“Chantons sous les toits !”, avé l’assent ! . . . . et au son de l’accordéon !

“Le garage qui se la pète” fait sa rentrée au son de l’accordéon le 6 octobre à 17 h.
Anibal Galant nous racontera des histoires un peu folles tantôt sur des rythmes endiablés, tantôt avec poésie et malice et tout ça avec l’accent puisqu’il nous arrive de l’Aude.
Il nous tarde de découvrir avec vous cet artiste, de partager en suivant  l’auberge espagnole gourmande et bien arrosée bref de vous retrouver, vous les amoureux du spectacle “vivant”.

Que de belles rencontres depuis toutes ces années !



Réservations nécessaires :  Gisèle et Sébastien : 11 rue François Maffre 81100 Castres  06 82 36 98 33 ou gisele.v81@gmail.com

Adultes : 13 €  – Adhérents de L’Oiseau-Lyre Cie / Étudiants / Demandeurs d’emploi : 10 €

Toute la programmation de “Chantons sous les toits !” sur le site de l’Association : https://loiseaulyrecompagnie.wixsite.com/chantonssouslestoits

Et en avant-première pour que vous puissiez annoter vos agendas, nous vous dévoilons les prochaines dates des “CSLT” à Castres et bien sûr nous vous en reparlerons…

Dimanche 17 novembre à 17 h

Vendredi 7 février 2025 à 20h30

Dimanche 6 avril 2025 à 17 h 

D’ici là coucounez-vous, prenez soin de vous, soyez curieux…

Gisèle et Seb

SUR LE TRACÉ D’UNE AUTOROUTE INUTILE, SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS, VILLAGE MARTYR

Communiqué de presse des Sans Bitume du 8/09/2024

Sur le tracé de l’A69, une commune particulièrement sacrifiée

La commune de Saint-Germain-des-Prés est l’une de celles qui se situent sur le tracé des 53 kilomètres du projet d’autoroute de l’A69, entre les départements du Tarn et de la Haute-Garonne.

Déclaré d’utilité publique en juillet 2018 par l’État, soutenu par une partie des élus locaux et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Tarn, ce projet structurant n’a fait l’objet d’aucune consultation publique et populaire d’envergure, d’aucun référendum local. Il a été pris en charge par « les forces vives » du territoire, nous disent les promoteurs du projet — entendez : les entrepreneurs économiques plutôt déjà bien implantés et soucieux de poursuivre leur croissance. En premier lieu, le Groupe Pierre Fabre.

Un objectif, désenclaver le sud du Tarn, vraiment ?

Désenclaver le sud du Tarn pour le bien de populations parmi les plus pauvres d’Occitanie et de l’emploi, dixit Carole Delga, Présidente de la Région. En réalité, les différentes prises de parole des uns et des autres montrent tout l’intérêt de l’A69 pour desserrer la métropole toulousaine : trouver de la place, des terrains, contourner l’agglomération qui s’étend toujours plus d’années en années. Il ne s’agit en aucun cas de freiner cette croissance, de développer en investissant le sud du Tarn, mais bien d’accompagner une dynamique métropolitaine d’extension, d’artificialisation des terres, de croissance du trafic. Bref, tout le contraire d’une transition bien pensée pour le bonheur des habitants tarnais. Ces derniers ont pu cependant s’exprimer à l’occasion de l’enquête publique environnementale en 2023 : 8000 avis ont été récoltés, une grande majorité rejetant ce projet développé par un concessionnaire privé, ATOSCA, filiale de NGE, inconnu jusqu’ici. ATOSCA exploitera une autoroute dont le trafic sera peu important, pour un tarif de péage prohibitif pour les véhicules légers (on ne sait pas pour les poids lourds) dans une fourchette entre 15 et 20 euros aller/retour. Le poids des médias locaux traditionnels comme La Dépêche, largement aux mains du Groupe Pierre Fabre, est déterminant et empêche toute opposition médiatique d’envergure.

