Au 1er août, nous constatons que la mobilisation se renforce contre la vaccination rendue obligatoire par la passe sanitaire. Les rassemblements se multiplient. Le soutien de la population s’élargit. Si la colère s’élève contre la perte de liberté engendrée par l’obligation du passe sanitaire, nous ne pouvons ignorer, à moins d’être sourds, les questions touchant à la santé que se posent la majorité des manifestant.e.s.
La crise liée au covid a mis en évidence la destruction commencée de longue date d’un système public de santé désormais à l’agonie. L’hôpital voit se poursuivre la fermeture de lits quand ce n’est pas d’établissements. Son personnel après avoir été considéré comme « héroïque », a été trompé et parfois maltraité. La recherche de traitements abandonnée sans aucun débat, alors que nous disposons de chercheurs et de chercheuses de haut niveau qui ne cessent de sonner l’alarme quant à la dégradation de leurs conditions de travail. Les médecins de ville qui constituent un tissu vital pour assurer la bonne santé de la population ont été méprisés alors que ce sont eux et elles qui sont à même de connaître les patients. Les programmes de prévention contre les maladies aggravantes, telles l’obésité pathologique ou le diabète, n’ont pas été entrepris. Aujourd’hui pour lutter contre le Covid, la politique de santé qui nous est proposée se résume à la vaccination.