avenir au mains de nos bourreaux. ZAD PARTOUT !

Nous sommes conscients et conscientes que le saccage a commencé, mais nous resterons mobilisé.e.s et determiné.e.s. 

Il ne s’agit pas seulement de résistances à l’avancée du bitume, il s’agit de reprendre chaque cm^2 pour faire naitre des espaces d’apprentissage social, technique et politique.

Alors que la période légale de reprise des coupes d’arbres est imminente, la date est fixée au 1er septembre, nous restons determiné.e.s et présent.e.s sur le terrain afin de nous opposer à ce projet déraciné et destructeur, et ce jusqu’au dernier arbre, jusqu’au dernier oiseau, jusqu’à la dernière habitante… Et peut être même encore après tout cela. L’échéance approchant, nous n’avons d’autres choix que de multiplier les actions pour nous exprimer dans l’espoir d’un arrêt définitif du chantier, seule décision responsable et qui apaiserait les tensions qui ne cesse de croître.

Vendredi vers 3h du matin, la vigie de Bourg-Palette nous a réveillé en nous informant que le coffrage du pont en construction tout proche était en feu. Des flammes de plusieurs mètres de haut étaient visibles de très loin. Le feu a attiré quelques personnes qui se sont approchées. Un peu trop selon les gendarmes alors présents. Il y a eu quelques affrontements ce qui a eu pour effet de brièvement ralentir le travail des pompiers qui attendaient que la zone soit sécurisée pour arroser vainement un édifice déjà condamné. En aucun cas, les pompiers n’ont été la cible de jets de projectiles quels qu’ils soient.
Dimanche après midi, les gendarmes du PSIG mobilisés sur le chantier ont été mis en déroute et durent s’enfuir après des affrontements avec un petit groupe de personnes. Un peu plus tard, deux incendies se sont déclenchés non loin. D’une part, une voiture de police stationnée au commissariat du Dicosa et d’autre part, un container renfermant les outils du chantier. Par la suite, une dizaine de camions de gendarmes sont intervenus à la Cal’arbre. Après plusieurs heures, les gendarmes ont repoussé.es hors de la zone, et ont tout détruit sur leur passage. Tentes, cabanes, affaires personnelles, rien n’a été épargné. Les départs de feux se sont multipliés, certains juste sous les arbres occupés. Tout cela accompagné par les rire moqueurs des gendarmes, qui gazaient allègrement et sans distinction toutes les personnes présentes sur la zone, y compris celleux tentant d’éteindre les incendies. Il y a aussi eu des tirs tendus de lacrymogènes qui ont atteint une tour de Bourg-Palette, alors que plusieurs personnes se trouvaient à l’intérieur. Ils ont détruit à la masse puis à l’aide d’un camion, la vigie de l’entrée, où se trouvait une personne à environ 6 mètres de hauteur, surplombant une tour de palette. La chute aurait pu être mortelle si cette personne n’avait pas été secourue par des écureuil.es présent.es dans l’arbre le plus proche, nommé ironiquement l’Atoscarbre. Iels lui ont fourni un baudrier et quelques explications à la volée pour qu’elle puisse se mettre en sécurité sur une ligne de vie, avant de la hisser jusqu’à la cabane présente dans l’arbre.
Vers 22h, après avoir achevé leur journée habituelle de travail, c’est à dire violenter et tout détruire, les gendarmes sont partis, laissant la Cal’Arbre libre, le matériel dévasté, mais les zadistes debout !

C’est ce genre d’événement marquant qui nous fait dire que nous ne lâcherons rien et c’est avec cette volonté que nous appelons toustes nos camarades de luttes passées, présente, et à venir, à un rassemblement dès demain, mercredi 28 août à 18h30 sur la commune de Saïx, à la Cal”arbre, et tous les jours suivants. 

Nous réaffirmons encore une fois notre volonté de participer à faire vivre cette lutte de façon autonome mais en complémentarité, apprenante et créative, suprenante et sans relâche.

ZAD contre l’A69 et la métropolisation de la région.

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