Une population bien seule

Saint Germain compte environ 1000 habitants installés à 15 kilomètres de Castres. Commune rurale au pied du Lauragais, elle s’appuie sur l’agriculture, le maraîchage et bénéficiait d’un paysage agro-sylvestre plutôt préservé. Face au projet d’autoroute, une partie des habitants s’est mobilisée en tentant d’impliquer le conseil municipal. Celui-ci semble totalement incapable d’aucune action : demande de renseignements sur les travaux, sur les dates, sur l’usage de l’eau sur le chantier, sur les nuisances liées à la future centrale à bitume. Peu de réponse, plus aucun contact avec la préfecture, occupée ailleurs. Les habitants sont seuls face au chantier, au projet, aux pelleteuses qui ravagent tout.

La commune est aujourd’hui un des principaux martyrs du projet autoroutier :

•Elle est littéralement coupée en deux par un fossé béant de plusieurs dizaines de mètres de large qui   traverse la commune et double la nationale (bientôt départementale). Ce fossé de près de 4 mètres de   profondeur, à proximité du centre du village, se termine par la création, en direction de Puylaurens, d’un talus de plusieurs mètres. Ce seront trois ronds-points en plus installés sur la route principale publique.

•Les champs n’existent plus sur le tracé, les arbres ont été coupés : c’est un gigantesque terrassement qui balafre le village. Difficile pour les villageois d’une partie de la commune de se rendre au centre du village : une des routes principales a été détruite par ce fossé.

•Les routes secondaires absorbent actuellement un report de trafic du fait de la fermeture de certaines d’entre elles (D2 par exemple, route de Lempaut). Afin de permettre aux véhicules de se croiser, certains fossés ont été comblés et, par la suite de la coupe des arbres et l’arasement des terres, les ruissellements des eaux de pluie provoquent de graves inondations de routes lors de fortes pluies, mais également d’habitations sur une partie de la commune. Rien n’est prévu par le concessionnaire ATOSCA et le maître d’œuvre NGE. Le conseil municipal semble bien démuni pour agir sur ce front comme sur les autres.

•Depuis plusieurs semaines, la commune est traversée par des dizaines de semi-remorques qui transportent la terre d’un site à un autre. C’est un ballet constant qui commence à 7 heures du matin. Quasiment aucun camion n’est bâché, et certains empruntent des itinéraires interdits aux forts tonnages. Une partie des eaux privées et publiques de la commune est utilisée chaque jour pour nettoyer sommairement les routes souillées.

•Les arrêts de bus pour le transport public et scolaire ont été déménagés et transposés sur un seul côté de la nationale. Ce réel danger, notamment pour les élèves saint-germinois, avait été pointé du doigt déjà… sans aucune prise en compte.

Certains pourraient dire qu’un tel projet génère forcément des nuisances temporaires ? Bien évidemment…

Et ce n’est pas fini… bientôt la centrale à bitume

Les habitants attendent avec grande crainte un nouveau fléau : l’installation d’une usine d’enrobage à chaud à un kilomètre à vol d’oiseau de l’école communale, très active sur le thème du développement durable. Cette usine, normalement temporaire, dont on ne sait exactement combien de temps, elle sera installée (dates contradictoires entre la préfecture et le concessionnaire, aucune réponse claire donnée à la crainte des riverains sur ce point), sera une des plus importantes d’Europe avec près de 250 mille tonnes produites, comme à Villeneuve-lès-Lavaur. Rejets de gaz toxiques, risques industriels, d’incendie, de dysfonctionnement… cocktail mortifère pour tous les habitants sur un rayon d’au moins 10 kilomètres.

L’équation se complique pourtant encore ! Si un jour ce projet arrive à son terme :

•La commune sera durablement coupée en deux pour des intérêts d’une minorité tournée vers Toulouse. Elle ne retrouvera sans doute pas son unité territoriale, grevée de trois ronds-points, de plusieurs ponts autour d’un « grand fossé » autoroutier.

•Les habitants devront à gauche et à droite de l’autoroute absorber le report de trafic des usagers du bassin de Puylaurens travaillant à Castres tous les jours. Ils perdront eux-mêmes des dizaines de minutes dans la traversée de Soual. Qui prendra en charge l’entretien de ces routes aujourd’hui secondaires qui vont être très sollicitées ? Les risques d’accidents seront décuplés… et on nous dit que l’autoroute est un gage de sécurité.

