Palmarès !

102 page 4 renaud lavillenieJuste une indignation à la publication de cette cruelle déclaration  « Le palmarès des sportifs les mieux payés en 2012 ». A vrai dire, je me serais passée de cette « information » scandaleuse, d’autres choses beaucoup plus importantes me touchent aujourd’hui.

La violence, l’indifférence, la solitude, la précarité, la générosité et la santé, je pourrai en citer bien d’autres qui sont à mes yeux des thèmes auxquels j’ai davantage envie de m’intéresser.

Cette réalité met en exergue le fait que des personnes vivent avec plus d’un million d’euros par mois : quel affront pour ceux qui n’ont que 500 euros pour survivre ! Le gouffre existant entre ces deux situations est effroyable. à qui en incombe la responsabilité ? Surement à ce système qui ignore les mots tels que : pauvreté, partage et solidarité. Hélas ce n’est pas le monde dans lequel je voudrais vivre, je crois qu’un autre monde est possible.

Françoise M

Confluences n° 102

Le bruit et les odeurs

101 page 4 musée ORSAY29 janvier 2013 : les médias révèlent qu’une famille « défavorisée » a été expulsée du Musée d’Orsay à Paris à cause de son odeur. Le musée d’Orsay a réfuté avec “la plus vive énergie les accusations simplificatrices et les amalgames” développés à son encontre après qu’une famille défavorisée a été expulsée de l’établissement pour son “odeur”. De son côté, ATD-Quart Monde envisage de porter plainte contre le musée et réclame un article du code pénal contre la “discrimination sociale”. (Culture box & AFP)

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Ma cara

MA CARA

(traduction en français plus bas)

Aici ma cara

A la raja dau temps l’ai quilhada

Es nuda

coma la roca dau vent batuda      (accent sur le o)

e mai barrada coma un ponh

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Dialogue n° 10 de Jacques et de son Maître

112 page 13 cerveau 3Dialogue n° 10 : Cravirola, Le Maquis

Le Maître se redressa, posa le dos de sa main sur la région des reins puis s’appuya sur sa binette avant de déclarer : « Nous n’aurions jamais dû écouter les conseils de Gilou le Grenoblois ! Pourquoi diable nous sommes-nous arrêtés ici ? ». Jacques sourit avant de répondre : « Dois-je vous rappeler, mon  bon Maître, que vous n’avez formulé aucune objection, quand, crottés et trempés jusqu’aux os, nous avons distingué à travers un rideau de pluie fort épais, les toits de Cravirola* ? » Le dialogue reprit :

Jacques : Dois-je aussi vous redire que les personnes hébergées ne sont nullement contraintes à donner un coup de main ? Et qu’il vous a semblé « amusant » de désherber un coin de potager ? Un « jeu » pour vous !

Le Maître : Maudit sois-tu, Jacques !

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Dialogue n° 9 de Jacques et de son Maître

Dialogue n° 9 : rupture de faisceau !

Hélas, trois fois hélas, la multiplication des « épisodes cévenols » ces derniers temps et une météo très défavorables nous font craindre pour nos deux héros : Jacques et son maître sont, semble-t-il, perdus quelque part entre Ardèche, Lozère et Hérault. Notre inquiétude sur leur sort n’a d’égale que notre impatience à lire leurs prochains dialogues… Dans le n° 112 sans doute ?

Candida ROUET (novembre 2014)

Dialogue n° 8 de Jacques et de son Maître

110 page 11 CONSENSUSDialogue n° 8 : en vacances ?!

Jacques et son maître firent leurs provisions gourmandes à Die, puis à Montélimar. Là ils s’enlisèrent dans de longues files avançant au pas, mêlant de lourds convois de marchandises et autres chariots et charrettes aux diligences, chaises à porteurs, cabriolets, cavaliers et piétons dans un inextricable entassement de caisses, cageots de fruits, baluchons, malles et sacs divers… L’ensemble était même bloqué dans la direction de la Méditerranée. Leurs chevaux renâclaient à chaque arrêt et la chaleur aidant, Le Maître s’impatientait.

Le Maître : J’imaginerais bien un grand élargissement de ces chemins : plusieurs files parallèles dans les deux sens, avec, aux villes stratégiques, des guérites pour percevoir les taxes de passage. Quand se décidera-t-on à moderniser notre pays et à favoriser la rapidité dans les échanges économiques ?

