Dialogue n° 7 : tous maires !
Jacques et son maître traversèrent sans s’arrêter la grande ville de Lyon et longèrent la vallée du Rhône en direction du sud. Ils envisageaient de joindre l’Aveyron en passant par les gorges du Tarn, obliquant vers l’ouest après Montélimar. à Vienne, ils songèrent un instant se diriger vers Grenoble. Selon ce qui se disait, de grands changements venaient de s’y produire. D’un commun accord, ils remirent à plus tard la visite de cette ville, afin, disait Jacques « de laisser aux nouveaux venus le temps de faire leurs preuves ».
À Valence, ils quittèrent le fleuve majestueux en direction de Die où, selon le maître de Jacques, une fameuse clairette leur tendrait ses flûtes. Peu après Crest, sur les bords de la Drôme, ils tombèrent fortuitement sur Saillans. Surpris par la douceur de l’air et l’activité bourdonnante des habitants, ils y découvrirent une forme d’auto-gouvernement étonnante.
Remontant en selle quelques jours plus tard, le dialogue reprit.
Le Maître : Quels magnifiques couchers de soleil sur le Vercors ! J’en suis tout ébaubi.
Jacques : Certes, mon bon maître, mais est-ce là ce qui vous a frappé et intéressé ?
Le Maître : J’ai aussi remarqué que le maire était étrangement vêtu et se déplaçait sur une drôle de monture[1] !
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