•Qu’en sera-t-il de la gestion de l’eau à la fin des travaux ? Ruissellements, état des fossés des routes secondaires ?

•Qu’en sera-t-il des plantations d’arbres ou de haies ? (Projet pourtant communal affirmé de réhabilitation des haies). On sait que le maire M. Raymond Frede « partenaire historique du Groupe PF » bénéficie d’une aide de celui-ci pour des plantations sur les parcelles de son exploitation… Quid de la commune et des habitants ?

Nous invitons solennellement chaque journaliste à venir sur place. Nous pourrons vous guider dans Saint Germain-des-Prés, qui deviendra Saint-Germain-du-bitume, village martyr, découpé, balafré.

Victime de « l’utilité publique » d’une minorité de personnes et d’entreprises, d’un vieux monde destructeur, loin de la transition écologique attendue.

Les Sans Bitume

Festival Echos d’Ici, Echos d’Ailleurs. . .Demandez le programme !

Un bel éventail de 30 films choisis parmi 267 films inscrits. Chaque film propose une perspective unique sur la quête de voix et de voies, promettant un voyage captivant à travers des récits et des images.

Rendez-vous du 11 au 13 octobre 2024 à Labastide-Rouairoux, Tarn pour trois jours de fête, de partage et de rencontres. Et dès le 14 septembre pour des projections HORS LES MURS, sur les chemins du Tarn et de l’Hérault.

Saint-Amancet (81). Le village en fête tout au long du week-end

Le week-end prochain, les 31 août et 1er septembre, le village de Saint-Amancet sera en fête. Pendant deux jours, venez profiter d‘une grosse programmation avec quelques artistes internationaux.

(  tout est GRATUIT ! )

Samedi : art et spectacles

Dès midi, les visiteurs pourront découvrir les sculptures métalliques de Guillaume Gallard disséminées dans le village et admirer les petits formats d’Hélène Durand exposés dans l’église.

À 15 heures, Hélène Durand propose un spectacle de marionnettes et contes pour les enfants (8 ans et +), avec une répétition à 16 h 30.

À 15 h 30, Ben Zuddhist captivera le public avec son spectacle de magie humoristique sur la place de la Liberté.

À 17 h 45, l’église accueillera la performance électroacoustique de Thierry Besche et Ioa Beduneau.

À 18 h 15, la Compagnie Talangai présentera une danse théâtralisée humoristique sur la place de l’Égalité. Les festivités se poursuivront à 19 h 15 avec un apéritif et un repas partagé, suivi à 21 h 15 d’un concert acoustique de la chorale “La Rugissante”, offrant un tour du monde vocal.

Dimanche : nature et culture

La journée débutera à 10 heures avec la réouverture des expos et de l’installation sonore, suivie d’une randonnée familiale guidée par des spécialistes de la faune et de la flore à 10 heures (rdv 9 h 45).

À 12 h 15, apéritif offert par la commune, puis repas partagé.

À 14 h 30, dernière séance du spectacle de marionnettes d’Hélène Durand.

L’après-midi se poursuit avec un récital par Kijote à 15 heures, et un spectacle de clown de la Compagnie “La Paire Solitaire à 16 heures, promettant rires pour toute la famille.

La clôture des fêtes se fera en musique à 17 heures.

Buvette et petite restauration sur place tout au long des deux jours.

A69, une famille agressée. . . Les habitant.e.s font bloc.

Nous relayons ci-dessous l’appel de LVEL à qui nous nous associons pour soutenir les habitants de Verfeil agressés dans la nuit du 26 août.

Le collectif

Collectif d’informations et de lutte contre les centrales d’enrobage à chaud de bitume de Villeneuve-lès-Lavaur et de Puylaurens.

Plus d’informations sur https://www.lauragais-sansbitume.fr/

Signez la pétition

De : LVEL <collectiflavoieestlibre@gmail.com>

=================================================BBonjour 

Suite à l’agression subie par une famille à Verfeil, les habitant.es opposé.es à l’A69 lancent une cagnotte en soutien à ce foyer qui résiste face au rouleau compresseur Atosca et à ses complices.

