“Bitume, non merci !” : Réunion Publique

Communiqué de presse, réseaux, maires

Une DREAL et une préfecture qui ne protègent pas les riverains de la centrale à enrobé de Lafenasse (81) dont la pollution est avérée.

Une DREAL qui valide, sur cette même centrale, une surveillance qui ne mesure… rien !

Pour les centrales de l’A69, les collectifs attendent une surveillance plus adaptée et des garanties de réactivité pour rassurer les populations.

La DREAL Tarn-Aveyron (« gendarme » des centrales à enrobé) a connaissance de niveaux élevés de polluants dangereux rejetés par la centrale à enrobé de Lafenasse près de Réalmont. La préfecture et la DREAL ne demandent pourtant pas à l’exploitant de mettre en place des mesures correctives alors qu’elles ont toute latitude pour cela. N’en ont-elles pas le devoir ?

La DREAL s’est même servie de cette centrale pour laquelle de nombreux signalements de riverains existent pour valider un protocole de surveillance qui ne détecte… rien. Et elle préconise le déploiement de ce protocole pour surveiller les deux centrales à enrobés de Puylaurens et de Villeneuve-les-Lavaur.

Comment croire que la DREAL protègera les riverains des pollutions des centrales ?

Elle présente pourtant le protocole comme inédit. Si ce n’est pas totalement encadré par la loi, l’analyse des risques liés à l’intensité très importante du fonctionnement de ces centrales justifie tout à fait le déploiement d’une surveillance particulière. Et c’est le rôle de la DREAL de l’exiger de l’exploitant.

À condition que ce protocole soit adapté dans le choix des polluants recherchés, dans les méthodes d’analyses et dans la rapidité d’obtention des résultats. Tel quel, les premiers retours d’analyses ne seront disponibles qu’un mois après le début des mesures et ne permettront en aucun cas un retour à la normale rapide en cas de dérive.

En complément du dispositif imprécis et lent proposé, nous demandons notamment :

– que des mesures soit réalisées à proximité des écoles par un analyseur en continu sur certains polluants permettant de réagir au plus vite en cas de dérive de la qualité de l’air (une mesure toutes les 15 mn) comme le proposait l’organisme Atmo Occitanie dont le protocole a été finalement écarté après avoir été initialement retenu.

– que les résultats des analyses soient accessibles et diffusés immédiatement aux riverains

– que le préfet exige enfin des corrections immédiates en cas de dépassement des seuils de pollution.

Nous souhaitons que nos élus appuient ces demandes auprès de la DREAL et de la préfecture.

Pour en savoir plus : venez à la REUNION PUBLIQUE du 14/11/2025.

Lieu : Salle des fêtes du Faget – 20h30

11décembre 2025 : JUSTICE !

L’audience en appel du recours attaquant l’Autorisation Environnementale de l’A69 aura lieu le 11 décembre à la cour administrative d’appel de Toulouse.

Pour une bonne justice, la Cour d’appel a annoncé que les juges et le rapporteur, qui se prononceront sur le fond du dossier, seront différents de ceux qui ont traité le sursis à exécution en mai, autorisant la reprise du chantier.

Le droit environnemental sera à nouveau appliqué pour mettre fin au fiasco A69. Il est urgent que notre terre de cocagne reprenne vie, et que nos nappes et cours d’eau soient remis en état.

Plus que jamais, StopA69 !

La Voie est Libre !

“Le Vivant qui se défend !” Ciné-Débat à Castres

Voici l’annonce du film de Vincent VERZAT, “Le vivant qui se défend”, que nous faisons venir, avec le collectif La Voie Est Libre,

à Castres le 25 septembre,

suivi d’un débat avec le réalisateur.

C’est un film admirable, réalisé par ce journaliste qui a tant fait pour rendre compte, d’une façon percutante, des grandes luttes écologiques des dernières années, dont la nôtre, bien sûr.

 Là, il s’interroge sur sa propre relation avec le pourquoi de l’engagement écologique : l’amour pour le vivant, et c’est tout simplement magnifique.

