Les salariés du Moulin du Dadou sont en grève reconductible depuis le 17 novembre, la Conf les soutient face au géant de l’agro industrie qui ne les respecte pas et se fait du beurre sur les paysans.Nous vous mettons en pièce jointe le communiqué de presse envoyé ce jour.
Si vous avez du temps vous pouvez passer les rencontrer à l’entrée de l’usine, aller discuter ou leur amener un peu de vos surplus de production.Ils font aussi circuler une pétition et une cagnotte de soutien pour compenser leur perte de salaires. (voir liens ci-dessous)
https://www.mesopinions.com/petition/social/a-fermeture-moulin-dadou/272475
https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-salaries-du-moulin-du-dadou-contre-la-fermeture-1759072
En vous remerciant pour eux. A leur tour un jour ils viendront aussi nous soutenir, restons solidaires.
Merci à tous
Sandrine MIOT
-- Confédération Paysanne du Tarn
COMMUNIQUE DE PRESSE
GREVE AU MOULIN DU DADOU : LA CONF SOUTIENT LE MOUVEMENT
Depuis le lundi 17 novembre, les 26 salariés du Moulin du Dadou se sont mis en grève suite à l’annonce par le grand groupe agro-alimentaire INVIVO de fermer le moulin définitivement.
Lors de la session de la Chambre d’agriculture du Tarn du 18 novembre, il y a eu consensus des élus de la chambre sur le fait que la fermeture de ce moulin, rentable et un des plus gros du Tarn, était incohérente. Une élue de la Confédération paysanne a demandé qu’un courrier d’interpellation d’INVIVO soit envoyé par le Président de la chambre pour dénoncer leurs incohérences. Depuis de nombreux partenaires se sont manifestés pour soutenir les salariés et exprimer leurs indignations.
La Confédération paysanne a répondu à l’appel de la CGT et a co-signé un tract commun exprimant leur soutien aux salariés. A ce jour, l’inspection du travail a suspendu le plan social d’entreprise (PSE) en demandant aussi à la direction d’INVIVO l’état des comptes du moulin (qui avait été refusé aux salariés).
La Confédération Paysanne dénonce le procédé destructeur utilisé par INVIVO qui a racheté le moulin avec l’intention de le couler quelques années plus tard en perdant des contrats de vente, en n’embauchant pas de commercial, en ne faisant pas les travaux d’entretien du bâti. Ce groupe a orchestré la chute de ce moulin pour récupérer les droits à moudre et les utiliser dans le nord de la France afin d’y concentrer ses outils de transformation. De surcroît INVIVO ne veut pas revendre le moulin, va récupérer les machines et à l’intention de laisser le site se délabrer.
Quelles sont ces méthodes mafieuses ne respectant pas les travailleurs, ne respectant pas un outil de travail ancestral et vital pour le territoire ?
Nous dénonçons également le système agro-industriel galopant qui s’oppose à l’agriculture paysanne en détruisant des circuits locaux et courts. Ces “sociétés coopératives agricoles” détournent les principes solidaires coopératifs et se comportent comme des multinationales : prix d’achat des produits agricoles de plus en plus bas, baisse des salaires et accaparement de la valeur ajoutée pour faire du profit. Ce système rend les agriculteurs esclaves de contrats de production, de l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais chimiques, afin de tirer toujours plus vers le bas le prix d’achat des produits agricoles afin de satisfaire des objectifs de compétitivité internationale.
Nous soutenons des modèles paysans locaux, en circuit court ou semi court, dans un objectif de relocalisation de notre alimentation, résilients face au changement climatique, et le plus possible en agriculture biologiqueafin de préserver la santé des citoyens. Nous devons articuler la transition agroécologique sur notre territoire.
La Confédération paysanne soutient les salariés dans leur combat et leur détermination face aux méthodes inadmissibles de ce méga-groupe, à 12 milliards d’euros, qui se moque de ses employés en octroyant des compensations dérisoires voire inexistantes. Nous souhaitons le maintien des emplois, mais avec de nouvelles perspectives, en rupture avec le modèle précédent.
Confédération Paysanne du Tarn