Faire un don : https://www.leetchi.com/fr/c/a69–une-famille-agressee-les-habitants-font-bloc-1964589

Nous apportons tout notre soutien à Alexandra et à sa famille après les agressions abjectes subies dans la nuit du 26 août, violences qui s’ajoutent aux pressions exercées par  NGE/Atosca depuis des mois.

Locataires de plein droit (jusqu’en novembre 2025) de la maison du “Verger”, Alex et son fils font face aux pressions du concessionnaire qui souhaite les expulser au plus vite.

Face à cette machine implacable combinant menaces juridiques sans fondement et pressions morales voire intrusion, Alex résiste, et reçoit le soutien de militant⋅es contre l’A69 qui occupent le “Verger” pour protéger sa famille, sa maison, son jardin et ses arbres. Cette oasis de verdure et ses habitants ne demandaient qu’à vivre en paix, comme en témoignait déjà cet article de juin 2024 : https://reporterre.net/Des-zadistes-accueillis-dans-leur-jardin-comment-une-famille-lutte-contre-l-A69

Dans la nuit de dimanche à lundi, une étape a été franchie dans la violence dirigée contre les siens, avec l’attaque de son domicile. Des individus ont enflammé des arbres de son jardin à 3h du matin, mettant gravement en danger sa famille. L’intervention des pompiers et des militants présents a heureusement permis d’éviter le pire. 

Alex a porté plainte : souhaitons que ces incendiaires soient démasqués.

Nos collectifs, les habitant.es qui les composent, apportons tout notre soutien à Alex et sa famille contre ces milices téléguidées par la “MafiA69” !

Alex tient à remercier les personnes qui l’ont aidée à faire face : «

Les jeunes militant.e.s présents à la maison cette nuit là ont été très réactifs et soudés, ils ont vraiment empêché le pire.  Ce sont des vrais héros ! Il est important de ne pas l’oublier, et que les gens le comprennent.

Nous lançons un appel à dons en espérant un large soutien à Alex et sa famille pour financer leurs démarches et faire valoir leurs droits.

Le collectif La Voie Est Libre 

A69 : Conférence de Presse de la ZAD

texte de la conférence de presse donnée le mardi 27 août.

Bon matin à tous et à toutes, merci d’être présents et presentes à cette conférence de presse. 

Avant toute chose, nous tenons à préciser que nous sommes ici en tant qu’occupants et occupantes de la ZAD du tracé de l’A69. Nous sommes militants et militantes, acteurs et actrice d’un mode d’action directe et radicale pour ralentir et contrer le bulldozer de la métropolisation et de la technocratisation du monde.

Il n’est pas chose facile de s’exprimer au nom de la zad. La zad n’a pas de voix, elle n’a pas de visage. Elle est nombreuse, différente, polymorphe et imprévisible. Elles est une multitude de valeurs, d’espoirs, et d’utopies. Elle refuse toute étiquette, toute célébrité et toute image qui nous viennent de l’ancien monde. Ce sont différentes visions du monde et des luttes à y mener qui se sont rassemblées ici pour s’adresser à vous toustes.

Si nous sommes ici devant vous, visages dissimulé.es c’est pour préserver l’égalitarisme qui nous uni. Nous sommes également devant vous cagoulé.es car victime d’un fichage et d’une répression injuste et oppressante de la part de celle et ceux que nous dérangeons.

La montée de l’extrême droite orchestrée par les médias et les ultras riches qui les possèdent depuis de nombreuses années, ainsi que l’inaction des dirigeants face à la crise climatique déjà à l’œuvre, nous poussent à respecter les devoirs que nous tenons pour fondamentaux : le devoir de se rebeller, le devoir de se libérer de toute les oppressions systémique banalisées dans nos mentalités, le devoir de dire stop à un monde qui ne convient qu’à une élite minoritaire, aveugle et sourde à toute forme de contestation.