Une très belle soirée en perspective. Nous avons de la chance de l’avoir bientôt parmi nous.

Le vivant nous interpelle, c’est urgent.

Pour vous motiver, voici la bande-annonce du film:


https://www.youtube.com/watch?v=dn03RXIkRcA

Le 13 septembre, en soutien à la lutte juridique contre l’A69 :

On vous attend nombreux-ses pour profiter de cette superbe programmation proposée par l’Asso TILT !

Les tas de terre d’Atosca entrainent des coulées de boues sur nos routes publiques et nos jardins, la construction de plusieurs ponts majeurs n’a toujours pas débutée, les usines à bitume sont loin de voir le jour…

Alors en novembre, on stoppe tout ! Le Tarn va retrouver le chemin de l’intérêt général avec le jugement de l’appel, mais avant cela, on compte sur vous pour venir échanger avec nous et profiter des spectacles le 13 septembre.

NO MACADAM

A69 : MILLE ET UNE MANIÈRES DE FAÇONNER NOS TERRITOIRES ! 25, 26 et 27 avril, Château de Scopont

LES DÉROUTANTES

MILLE ET UNE MANIÈRES DE FAÇONNER NOS TERRITOIRES !

Réservation ici > https://urls.fr/a7J0Px

L’annulation de l’A69 ouvre la voie des possibles,

ici comme ailleurs !

Au programme les samedi 26 et dimanche 27 Avril prochain,

place à la réhabilitation, aux modèles adaptés à chaque territoire, cap sur la démocratie locale… 

9 TABLES RONDES pour penser nos manières d’habiter, de vivre, de nous déplacer…

sur nos territoires.

Depuis nos luttes, nous dissèquerons les infrastructures voraces

et la société qu’elles produisent, pour y opposer un monde désirable et renforcer nos liens.

Il sera aussi question du rail, de fabrication des routes

et nous prendrons le temps de questionner le système juridique.

Plus de détails très bientôt, avec la programmation artistique

qui démarrera dès le vendredi 25 au soir, des ateliers et animations

tout du long du weekend… Ça fourmille de propositions ! 

La lutte contre l’A69, accompagnée de nombreuses autres luttes,

ouvre des pistes de réflexions et surtout d’actions.

IL EST TEMPS DE REPRENDRE POSSESSION DE NOS TERRITOIRES ! 

ALORS VOUS FAITES QUOI EN AVRIL ?

NOUS, ON DÉROUTE !

Pensez à réserver sur HelloAsso (jauge limitée).

Hâte de nous retrouver,

Merci de partager l’invitation, à bientôt !

La Déroute des Routes

La Voie Est Libre

Collectifs Sans Bitume

Château de Scopont

Tout le détail de la programmation

sur FaceBook-Insta-Bluesky-Mastodon-LinkedIn-Site web

A69 et État de droit


Lettre ouverte à M. le député TERLIER et aux autres élu.e.s qui se croient au-dessus des lois


Dans le dossier de l’autoroute « Pierre Fabre », la décision du Tribunal administratif de Toulouse présente un caractère historique à un double titre. D’abord, parce que le Tribunal a montré son indépendance, malgré les pressions constantes des porteurs de ce projet pompidolien, et son impartialité, en appliquant tout simplement la loi. Ensuite, en tenant en échec, la pratique du fait accompli qui consiste à réaliser des travaux alors que l’on sait, depuis le début que les autorisations administratives sont atteintes d’un vice irrémédiable. Atosca et ses tenanciers ont joué avec le feu. Ce
n’est pas la faute du tribunal s’ils se sont brûlés.

