Quelques réflexions autour d’agriculture, d’alimentation, de consommation, d’économie locale et de bien d’autres sujets.
Véronique et Denis sont installés comme maraîchers et éleveurs de buffles à Maurens-Scopont (81). Au fil des échanges sur les marchés de REVEL et de PUYLAURENS, au gré de diverses rencontres liées à des activités ou des engagements communs, l’idée a germé “d’un article pour Confluences”, reprenant les idées et les projets dont ils m’entretenaient. Les semaines et les mois passant, ponctués d’incidents informatiques divers, d’enregistrements et de prises de notes, le “projet d’article” s’est progressivement transformé en “projet d’articles”. Voici donc, pour donner une première idée de ce que pourra être la suite, un “article de présentation”
Jean FAUCHE
Ancrés dans la volonté de faire vivre une agriculture paysanne, nous avons, au fil du temps, acquis la conviction que le système économique qu’il était intéressant pour nous de développer, était un système d’économie locale, s’appuyant sur les réalités du pays, de la microrégion dans laquelle nous vivons et travaillons. Nous avons appris à voir l’échelle locale comme un lieu d’élaboration des processus de développement territorial. Développement prenant en compte les nouvelles attentes des consommateurs : fraîcheur des produits, qualité sanitaire, traçabilité, respect de l’environnement, des travailleurs, des animaux et réduire l’empreinte écologique de transport de marchandises, etc…
Cela nous a amenés à réfléchir sur la notion de développement territorial et la mise en place d’actions permettant d’aller vers sa réalisation et s’appuyant sur les ressources du territoire, la préservation et la valorisation des savoir-faire (en particulier les plus anciens à retrouver), la recherche de l’autonomie alimentaire pour le territoire… Ce qui nous a conduits à nous interroger au sujet des circuits de vente et/ou de distribution des produits. Ce qui pose la question de l’accès à tous, des relations avec les élus et les différentes structures administratives maillant le territoire. L’idée d’un développement pouvant réduire les inégalités sociales et réduire la pression sur l’environnement s’est imposée quasi naturellement. Elle sert de cadre à nos idées, interventions et propositions. Nous nous sommes interrogés sur les questions de gouvernance des territoires ; en particulier sur la question de l’association des citoyens à celle-ci et de l’intégration de l’agriculture, attente sociale et injonction réglementaire. Nous avons été – et sommes constamment confrontés aux questions de qualité des produits, de choix de ces mêmes produits en prenant en compte des critères (et des notions) comme le terroir. Ce sont là, parmi d’autres, quelques uns des sujets que nous développerons dans quelques articles qui s’échelonneront au fil des prochains n° de notre journal. Nous y aborderons également, en fonction de leur avancement, un ou plusieurs projets locaux dans lesquels nous sommes impliqués à des titres divers.
Article publié dans le n° 137 de Confluences 81 (mars 2019)
Au début de la locomotive à vapeur, après 1804, nombreuses étaient les voix qui s’élevaient pour en dénoncer les horreurs : une infrastructure qui modifie les paysages et l’occupation des terres, odeurs et fumées pestilentielles, bruit infernal, dangerosité…
Et puis quand la voiture individuelle à moteur à explosion est arrivée alors certaines voix se sont faites entendre pour dénoncer ces dangers mécaniques et ces bourgeois hautains qui écrasaient, polluaient, empoussiéraient sans vergogne, regrettant ainsi les trains dont les déplacements étaient canalisés par les rails.
On retrouve la même idée dans l’opposition « autoroutes contre Ligne Grande Vitesse » pour les TGV. De même avec les sources d’énergie. Quand ont été construits les grands barrages hydrauliques pour produire de l’électricité, on a pu entendre l’expression de résistances légitimes à la noyade de prairies, de forêts et de villages entiers.
Mais quand les centrales nucléaires sont arrivées, alors on s’est mis à regretter les bons vieux barrages hydrauliques considérés alors « pas si nocifs que ça » (sauf pour les concerné-e-s).
Puis sont arrivées les éoliennes géantes (+ de 100 m de haut) modifiant à leur tour les paysages, tuant des oiseaux et perturbant les chauves-souris, tout en bétonnant des zones jusque-là épargnées.
Alors certains se mettent à tolérer la présence du danger nucléaire en luttant contre les moulins à vent modernes (alors qu’on peut lutter contre les 2 à la fois, comme symptômes d’une société de croissance en quête de toutes les sources possibles de production d’énergie pour le profit de quelques-uns). Dénonçant les extractions de métaux précieux et des terres rares pour les innombrables batteries de stockage d’électricité on va en venir à être nostalgiques du plomb.