Nous sommes sur vos écrans aujourd’hui, convaincus d’avoir des choses à dire, des choses à faire car la vie nous appartient et que nous devons en reprendre le contrôle. Nous dédions ces paroles à toute les personnes enfermé.e.s, et toute celles et ceux victimes au quotidien de la répression policière et judiciaire qui accompagne systématiquement une dérive autoritaire du pouvoir, alors même qu’elles se battent pour des causes essentielles à notre survie. À l’échelle européenne, l’ONU condamne les conditions dans lesquelles les militants écologiques sont traité.es. À l’échelle mondiale, c’est plus d’une personne qui meurt tout les deux jours, pour avoir osé.es espérer un futur plus sain pour sa planète.

On le sait, l’heure n’est plus à l’hésitation mais à la remise en question. Tous les voyants environnementaux sont dans le rouge. Les premières victimes du réchauffement climatique en subissent les conséquences, directes et indirectes, partout sur la planète depuis bien plus longtemps que les instances décisionnaires ne veulent bien le reconnaître. Et donc, même si une part de doute subsiste chez certains et certaines, bien souvent influencé par les lobbies des multinationales, cela ne doit ni ne peux plus être une raison suffisante pour ne pas appliqué des mesures indispensables et contraignantes pour mettre fin aux ravages de l’expansion urbaine, du déboisement, de l’assèchement des sols, et des nombreuses autres formes de destruction massive du vivant, qui accompagne toujours des projets de constructions tels que des autoroutes, sous couvert d’un greenwashing à peine dissimulé.

Un fait indéniable à propos de la construction d’une autoroute c’est que la destruction des sols et de la biodiversité, les pollutions atmosphériques, visuelles et sonores auront un impact sur tous et toutes. Cela accentue le besoin d’un système de santé efficace, alors que celui dont nous disposons est toujours plus précaire et continue de subir des coupes budgétaires toujours plus drastiques et des conditions de travail déshonorantes pour des fonctions pourtant essentielles. Cela aggravera également la situation de notre agriculture paysanne, fera peser la pression démographique sur des zones périurbaines déstabilisées, créant de nouvelles fractures sociales et détruisant des mémoires de territoire précieuses à tous et toutes. L’autoroute Toulouse-Castres, si elle se fait, ne sera donc qu’un long couloir de mort, long de 53km, avec pour seule intention un énième développement économique des plus riches, une fois de plus au dépend de toustes les autres.

Aujourd’hui encore, le chantier de l’A69 progresse à marche forcée, enfreignant continuellement les lois environnementales comme le montrent les 18 manquements déjà émis par l’OFB et la DDT, et alors même que le jugement du recours sur le fond n’a pas encore eu lieu. L’objectif : atteindre le cap de non retour sur les investissements déjà mis en place pour que le chantier ne puisse définitivement plus être stoppé, malgré l’illégalité et toutes les irrégularités observés depuis le début des travaux. C’est en effet pas moins de 20 actions juridiques et 4 mises en demeures qui pèsent aujourd’hui sur le concessionnaire.

Atsoca, et NGE, avec la complicité de l’état, nous mettent en danger, à court, moyen et long terme, et ne nous laissent pas d’autres choix que d’engager nos corps dans la lutte jusqu’à ce que cesse cette justice à deux vitesses. Cela dit, si l’évolution des lois facilitait de tels ravages, nous serions là avec d’autant plus de force et de détermination à nous y opposer. La ZAD s’oppose fermement à toutes les oppressions, qu’elles apparaissent au sein de nos luttes ou qu’elles viennent de militants pro A69 violents, des entreprises et financiers engagé.es dans le chantiers ou de la repression d’un Etat imposant sa violence autoproclamée légitime et qui tente par tous les moyens d’étouffer les voies alternatives et populaire comme “Une Autre Voie”.

Nous sommes conscient.es que le massacre à commencé, et pas qu’un peu ! Mais ça ne veut pas dire qu’il est trop tard. C’est d’ailleurs pour cela que nous resterons mobilisé.es et déterminé.es. Il ne s’agit pas seulement de résistance à l’avancée de la machine industrieuse et de ses coulées de bitume mortifère, il s’agit de reprendre chaque centimètre carré pour faire renaître des espaces populaires d’apprentissage social, technique et politique et poser les bases d’une société respectueuse de sa planète et de tout ce qu’elle abrite.