Mais, les auteurs de ces lignes – qu’ils soient ou non impliqués dans la lutte contre ce projet – sont sidérés de lire les propos de certains élus contre une décision de justice.
Attaque ad hominem (ou plutôt ad feminem parce que la rapporteuse publique est une (jeune) femme, elle serait incapable de traiter le dossier), remise en cause de l’Etat de droit et affirmations que les élus seraient les seuls détenteurs de l’intérêt public, en oubliant au passage que de trop nombreux élus entretiennent des liens directs ou indirects avec les intérêts privés qui profiteront de ce projet qui ne sera
viable qu’en raison d’un apport déraisonnable d’argent public.
Cerise sur le gâteau, certains parlementaires, et en premier lieu M. Terlier, député du Tarn, menacent de faire adopter une “loi de validation” pour briser la jurisprudence du Tribunal administratif.

Alors permettez-nous de rappeler quelques évidences que nous empruntons à quatre hauts-magistrats qui ont lancé une alerte dans les colonnes du Monde (7 mars 2025).
Si l’État de droit est une contrainte qui s’impose à tous, c’est pour assurer le maintien de la paix civile.
Comme le rappelle Rémy Heitz, procureur général près de la Cour de cassation, au-delà du contrat social, c’est un “contrat moral” car “l’État de droit, c’est le bouclier de nos libertés”. S’il suffit pour un groupe privé de faire passer une loi de complaisance, nous serions face à une pratique de simonie et une dérive ploutocratique inquiétante.
De son côté, Didier-Roland Tabuteau, vice-président du Conseil d’État, nous rappelle que “le premier acteur de l’Etat de droit, c’est l’administration”. Et c’est le reproche que l’on peut faire à l’ “administration” préfectorale dans le dossier A69 : ne pas avoir tenu compte des signaux d’alertes lancés par différentes autorités, agences environnementales ou commissions indépendantes.
Avec Christophe Chantepy, président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, il faut marteler que “l’Etat de droit aujourd’hui, ce n’est pas seulement le respect de règles formelles, c’est aussi le respect des droits fondamentaux substantiels qui peuvent être opposés à la volonté de la majorité”.

A supposer que M. Terlier et consorts expriment la volonté de la majorité, cela ne les affranchit pas du respect des règles légales qu’ils ont eux-mêmes adoptés au Parlement et surtout de la Constitution qui garantit l’Etat de droit. Quant aux règles supranationales, il convient de rappeler que la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l’Homme (CEDH) consacre la notion de “prééminence du droit”. Dans les sociétés démocratiques et protectrices des droits et libertés fondamentales d’Europe, ce concept assure la sécurité juridique et protège contre l’arbitraire des détenteurs du pouvoir qu’il soit politique ou économique.
Quant aux critiques véhémentes contre le carcan réglementaire qui empêcherait tout projet, nous nous reconnaissons dans l’affirmation du vice-président du Conseil d’Etat lorsqu’il constate “qu’il y a des acteurs qui ont un intérêt à ce que certaines normes ne s’appliquent pas pour des raisons économiques, politiques,philosophiques”. De même, M. Chantepy a décrypté vos manœuvres lorsqu’il constate que “Il y a des agendas politiques ou économiques qui conduisent, pour de diverses raisons, à avancer l’idée que l’État de droit empêcherait d’agir”. C’est oublier un peu vite que les règles qui s’imposent à tous sont issues de lois ou de traités qui résultent d’une décision du souverain, c’est-à-dire le peuple (article 3 de la Constitution), et non à quelques financiers planqués dans des paradis fiscaux ou des industriels qui se comportent comme des “maitre de forges” .
Pour conclure, laissons la parole au Premier président de la Cour de cassation, Christophe Soulard qui souligne cette évidence : ” Lorsqu’on met en cause la légitimité du juge, on fragilise l’ensemble du système : à partir du moment où on peut commencer à s’en prendre à l’une des institutions de l’État de droit, pourquoi les critiques s’arrêteraient là ? Il y a un effet domino dans la mise en cause des différents piliers de la démocratie”.
Et ne venez pas nous dire que votre légitimité serait plus forte car vous avez été élus. Là encore, le président Soulard vous donne tort en affirmant que “le juge à appuyer sa légitimité sur la qualité des débats qui conduisent aux décisions prononcées et sur la prudence qui marque ces dernières. Le processus juridictionnel, c’est le contraire des réseaux sociaux : on n’est jamais dans la surenchère, on est toujours dans la vérification des faits, on est dans le débat des arguments rationnels. C’est en cela que les juridictions sont, profondément, des lieux d’apaisement social”.