Je m’inquiète vraiment de ce qui va nous faire regretter les éoliennes et les voitures individuelles !
Tribune libre publiée dans le n° 137 de Confluences 81
L’information est à prendre au conditionnel, tant elle semble étonnante : on aurait découvert des humains communicants et, chose plus incroyable encore, intelligents… D’après nos premières investigations, ces individus seraient capables de lire l’index de leurs compteurs électriques sans être connectés à un écran d’ordinateur ou de smartphone. Il semblerait même qu’ils aient la faculté de réduire leur consommation d’énergie sans compteur intelligent. Les plus ingénieux éteindraient leurs appareils en veille et isoleraient leur maison. Les radicaux, quant à eux, revêtiraient un pull en hiver. Quelques-uns, parmi les plus intégristes, se passeraient même de congélateur, voire de frigo pour les fondamentalistes. Nous les avons suivis dans leurs activités quotidiennes afin de mieux saisir toute l’étendue de leur génie. Ce qui nous a frappés, d’emblée, c’est leur capacité à communiquer sans passer par un écran ou un smartphone. Ainsi, cette espèce serait pourvue d’une aptitude à la parole de visu, sans aucune assistance électronique. A ce don, s’ajouterait celui des gestes, des mimiques et des émotions, ce que nous appellerons la « communication non verbale ». Certains s’écriraient des lettres à la main qu’ils insèrent dans des enveloppes. Ils seraient même en mesure de lire des livres en papier et se passeraient ainsi des liseuses numériques. Ce qui semblerait guider ces humains, c’est le plaisir de partager des moments de vie réelle avec leurs semblables. Ils seraient, à proprement parler, connectés entre eux par tous les sens, ainsi qu’au monde qui les entoure. Ne disposant pas de téléphone intelligent, ils pourraient soutenir des conversations sans être interrompus par une sonnerie ou par une vibration, sans être contraints de devoir répondre à des dizaines de messages. Ils seraient pleinement présents à l’instant et au lieu où ils sont, prendraient le temps de contempler les arbres, de réfléchir et même de ne rien faire. Leurs faits et gestes ne seraient pas surveillés en permanence. Ayant refusé d’être assujettis à un portable, ne disposant pas de carte de crédit ou de fidélité, n’étant inscrit sur aucun réseau social, ils auraient à cœur de préserver leur vie privée et leur intimité. Apparemment, leur santé serait tout à fait correcte, alors qu’ils ne sont dotés d’aucun capteur corporel connecté. Leur denture ne présenterait aucun problème majeur, bien que non entretenue par une brosse à dents intelligente. Quant à leur sommeil et à leurs facultés cognitives, ils seraient nettement au-dessus de la moyenne. D’après nos premières estimations, l’espérance de vie de cette catégorie d’humains sans prothèse serait supérieure de sept ans et quatre mois par rapport au reste de la population. Quant à l’espérance de vie en bonne santé, la différence serait de plus de douze années en faveur des humains non connectés aux réseaux sans fil. Si ces informations s’avéraient confirmées, elles marqueraient un tournant dans l’évolution de l’espèce. Ces humains intelligents et communicants pourraient bien être les précurseurs d’une humanité perfectionnée, en bonne santé, équipée d’un cerveau opérationnel et susceptible de pourvoir à ses besoins sans être dépendante d’un système technologique de plus en plus fragile, toxique et intrusif. Nous allons poursuivre nos recherches afin de mieux appréhender l’ampleur du phénomène et ses évolutions.
Dépêche de l’aéronef 6222, depuis la Terre, pour la planète Médianus de la galaxie Z43, le 24 septembre 2022, conformément au calendrier terrestre.
On vient à peine de se quitter et déjà l’envie de vous retrouver nous démange : “Arbres tordus, chercheurs d’amour, visiteur de l’autre, inconnus numérotés, éparpilleurs de son, frères de rien, enfants des autres” Coline Malice vous invite le dimanche 14 avril à 17 h dans un garage prétentieux “qui se la pète” et se veut le Centre du Monde quelques après-midis par an. Coline Malice ? un peu rock, un peu gitane, un peu hippie est inspirée par Higelin, Thiéfaine, Béranger… Anne Sylvestre, Bernard Joyet, Yves Jamait la soutiennent et du coup il nous tarde de la découvrir…
Avec bien sûr une très sympathique auberge espagnole en suivant ! image.png T.N = 12 € T.R = 9 € (adhérents, étudiants, demandeurs d’emploi et autre galère…) Réservation(s) indispensable(s) soit en répondant à ce mail, soit en téléphonant au 06 82 36 98 33, soit directement sur le site où vous pourrez trouver tous les renseignements concernant “les Chantons sous les Toits” http://loiseaulyrecompagnie.wixsite.com/chantonssouslestoits Sur ce même site vous pouvez vous inscrire si vous souhaitez covoiturer (onglet “Réservations” puis “Covoiturons !”)