La ZAD et de nombreux autres collectifs travaillent en complémentarité depuis des mois, des années même, pour défendre les terres agricoles du Tarn, menacées par un projet écocide qui représente tous les travers d’une société qui ne nous offre aucune perspective d’avenir désirable. Nous réapprenons une coopération dénuée des enjeux de domination interpersonnels dans le seul but de nous opposer collectivement à des projets non consentis.

Pour cela la ZAD engage son temps et ses énergies à imaginer, tester et promouvoir d’autres imaginaires et d’autres futurs portant des valeurs de solidarité, d’apprentissage et d’inclusion. Nous faisons exister des cadres au sein desquels refléchir et déconstruire nos modes de pensées capitalistes, patriarcaux, compétitifs, excluant, et reconstruire nos conceptions sociales tant de l’être individuel que de la capacité à être et faire ensemble. Nous reprenons les espaces et le temps entre les interstices du capitalisme (encore lui !) pour faire exister d’autres mondes, en construction perpétuelle, faits de prises de decisions collectives, de transmissions, d’apprentissages et d’invention de moyen de résistance.

Ici nous devons recourir à ce qui s’apparente à de la violence, parce que l’urgence de la situation associé au mépris des autorités ne nous laisse pas d’autre voie. Cependant, est-ce vraiment de la violence quand elle est mesurée et ciblée aux infrastructures et machines destinées à la construction de l’autoroute ? Est elle comparable à la violence d’NGE, qui exproprie des centaines de personnes, qui terrasse plus de 400 hectares de terres agricoles, et 17 hectares de zones boisées ainsi que tout les écosystèmes qu’elles abritent. Ou de la violence de fanatiques, partisans de l’autoroute prêt à nous tuer par haine de personnes et de choses qui les dépassent. Les premières victimes du système.
Ou encore de la violence du monde tout les jours, les morts évitables, les famines, les guerres et tant d’autres.

Hier encore vers 3h du matin, 4 individus ont intentionnellement mis le feu à la haie qui borde le jardin et la maison du Verger, menaçant la famille avec un enfant de 4 ans et occupante de droit, ainsi que les zadistes cohabitant.es du lieux. Heureusement des personnes réveillées ont pues donner l’alerte, mettant en déroute les incendiaires et maîtrisant l’incendie avant même l’arrivée des pompiers. La famille à porté plainte, qui a été par la suite requalifié en tentative de meurtre. Nous leur apportons tout notre soutien dans cette épreuve.

Nous n’avons rien laché jusqu’ici. Nous avons expérimenté de multiples formes de solidarités avec les habitant.es, qu’il s’agisse de personnes expropriées ou victimes d’un tracé trop proche de leurs lieux de vie. Nous avons défendu les arbres menacés, répertorié les espèces animales et végétales protégées, cartographié les espaces voués à disparaitre. En bref, nous avons comblé les manquements de l’Etat qui depuis bien trop longtemps ne répond plus ni à ses propres règles ni à celles des instances internationales. S’associant à des magouilles économiques et politiques qu’il nie en bloc, alors même que les preuves sont évidentes, le gouvernement s’entête dans une politique austère. Il minimise la crise en cours, ignore l’opinion publique, le résultat d’élections qu’il a lui même déclenchées et continue à recruter toujours plus de policiers prêts à réprimer dans la violence la moindre opposition.

Tant qu’il y aura des brins d’herbes à défendre face à l’expansion exponentielle d’un béton prétendument bienfaiteur, notre lutte continuera de faire sens. Ni leurs lois, ni leurs armes, ni leur machines ne nous arrêteront et nous resterons prêt.es à essaimer de nouvelles ZAD à chaque fois qu’un nouveau projet immonde en créera la nécessité.

Nous sommes loin d’en avoir fini. Demain encore, nous serons là. Ou ailleurs. Peut importe. La terre est une zone à défendre et nous n’abandonnerons pas notre avenir au mains de nos bourreaux. ZAD PARTOUT !