Alors, Messieurs et Mesdames les parlementaires, laissez la justice travailler dans le cadre d’un débat contradictoire et rationnel. Foin d’émotions et de déclarations éruptives. Vous devriez respecter les juges comme vous devriez respecter les citoyens qui sont vos électeurs.

Et comme cela, tous ensemble, nous défendrons et l’Etat de droit et la démocratie, quoi qu’il en coûte aux investisseurs de l’A69.


Liste des signataires
Christophe Lèguevaques, avocat au barreau de Paris

Christine Arrighi, députée écologiste de la Haute-Garonne

Frédéric Arrou, citoyen

ATTAC 81

Thomas Brail, Groupement national de Surveillance des Arbres

Lisa Belluco, députée écologiste de la Vienne
Jérémy Bousquet, avocat au barreau de Toulouse
Hélène Cabanes, conseillère municipale et métropolitaine à Toulouse
Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère et présidente du groupe écologiste à
l’Assemblée nationale

Didier Cujives, ancien maire de Paulhac (31)
Charles Culioli, avocat au barreau de Paris
Pierre Délivret, avocat au barreau de Toulouse
Karen Erodi, députée LFI du Tarn
Charles Fournier, député écologiste d’Indre-et-Loire
Régis Godec, chef de file pour les écologistes aux élections municipales de
Toulouse

Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France & Territoires
Odile Maurin, élue à Toulouse Métropole
Sébastien Mabile, avocat au barreau de Paris
Antoine Maurice, conseiller municipal et métropolitain à Toulouse
Christine Merckelbach, chef d’entreprise solidaire
Catherine Mouniélou, avocate au barreau de Saint-Gaudens

Julie Ozenne, députée écologiste de l’Essonne
François Piquemal, député LFI de la Haute-Garonne
Jean-Claude Raux, député écologiste de Loire-Atlantique
Eva Sas, députée écologiste de Paris
Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine
Mélanie De Sousa, doctorante en droit public
Anne Stambach-Terrenoir, députée LFI de Haute-Garonne
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste du Val-de-Marne
Pascal Touhari, avocat au barreau de Lyon
Emmanuel Tordjman, avocat au barreau de Paris
UPNET (Union pour la Protection de la Nature et de l’Environnement du Tarn)
Les Vallons (Association loi 1901)
Dominique Voynet, députée écologiste du Doubs.

Par Un collectif de parlementaires et juristes

A69, une pause s’impose ! Les Déroutantes. . . .

LES DÉROUTANTES !


Du 25 au 27 avril prochain, nous vous invitons à nous rejoindre pour un week-end de rencontres et de tables rondes sur le sujet du béton, du bitume et de nos déplacements, avec pour objectif d’éclairer le système infrastructurel que nous combattons et de proposer d’autres manières d’habiter le monde.

Un week-end durant lequel nous prendrons le temps de réfléchir collectivement, pas seulement à la lutte contre l’A69 mais aussi à la bifurcation en cours, aux côtés de scientifiques, d’experts et de militants.es.

C’est dans le parc du Château de Scopont, dans le Tarn, et en pleine floraison des jacinthes de Rome, que nous vous convions, pour cet évènement que nous voulons joyeux et riche de nos échanges, ponctué de concerts, d’ateliers…

Nous vous en dirons plus très vite !
Alors, notez bien les dates ! 25-27/04

Réservation à cette adresse :

https://urls.fr/a7J0Px



Et si vous souhaitez être bénévoles lors de cet événement, écrivez-nous à les-deroutantes@riseup.com

Les collectifs
La Voie Est Libre,
La Déroute Des Routes
et les Sans Bitume