Lagrave : solidarité avec le peuple Palestinien

Une soirée de solidarité avec le peuple palestinien à ne pas manquer.

Au mois d’octobre 2018 nous sommes 4 tarnais à avoir participé à un voyage solidaire en Palestine, plus exactement en Cisjordanie occupée. Ce voyage était organisé par l’Association France Palestine du Tarn et Garonne . Nous avons pris l’engagement auprès des hommes et des femmes que nous avons rencontrés là bas et qui résistent au quotidien à l’occupation et à ses effets dévastateurs de témoigner.

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Anna Göldin et l’accusation de sorcellerie

Article publié dans le n° 138 (mai 2019) de Confluences 81

Anna Göldin (1734-1782) et l’accusation de sorcellerie pour éliminer les femmes récalcitrantes. Anna Göldin est née dans une famille pauvre de confession protestante à Sennwald, petite commune de Suisse. Mère d’un enfant né hors mariage, sa réputation est déplorable dans une région et à une période où la procréation hors conjugalité est considérée comme immorale. De plus, elle est soupçonnée, comble de l’ignominie, d’avoir empêché la naissance de son second enfant (auto-avortement).

Malgré son faible pedigree, elle est employée vers la fin de l’année 1780 comme servante par le médecin Johann Jacob Tschudi, membre du tribunal local. Une des missions d’Anna est de s’occuper des 5 filles du couple. Un peu plus d’un an après son embauche, elle dépose plainte contre son employeur qu’elle accuse de viols répétés. Apprenant que sa victime a porté plainte contre lui, le docteur Tschudi l’accuse à son tour de sorcellerie et d’avoir empoisonné sa fille cadette, Anne-Miggeli, en glissant des épingles à nourrice et des aiguilles dans les plats et le pain de la gamine. La servante est alors exclue du domicile du médecin et trouve refuge chez un voisin peu à l’écoute des rumeurs publiques.

Quelques semaines plus tard, elle est arrêtée et accusée de pratiquer la magie noire. En février 1782, elle est envoyée dans le Canton voisin, à Glaris, où elle va être soumise à la torture (suspendue plusieurs heures par les pouces, les mains attachées dans le dos, des poids attachés aux chevilles). Forcément elle finit par « avouer » avoir pactisé avec le Diable.

Détenue en cellule en attendant son jugement, elle donne naissance à un enfant, probablement issu d’un viol du Docteur Tschudi, qui ne vivra pas bien longtemps, ce qui lui sera aussi reproché lors du procès. La cour statuant sur son sort était composée d’amis du docteur Tschudi. Elle fut rapidement condamnée à la décapitation sur la place publique, et en juin 1782, elle fut exécutée. Ses restes furent enfouis au pied de l’échafaud.

La presse fut assez imprécise sur le verdict de ce procès. Sans doute le tribunal voulut éviter de mentionner le terme « sorcellerie », accusation devenue désuète ! On la qualifia plutôt d’empoisonneuse.

Parmi le nombre impressionnant de femmes brûlées, décapitées ou écartelées (ou autre supplice, l’esprit de certains humains ne manquant pas d’imagination quand il s’agit de causer la souffrance et la mort) sous prétexte de « sorcellerie », un grand nombre d’entre elles l’ont été car jugées non conformes à ce que dictait la morale religieuse et patriarcale de leur temps ; d’autres avaient des connaissances très poussées des plantes médicinales et parfois même de plantes ayant des vertus contraceptives ou abortives, connaissances enviées par les hommes d’Églises et les savants se réservant la gloire des Savoirs ; d’autres l’ont été pour avoir éconduit un prétendant vexé et d’autres encore parce qu’elles possédaient (souvent par héritage) des biens convoités (dans de nombreux procès, une fois la victime éliminée, le juge et l’accusateur se partageaient les biens de leur victime). Un nombre non négligeable de femmes exécutées sous prétexte de sorcellerie l’étaient aussi car elles n’apportaient plus à la communauté (selon de vagues notions économico-sociales dénuées d’empathie et de dignité) : infertiles ou devenues trop vieilles pour donner des naissances ou lesbiennes se passant aisément des hommes.

Une procédure de réhabilitation a été entamée en novembre 2007 par le Grand Conseil du canton de Glaris. En août 2008, Anna Göldin est définitivement innocentée par le Parlement Cantonal de Glaris. Elle est considérée comme la dernière victime de la « chasse aux sorcières » en Suisse*. À l’endroit même où Anna fut décapitée se dresse aujourd’hui… un abattoir**.

Patrice K

* En Pologne, deux femmes auraient été encore été exécutées pour sorcellerie en 1793. Et en France, bien que les condamnations à mort pour sorcellerie n’étaient plus en vigueur depuis 1682, une femme accusée de sorcellerie fût brûlée vive par des paysans à Bournel (Lot & Garonne) en juillet 1826 et une autre en 1856 à Camalès (Hautes Pyrénées). ** Aurai-je cherché par cet élément anecdotique, à manipuler mon lectorat en essayant de lui inspirer de la méfiance vis-à-vis de ce type d’installation où est donnée la mort ?

2 conseils de lecture :

– « Anna Göldin, dernière sorcière » de Eveline Hasler (éditions L’Aire Bleue, 2015)

– « Sorcières, la puissance invaincue des femmes » de Mona Chollet (aux éditions Zones, 2018)

Castres : le printemps…

Ci-dessous l’affiche concernant le lancement du Kukaï de Castres par Baraque 21 – MJC, point de rencontre des amateurs de Haïkus, poésie brève. Je vous remercie d’en faire l’information sur votre blog.

Pour être plus complet sur le programme joint, ce sera également l’occasion de découvrir ou redécouvrir une exposition du calligraphe Christian Brotons “Haïkus Performance” .

