Notre Dame des Landes : l’automne de tous les dangers

Sur le blog des Alternatifs de Loire-Atlantique

cet article a été rédigé pour Rouge & Vert, le journal national des Alternatifs

gardaremNDDLAu sortir d’un été plutôt calme, laissant enfin aux paysans et aux zadistes le temps de cultiver la terre et d’expérimenter des modes de vie alternatifs, la première salve est venue du Préfet de Loire Atlantique qui a pris trois arrêtés interdisant « tout transport de matériaux de construction, de carburant, d’explosifs, de produits inflammables et de feu d’artifice » sur les communes de Notre Dame des Landes et de Vigneux entre le 2 septembre et le 4 novembre. Exactement comme avant l’opération CESAR(1) de sinistre mémoire.

Car, côté gouvernemental, on fait de moins en moins semblant : si le Ministre des transports, M. Cuvillier, a reçu pour la première fois une délégation des opposants au projet d’aéroport – l’Acipa, l’Adeca, le collectif des pilotes et le CéDpa – pour affirmer que tous les engagements de l’Etat en matière de concertation et de respect des normes environnementales seront tenus, quelques jours plus tard, son collègue de l’environnement, Philippe Martin, affirmait sur Europe 1 « qu’à l’issue des consultations qui ont lieu actuellement, c’est un équipement qui devra se faire« .

Et en matière de consultation, c’est le Préfet de région qui est à la manoeuvre. Comme l’a rappelé Delphine Batho, l’ex-ministre de l’écologie vidée par Ayrault, sur le site écolo Reporterre le 11 septembre dernier, indique : »… les conclusions de la commission scientifique sont assez claires. La législation sur la zone humides fait que la méthode envisagée pour la compensation environnementale n’est pas possible. Si on suit la conclusion de la commission scientifique, en l’état, le projet d’aéroport ne peut pas être conforme à la loi sur l’eau ». Conséquence : le Préfet vient de nommer une nouvelle commission, immédiatement dénoncée par les associations de défense de l’environnement car elle n’intègre pas le moindre spécialiste de l’eau !

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On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie

1-greek-protests21-300x211Entretien avec Sofia Sakorafa, députée de Syriza, la gauche radicale et unitaire grecque 

Sofia Sakorafa est députée de Syriza.
Elle est aussi la parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus. Cet interview a été réalisé par Gemma Saura et publié le 17 mai dans le quotidien espagnol La Vanguardia, traduction de Cécile Lamarque. Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ». « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ? C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

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