A69 : la criminalisation politique trébuche dans les tribunaux. . .

Plus de 220 gardes-à-vues, environ 135 personnes poursuivies, une cinquantaine de contrôles judiciaires, trois détentions provisoires. Ces chiffres chocs témoignent d’une chose : l’État a tout tenté pour éteindre la contestation.

Face à nos résistances, il ne pouvait que mépriser et réprimer le mouvement. Police et procureur.es travaillaient main dans la main pour violenter, priver de liberté, ficher, intimider et poursuivre.

Et pourtant, face aux juges, la répression politique vacille. Si les discours des procureur.es nous font bondir, s’il est toujours difficile de venir s’adresser à des magistrat.es perché.es sur leur estrade, les condamnations elles ne sont pas systématiques et souvent moins impressionnantes.

Concernant les poursuites pour opposition aux chantiers. 20 personnes ont été relaxées, notamment pour usage de leur liberté d’expression ou état de nécessité climatique, quand 20 autres n’ont reçu que de petites amendes avec sursis (entre 200 et 500€). Les réquisitions d’amendes astronomiques sont balayées.

23 personnes ont également été relaxées pour leur refus de fichage, à  savoir pour avoir refusé de donner leur empreintes, les magistrates  jugeant la prise d’empreintes disproportionnée par rapport aux faits reprochés.

Mais si les juges de Castres ont du mal à accorder leurs violons sur le  traitement des oppositions à chantier, les condamnations sont raides quand il s’agit de suspicions de violences sur les flics. Malgré des  dossiers vides, des mouvements relevant de la légitime défense de  personnes coursées ou mises en joue par des mercenaires d’État armé, une dizaine de personnes ont été condamnées, avec de lourdes peines de  sursis, voire de la prison ferme pour deux camarades. Tout cela auquel s’ajoute une confortables prime de fins de mois pour les flics qui s’offrent des dommages et intérêts.

En plein simulacre de justice administrative venant enterrer un débouché juridique favorable à la lutte, nous ré-affirmons que nos victoires ne se jouent pas que dans les tribunaux. Cependant,des batailles cruciales peuvent d’audience et nous ne pouvons faire l’impasse sur la défense de nos camarades poursuivi•es.

Dommages et intérêts, frais de procédures, appui logistique… Alors qu’une longue série d’audiences s’ouvrira bientôt à la cours d’appel de Toulouse, nous renouvelons notre appel à dons pour faire face. Pour permettre à ce soutien de perdurer, n’hésitez pas à nous aider !

L’anti-repression A69 -ARA69

ara69@riseup.net