Jacques : Ah, mon bon Maître, je sens que vous allez me parler de désenclavement économique !

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Dialogue n° 7 de Jacques et de son Maître

109 page 5 le maire de Saillans photo Le MondeDialogue n° 7 : tous maires !

Jacques et son maître traversèrent sans s’arrêter la grande ville de Lyon et longèrent la vallée du Rhône en direction du sud. Ils envisageaient de joindre l’Aveyron en passant par les gorges du Tarn, obliquant vers l’ouest après Montélimar. à Vienne, ils songèrent un instant se diriger vers Grenoble. Selon ce qui se disait, de grands changements venaient de s’y produire. D’un commun accord, ils remirent à plus tard la visite de cette ville, afin, disait Jacques « de laisser aux nouveaux venus le temps de faire leurs preuves ».

À Valence, ils quittèrent le fleuve majestueux en direction de Die où, selon le maître de Jacques, une fameuse clairette leur tendrait ses flûtes. Peu après Crest, sur les bords de la Drôme, ils tombèrent fortuitement sur Saillans. Surpris par la douceur de l’air et l’activité bourdonnante des habitants, ils y découvrirent une forme d’auto-gouvernement étonnante.

Remontant en selle quelques jours plus tard, le dialogue reprit.

Le Maître : Quels magnifiques couchers de soleil sur le Vercors ! J’en suis tout ébaubi.

Jacques : Certes, mon bon maître, mais est-ce là ce qui vous a frappé et intéressé ?

Le Maître : J’ai aussi remarqué que le maire était étrangement vêtu et se déplaçait sur une drôle de monture[1] !

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Dialogue n° 6 de Jacques et de son Maître

105 page 11 ALTERNATIBA afficheDialogue 6 : démocratie, autogestion et politique

Le soleil aidant, le dialogue reprit.

Le Maître : Jacques , tu as évoqué la perspective de la fin de l’Ancien Régime. Je verrais bien une monarchie constitutionnelle, avec un Parlement qui voterait les lois et un Roi qui serait garant de leur exécution.

Jacques : Pourquoi pas une République ?

Le Maître (avec humeur) : Inimaginable ! Comment les gueux pourraient-ils gouverner un pays comme le nôtre ?

Jacques : S’ils sont capables de gouverner Saint Martin, pourquoi pas à un autre niveau ?

Le Maître : Tu ne peux nier qu’à grande échelle, la politique est affaire de spécialistes, d’experts ?

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Dialogue n°5 de Jacques et son Maître

DES_MA1-300x300DIALOGUE 5 : une expérience communale du futur

Nous avons laissé nos deux héros en novembre dernier à l’entrée de la commune libre de Saint-Martin[1]. Depuis, Jacques et son Maître se sont installés dans une auberge autogérée où, à la surprise de ce dernier, l’ensemble du personnel jusqu’à la dernière soubrette est propriétaire de son outil de travail. Au fil des jours – et des mois ! – ils ont visité la ville, regardé les gens vivre, écouté leurs abondantes discussions, participé à leurs assemblées populaires, essayé de saisir en quoi l’autogestion communale pouvait modifier les comportements et tout simplement la vie des Saint-Martinois. Tout ayant une fin, nous retrouvons Jacques et son Maître, chevaux sellés, en chemin vers d’autres cieux. Naturellement, le dialogue se renoue.

Le Maître : Jacques, pourquoi ne pas m’avoir dit qu’un autre monde existait ailleurs que dans ta tête ?

Jacques : Parce que, mon bon Maître, vous ne m’auriez pas cru et que rien ne vaut de voir et de toucher l’expérience.

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Dialogue n° 4 de Jacques et de son Maître

104 page 5 utopieDialogue 4 : Saint Martin

 

Nos deux héros apercevant au loin les premières maisons de Saint Martin, les lèvres du Maître de Jacques s’entrouvrirent pour la première fois depuis leur départ matinal.

 

Le Maître : Jacques pourquoi diantre m’amener dans cette bourgade ?

Jacques : Parce que, mon bon maître, contrairement à bien des beaux parleurs qui « n’ayant pas la force d’agir, dissertent »[1], ici, ils agissent !

Le Maître : Jacques, cesse d’abuser des anachronismes, cela va finir par lasser nos lecteurs… Qu’allons-nous trouver de si extraordinaire ?

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