Cette exposition est composée de kakémonos présentant des haïkus écrits par des auteurs locaux. Vous recevrez prochainement une nouvelle affiche concernant cet événement.

Bien cordialement. Claude Baraque 21 – MJC Radiom 22 rue Mérigonde, 81100 Castres baraque21mjc@gmail.com https://www.facebook.com/Baraque-21-MJC

Chers amis, chers adhérents, Rappel de la première rencontre du Kukaï de Castres avec Jean-Marc Cazottes, le mardi 7 mai à 18h30 au café Jean Jaurès. Belle soirée à vous

Revenir à la bougie ? par P.M.O.

Voici notre dernière livraison : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1127 Pour la lire à l’écrit plutôt qu’à l’écran, vous pouvez imprimer le pdf, ou nous commander la Pièce détachée n°88 (réunissant d’autres textes sur le sujet), en envoyant un chèque de 5 € à l’ordre de Service compris : Service compris – BP 27 – 38172 Seyssinet-Pariset cedex

Cela fait 150 ans que ça dure. Depuis l’invention de la « Houille blanche » en 1869 à Grenoble, des générations d’opposants au despotisme de l’électro-industrie ont essuyé l’invective : « – Vous les opposants (passéistes/obscurantistes/conservateurs/écologistes), vous voulez revenir à la bougie ! »

Le mouvement anti-Linky, les pêcheurs du Tréport opposés aux éoliennes en mer et les habitants de Bure contre l’enfouissement de déchets nucléaires sous leurs pieds, font partie parmi tant d’autres de cette dernière vague d’humains à se faire ainsi apostropher par les Seigneurs du Progrès.

À force, on finit par se demander si l’électrification de nos vies, de nos villes et campagnes, à l’échelle nationale et globale, fut un tel bienfait, et pour qui. C’est ce que nous avons tâché de savoir, à partir de l’exemple grenoblois et de sa société emblématique, Gaz et électricité de Grenoble, fondée en 1903.

Surprise. Nous avons découvert des paysans hostiles aux ravages des campagnes. Des citadins rétifs à la consommation et à l’électroménager, des populations indifférentes au « progrès », que les technocrates durent vaincre et convaincre à coup de lois, d’expropriations, de vente forcée, de propagande. Aujourd’hui, peu de fanatiques oseraient soutenir que l’électro-industrie fut un bienfait pour la nature. De plus en plus de gens réalisent également le coût social et humain de la Sorcière Électricité. En fait, si l’on additionne les milliards d’heures de travail gaspillées à produire, transporter, consommer de l’électricité et les appareils pour l’utiliser, il se pourrait qu’elle nous ait coûté beaucoup plus d’énergie qu’elle ne nous en a apporté.

Cent cinquante ans après l’invention de la Houille blanche, Internet et le big data, la smart city, les objets connectés et la 5G, bref la vie numérique nous entraîne dans un nouveau cycle vicieux, suivant les mêmes procédés et avec des effets encore pires. Merci de faire circuler, Pièces et main d’œuvre

Boissezon : usagers de l’eau, de l’énergie et des services

L’association A.B.U.E. devient A.B.U.E.E.S. L’Assemblée Générale Extraordinaire qui s’est tenue le 18 mars 2019 à Boissezon à adopté la modification des objectifs de l’association, qui s’intitulera désormais Association Boissezonnaise des Usagers de l’Eau, de l’Énergie et des Services : A.B.U.E.E.S.

Ont été ajoutés deux objectifs qui vont être un plus pour les usagers de notre commune. Nous continuons à traiter les sujets liés à l’eau et l’assainissement, comme par le passé. La notion d’énergie intégrera plusieurs domaines importants qui vont émerger sur notre territoire. Enedis prévoit le remplacement de tous les compteurs électriques dans notre pays. Notre commune n’est pas en reste avec ce projet. Partout en France, des usagers s’inquiètent de voir arriver chez eux le compteur Linky, qui devient communicant, polluant, dangereux et intrusif dans la vie intime de nos foyers. Le déploiement dans notre commune est planifié pour juillet 2020.

L’ABUEES sera donc là pour informer les usagers sur les possibilités de s’opposer à ce nouveau compteur. Le déploiement de l’éolien industriel sur notre commune n’est pas sans poser des questions aux habitants de certains secteurs. Là encore nous nous efforcerons de donner aux habitants les informations indispensables sur ces projets et éventuellement réfléchir à l’utilisation de nos ressources naturelles de proximité sans dénaturer et polluer nos paysages.

La question des services sera un moyen de réfléchir sur ce qui peut être fait sur la commune pour améliorer les services qui peuvent rendre la vie plus agréable dans notre secteur éloignée de beaucoup de services de proximité indispensables. vous remerciant, recevez nos cordiales salutations.

Pour l’ABUEES Bernard Gisclard président

Labastide-Rouairoux : Cause commune

En partenariat avec Au Fil des Arts

SAMEDI 11 mai 20H30 Au cinéma de Labastide-Rouairoux

CAUSE COMMUNE de Sophie Averty 2013 | 59’ | France | Z’azimut films

L’hospitalité ne s’impose pas comme une évidence Réfugiés politiques, économiques, climatiques… la question de l’accueil des migrants est pour longtemps inscrite à l’ordre du jour de nos territoires Dans une période où domine l’individualisme voire le repli sur soi, l’hospitalité ne s’impose pas comme une évidence, surtout quand elle empiète sur notre espace de vie. C’est la raison pour laquelle les avis d’expulsion pleuvent, la plupart des maires se faisant un devoir de refiler la patate chaude à leurs congénères. Ce n’est pas le cas à Indre « village de la solidarité ».

Rencontre : action collective et décision politique peuvent-elles nous faire retrouver l’essentiel ?