A très vite au 11 rue François Maffre à Castres… Gisèle et Sébastien
Le 21 décembre 2017 était signée la « Charte préalable au Projet de Territoire du Tescou ». C’est le point de départ du Projet de Territoire pour le Bassin Versant du Tescou. La participation du Collectif Testet, FNE82, Nature et Progrès 81, Confédération Paysanne 81 et 82, ADEAR 81, Apiféra, Lisle Environnement et l’Upnet à ce Projet de Territoire a été motivée par le choix d’être force de proposition. Ce choix a pu être conforté par l’unité et la solidarité qui se sont manifestées entre ces différents organismes pro-environnementaux. Ces associations, collectifs et syndicats, travaillent ensemble et leur participation active permet de porter une vision différente, de proposer des alternatives diverses y compris dans le fonctionnement des institutions conventionnelles. Afin de proposer un mode de décision allant vers plus de démocratie, un règlement intérieur a été initié par ces organisations et finalement adopté par l’ensemble des participants. L’institution est composée de l’Instance de Responsabilité (IR), ce sont les élus et de l’Instance de Co-Construction (ICC), tous les participants. Cette seconde instance valide ou non les projets. La direction souhaitée est celle de la recherche du consensus, tous d’accord, ou à défaut du consentement, pas d’opposition. Si une proposition ne reçoit pas d’accord explicite ou de consentement, elle est retravaillée entre le porteur de projet et les acteurs en désaccord puis présentée une seconde fois à l’instance de Co-Construction. Le recours au vote, à la majorité qualifiée de 60% (70% initialement proposé), est prévu s’il n’y a pas consentement. Il est à noter que ce mode de fonctionnement a été une réelle découverte pour bon nombre d’élus. Une des alternatives à un barrage pour stocker de l’eau est de mettre en lien les besoins et les ressources en mutualisant les retenues collinaires existantes. L’étude récemment menée sur le volume effectif de ces retenues, révélant une capacité nominale de 4,5 millions de m³, confirme la validité de cette proposition et un coût modéré de réalisation appuie fortement sa pertinence. Une mutualisation de ces retenues n’avait jamais été envisagée, ni pensée auparavant. La question de la ressource en eau n’a toujours pas été réglée. Sont en discussion les volumes nécessaires par rapport aux besoins. Les besoins estimés, incluant d’autres paramètres que ceux définis par le projet de territoire, voudraient justifier une retenue à Sivens. Nous avons la conviction qu’en mettant en œuvre une agriculture mieux adaptée et en traitant les causes des pollutions, les besoins en eau peuvent être réduits jusqu’à l’équilibre avec la ressource existante. Il y a, pour tous, des avantages significatifs à suivre cette voie. Nous défendrons cette perspective. Quoi qu’il en soit, il apparaît aujourd’hui que la prise de décision commune semble souhaitée par l’ensemble des participants et si c’est le cas, une solution gagnant-gagnant est envisageable.
Patrice Canal pour Attac Tarn composante du Collectif Testet
Après les Journées sur la démocratie en novembre dernier et l’édition sur ” les nouvelles approches historiques de la 2° guerre mondiale” en novembre 2019, je vous invite à la journée de présentation de notre livre sur le football qui est le prolongement et la publication des actes de l’édition 2017. Une approche du football comme sujet de société dans ses diverses dimensions historiques, sportives, culturelles, sociales et éducatives loin du prisme déformant et des dérives du seul foot business. Au coeur de la journée du 14 avril, une première avec un très riche film documentaire ( fruit d’un effort intense ) réalisé par Jean louis et Mathieu Boutonnet sur la mémoire et l’actualité des clubs du Tarn et Garonne. Comment le football, hier comme aujourd’hui, est un moteur du lien collectif dans les villages et les quartiers . En quoi le football est un miroir de son temps et comment s’ouvrent aujourd’hui à de nouveaux horizons pour les éducateurs et la jeunesse. N’oubliez pas de vous inscrire rapidement si vous souhaitez participer au repas et vous pouvez réserver le livre et le Dvd qui seront disponibles le dimanche 14 avril à Larrazet. Bien amicalement.