C’était le 8
mars. Il y a tout juste un mois. Nous étions 150 000 dans toutes la France. 150
000 à manifester pour les droits des femmes, contre le prix accordé à Polansky,
contre les féminicides qui avaient dévasté l’année 2019, contre la « réforme »
des retraites, contre les inégalités salariales, contre la casse des services
publics, contre la fermeture des maternités de proximité et des CIVG qui érode
le droit à l’avortement, contre la fermeture des frontières, contre
l’exploitation éhontée de la planète …..
Bonjour, Allez hop, la lettre que j’aime bien. En bref : – le feuilleton chloroquine, pétition et compagnie (Ici un lien pétition pour qui le juge pertinent : clic ) – le feuilleton masques (et notamment 2 minutes de vidéo sur les trottoirs de Hong-Kong. J’ai beau ne pas être fan des grandes villes, j’ai ressenti de la joie et une vraie bouffée d’air en voyant tous ces gens marcher librement, aller où ils veulent tranquillement. Je dois donc me sentir enfermée. Lien direct vidéo ici : clic ) – la valse des chiffres : la Chine aurait truqué les siens et caché l’ampleur de la catastrophe : ils auraient 100.000 morts à Wuhan, pas 3.000… (oups y’a comme un gap) – et les tortues pondent tranquillement (pour une fois) sur les plages rien qu’à elles.
Oui
la preuve est faite aujourd’hui que le travail invisibilisé et méprisé des
femmes est le fondement essentiel de la vie et de la survie de la société et
qu’il va falloir changer l’échelle de la valeur, comme il faudra changer
l’organisation de l’activité humaine, l’organisation du travail et
l’organisation de la société, c’est le moment et c’est indispensable pour
stopper la spirale d’autodestruction de l’humanité.
Quelque part dans le Tarn Sud, une famille de trois enfants (dont un bébé de trois mois) s’est retrouvée à la rue en pleine période de trêve hivernale. Des membres du MRAP RESF groupe de CASTRES ont alors alerté à plusieurs reprises le 115 (service de SAMU Social dépendant de la préfecture) , Ils ont également recherché des solutions auprès de potentiels hébergeurs solidaires. Pendant 2 semaines le 115 répond qu’il n’y a pas de solution.
Vous avez choisi
de faire un don au “RESF 81 Castres”, merci !
Le don qui nous est le plus précieux,
vous l’aurez compris, c’est celui de votre engagement, de votre détermination à
aider les enfants et les jeunes scolarisés, leurs parents avec papiers ou
sans-papiers, à empêcher pour ces derniers leur arrestation, leur détention,
leur expulsion injuste. Intervenir auprès des autorités, ce qui implique des
accompagnements dans les préfectures d’Albi, Toulouse et aussi Montauban, les
nombreuses photocopies demandées par les diverses administrations ainsi que
l’hébergement de ceux qui sont poursuivis et notamment en hiver.
Georges (81) cite un passage de Pas de dividendes pour 2020, ni jamais, proposé par Daniel Mermet sur le site de “Là bas ci j’y suis”, en ligne (accès libre ).
On les engraisse comme des cochons. A la différence c’est qu’au final les cochons on les mange, on en fait de la saucisse, du jambon, des rôtis ou du pâté.
Armelle ( 81) écrit : Si intérêt pour Confluences, intéressant texte de Bruno Latour. Extraits : “Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production d’avant-crise” A la demande de “bon sens” : « Relançons le plus rapidement possible la #production », il faut répondre par un cri : « Surtout pas ! ». La dernière des choses à faire serait de reprendre à l’identique tout ce que nous faisions avant. Etre interrupteurs de globalisation : commencer à imaginer la suspension du système de production. Commencer à imaginer concrètement les “gestes barrières” contre chaque élément d’un mode de production dont nous ne souhaitons pas la reprise.
Il ne s’agit pas de reprendre ou d’infléchir un système de production, mais de #sortir_de_la_production comme principe unique de rapport au monde. Il ne s’agit pas de révolution, mais de dissolution, pixel après pixel.
Candida Rouet (81) écrit : Tout le monde en parle de ce futur dé-confinement ! Simple sortie de crise ou mutation complète de nos modes de vie ?
Il ne s’agira pas seulement de continuer à se laver fréquemment les
mains ! Le changement de nos habitudes sanitaires ne suffira pas à
éloigner le Covid ou ses successeurs.
Il s’agit de réfléchir dès maintenant à un changement complet de notre
société humaine.
Au niveau écologique, si l’on veut garder une planète vivable, il va falloir sortir de la
société du numérique et basculer sur un mode de vie économe de nos
ressources : entre autres choses, faire une croix sur nos mobiles et
autres Smartphones ainsi que sur les objets du numérique, mais pas que … De
façon générale, mettre en place une consommation responsable, bio, protectrice
de la nature, de proximité.
Au niveau social, on ne pourra plus faire se côtoyer (de loin quand même !) les super
riches et les hyper pauvres qui manquent des moyens les plus élémentaires de
survie. Une répartition juste des ressources, en France comme au niveau
mondial, ne pourra être évitée, sous peine de mort. Il faudra instituer et
réaliser dans les faits le droit à des services vitaux, le droit à la santé, à
l’éducation et à la culture, à la liberté de penser et de s’exprimer sans
risquer le « gazage » et les dégâts de l’artillerie de répression
sociale.
On ne pourra pas éviter une réflexion approfondie sur l’argent et le système bancaire. On ne pourra pas, non plus, faire l’économie d’une réflexion sur le système capitaliste, ni sur la nécessité et les moyens d’en sortir.
Au niveau démocratique, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non reprendre les élections
municipales au 1er tour ou simplement organiser le 2nd
tour et quand. La démocratie représentative a fait son temps et la preuve de sa
nocivité.
Il faudra définir qui décide. Non plus des éluEs renvoyéEs ou non dans
leurs foyers à la fin de leur mandat, mais un autre mode de décision,
autogestionnaire, donnant un véritable pouvoir collectif de décision au minimum
aux personnes concernées par les nouvelles mesures à prendre…
P.S. : Ce petit mot, juste pour lancer la discussion ?
Ceux nous gouvernent nous préparent une application destinée à se substituer à la fameuse auto attestation de sortie
Cette application, comme beaucoup d’applications, nous rend traçables. A la différence que celle-ci est conçue au nom de la santé publique et que la traçabilité devient d’un coup légale et banale. De cette manière… au nom du bien commun le suivi individuel peut-être généralisé sans qu’il soit nécessaire qu’il y ait de commission rogatoire. On va pouvoir savoir combien de fois vous êtes sorti, la durée et où. Cela va permettre à nos amis les flics de mieux cibler les délinquants.