Nous sommes conscients et conscientes que le saccage a commencé, mais nous resterons mobilisé.e.s et determiné.e.s. 

Il ne s’agit pas seulement de résistances à l’avancée du bitume, il s’agit de reprendre chaque cm^2 pour faire naitre des espaces d’apprentissage social, technique et politique.

Alors que la période légale de reprise des coupes d’arbres est imminente, la date est fixée au 1er septembre, nous restons determiné.e.s et présent.e.s sur le terrain afin de nous opposer à ce projet déraciné et destructeur, et ce jusqu’au dernier arbre, jusqu’au dernier oiseau, jusqu’à la dernière habitante… Et peut être même encore après tout cela. L’échéance approchant, nous n’avons d’autres choix que de multiplier les actions pour nous exprimer dans l’espoir d’un arrêt définitif du chantier, seule décision responsable et qui apaiserait les tensions qui ne cesse de croître.

Vendredi vers 3h du matin, la vigie de Bourg-Palette nous a réveillé en nous informant que le coffrage du pont en construction tout proche était en feu. Des flammes de plusieurs mètres de haut étaient visibles de très loin. Le feu a attiré quelques personnes qui se sont approchées. Un peu trop selon les gendarmes alors présents. Il y a eu quelques affrontements ce qui a eu pour effet de brièvement ralentir le travail des pompiers qui attendaient que la zone soit sécurisée pour arroser vainement un édifice déjà condamné. En aucun cas, les pompiers n’ont été la cible de jets de projectiles quels qu’ils soient.
Dimanche après midi, les gendarmes du PSIG mobilisés sur le chantier ont été mis en déroute et durent s’enfuir après des affrontements avec un petit groupe de personnes. Un peu plus tard, deux incendies se sont déclenchés non loin. D’une part, une voiture de police stationnée au commissariat du Dicosa et d’autre part, un container renfermant les outils du chantier. Par la suite, une dizaine de camions de gendarmes sont intervenus à la Cal’arbre. Après plusieurs heures, les gendarmes ont repoussé.es hors de la zone, et ont tout détruit sur leur passage. Tentes, cabanes, affaires personnelles, rien n’a été épargné. Les départs de feux se sont multipliés, certains juste sous les arbres occupés. Tout cela accompagné par les rire moqueurs des gendarmes, qui gazaient allègrement et sans distinction toutes les personnes présentes sur la zone, y compris celleux tentant d’éteindre les incendies. Il y a aussi eu des tirs tendus de lacrymogènes qui ont atteint une tour de Bourg-Palette, alors que plusieurs personnes se trouvaient à l’intérieur. Ils ont détruit à la masse puis à l’aide d’un camion, la vigie de l’entrée, où se trouvait une personne à environ 6 mètres de hauteur, surplombant une tour de palette. La chute aurait pu être mortelle si cette personne n’avait pas été secourue par des écureuil.es présent.es dans l’arbre le plus proche, nommé ironiquement l’Atoscarbre. Iels lui ont fourni un baudrier et quelques explications à la volée pour qu’elle puisse se mettre en sécurité sur une ligne de vie, avant de la hisser jusqu’à la cabane présente dans l’arbre.
Vers 22h, après avoir achevé leur journée habituelle de travail, c’est à dire violenter et tout détruire, les gendarmes sont partis, laissant la Cal’Arbre libre, le matériel dévasté, mais les zadistes debout !

C’est ce genre d’événement marquant qui nous fait dire que nous ne lâcherons rien et c’est avec cette volonté que nous appelons toustes nos camarades de luttes passées, présente, et à venir, à un rassemblement dès demain, mercredi 28 août à 18h30 sur la commune de Saïx, à la Cal”arbre, et tous les jours suivants. 

Nous réaffirmons encore une fois notre volonté de participer à faire vivre cette lutte de façon autonome mais en complémentarité, apprenante et créative, suprenante et sans relâche.

ZAD contre l’A69 et la métropolisation de la région.

Canal Telegram :www.t.me/InfoZAD_A69Cagnotte : https://opencollective.com/xr-toulouse-et-alentours/projects/soutiens-a-la-cremarbre