Actuellement se déroule à Bakou la 29e conférence sur le climat. La question du trafic aérien n’y est traitée que marginalement ; comme si ce mode de transport n’avait pas de conséquence sur le réchauffement climatique !
La raison souvent invoquée pour éluder le sujet est que sa part dans la production des GES (Gaz à Effet de Serre) est actuellement restreinte : 4,1% en France(1). Mais, il faut savoir que ce chiffre ne prend nullement en compte les vols internationaux. Si on prend en compte ces vols-ci, on atteint déjà le chiffre de 7,3%(1). D’ailleurs, la production de GES par ces vols internationaux n’est compté dans le bilan carbone d’aucun pays : ni dans celui du pays de départ, ni dans celui du pays d’arrivée.
Par ailleurs, au niveau mondial, le trafic aérien est en pleine expansion : 10% d’augmentation de prévue pour 2024(2). Une des raisons de cette croissance est la non-taxation du kérosène. Pour être réalisable, sa taxation ne peut l’être qu’au niveau international.
Il faut remonter à celle de 2009 à Copenhague pour qu’une COP ait discuté de la taxation mondiale du kérosène. Comme, sous la pression des lobbies, une telle décision n’a jamais été prise, le transport aérien est souvent plus économique que le chemin de fer.
Or ce dernier, par exemple pour les passagers en France, est 23 fois moins polluant que ce premier(3).
Jean-François Le Dizès
Sources chiffrées
(1) https://www.greenpeace.fr/voyage-ecologique/reduire-ses-voyages-en-avion-une-solution-pour-climat/