Nous garderons nos piscines !

La fermeture  des piscines publiques continue ! Ainsi, a-ton appris  depuis quelques jours que St Sulpice tombait également sous le coup d’une fermeture, après Lisle, Gaillac et Gaulhet.

Pour Graulhet, il est organisé dimanche prochain, le 6 avril 25, à partir de 10h30, un rassemblement sur la place du marché (place du Jourdain),
suivi d’une déambulation le long de la rivière Dadou, jusqu’à la piscine.  Nous demandons à ce que le bassin d’été ouvre dès juillet 2025,
car contrairement à ce qu’affirme la mairie, aucune raison technique ne l’interdit.

 Ci-dessous, vous trouverez un texte qui explicite ce rassemblement, lequel est aussi une occasion de nous rencontrer entre opposants
à toutes ces fermetures.

Le Tarn est un des départements les moins pourvu en piscines ouvertes aux publics.
Pourtant, depuis quelques mois, il y a des fermetures de bassins : 2 à Graulhet, 1 à Gaillac ; 1 à Lisle-sur-Tarn et 1 à St Sulpice, et aussi des interdictions pour des scolaires d’accéder à des bassins ; des dérogations à l’apprentissage de la natation …
Dans le même temps, des projets de bassins nordiques se concrétisent à St Juéry et à Albi , aggravant les inégalités territoriales. Rappelons que les bassins nordiques sont des piscines extérieures chauffées toute l’année et surtout en hiver ! Ici gît l’argent du
contribuable et une des causes du réchauffement climatique !
À Graulhet, plutôt que de réhabiliter les piscines existantes, on a réalisé une piscine
temporaire d’une longueur de 15 m sur 1,2 de profondeur bien que ces dimensions ne permettent pas une validation légale d’un apprentissage de la natation : nager 25m sans aucun appui intermédiaire .
Il est prévu dans un second temps, de réaliser 1 piscine pérenne dans … plusieurs années!
Avec en prime une probable forte augmentation du prix de l’entrée ! Et par voie de
conséquence, une limitation pour les personnes les plus défavorisées.
Alors que la restauration et la réparation diminueraient les coûts énergétiques et
économiques

Mobilisons-nous pour

l’ouverture du bassin d’été à Graulhet

rassemblement le dimanche 6 avril 2025 à 11h30

à Graulhet place Jourdain

Contact : nous_gardons_nos_piscines@net-c.com

La suppression des ZFE* : une fuite en avant !

Chronique de Jean François Le Dizes

Une première copie critiquable

Le  Parlement s’apprête à voter la suppression des ZFE  instaurées à la suite d’une directive européenne de 2008 sur la qualité de l’air. Certes, dans leur version actuelle, les ZFE sont critiquables :

–          aucune mesure de soutien aux transports publics et à leur gratuité ;

–          aucune mesure en ce qui concerne les parkings relais à l’entrée des ZFE ;

–          aucune restriction au sujet des grosses cylindrées  électriques ;

–          exonération des riches dans les restrictions de circulation car ils sont capables d’acheter des véhicules électriques ; 

–          laisser croire que la voiture électrique est propre.

Les conséquences sanitaires de l’annulation

Aucune nouvelle loi contre la pollution atmosphérique urbaine automobile n’est prévue pour remplacer celle des ZFE. Or, il faut savoir que la pollution atmosphérique, dont l’automobile est une grande contributrice, provoque chaque année 48 000 décès(1)  et attaque la santé de tous ! Ce qui contribue à l’engorgement des hôpitaux. De plus, cette pollution occasionne de très importants frais médicaux. Rien que celle provoquée par les particules fines PM2,5 et l’oxyde d’azote (NO2), dont les moteurs diésels sont particulièrement émetteurs, coûtent 16,7 milliards d’euros par an, soit 259 € par habitant(2). Et ensuite nos parlementaires s’étonneront que l’assurance-maladie sera déficitaire et voteront donc une diminution des remboursements de frais de santé ! N’est-ce pas aux pollueurs automobilistes de payer ou de se restreindre ?

En outre, la réouverture des villes à toutes les automobiles ne peut qu’augmenter la production des gaz à effet de serre et contribuera à l’accroissement des catastrophes climatiques.

En me rendant ces jours-ci à Paris, où une ZFE est en vigueur, j’ai apprécié qu’il y ait « cent fois » moins de voiture qu’autrefois.

Par ailleurs, condamnée en 2019 par la Cour de Justice de l’Union Européenne pour non-respect de la directive sur la qualité de l’air, la France, en remettant en cause sa lutte contre la pollution atmosphérique, ne va-t-elle pas être mise à l’amende par l’Union Européenne ?

Quelle solution ?

La solution la plus équitable est l’extension des zones piétonnes (comme à Strasbourg) tout en rendant les transports publics gratuits (comme à Montpellier) et beaucoup plus efficients.

   Jean-François Le Dizès

* Zone à Faible Émissions

Sources chiffrées

(1)https://www.vivons-sans-voiture.com/limpact-direct-de-la-voiture-sur-la-sante/

(2)https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2025/asthme-accident-vasculaire-cerebral-diabete-quels-impacts-de-la-pollution-de-l-air-ambiant-sur-la-sante-et-quel-impact-economique

Assassinat de Pierre ALESSANDRI : un syndicaliste n’est pas une cible !

Confluences 81 s”associe à la colère et à la tristesse de la Confédération Paysanne et de la Via Campagnola et adresse ses condoléances à la famille de Pierre Alessandri, ainsi qu’à ses camarades

Assassinat de Pierre Alessandri : un choc et une immense tristesse

La Confédération paysanne est en deuil. Pierre Alessandri a été assassiné hier soir sur sa ferme en Corse, au lieu-dit U Mandriolu. Secrétaire général de Via Campagnola, Pierre Alessandri était très engagé pour défendre l’agriculture en Corse depuis plus de 20 ans. Nous sommes sous le choc, empreints d’une immense tristesse.

Nous pensons à sa famille et à ses proches, à tous nos collègues corses et à toutes celles et ceux qui défendent l’agriculture.

Nous sommes dans l’incompréhension et la colère. Les paysan·nes et responsables syndicaux ne peuvent être ainsi pris pour cible. Pierre Alessandri avait déjà subi un incendie criminel sur son exploitation en 2019.

C’est un jour terriblement sombre pour la famille de Pierre à qui nous adressons nos pensées, pour Via Campagnola et la Confédération paysanne.

Confédération Paysanne, le 18 mars 2025

Assassinat de Pierre ALESSANDRI : un syndicaliste n’est pas une cible !

Pierre Alessandri a été assassiné de trois balles dans le dos, dans sa propriété de Corse du Sud.

Anciennement nationaliste de gauche, il était le secrétaire de la Via Campagnola, branche corse de la Confédération Paysanne.

Parce qu’il dénonçait les petits arrangements entre amis, les malversations mafieuses autour de la PAC et des subventions agricoles, parce qu’il défendait une agriculture paysanne, dégagée des lobbies de l’agrochimie, de l’agriculture industrielle ou de l’industrie alimentaire, Pierre Alessandri dérangeait beaucoup de monde.

Il dérangeait d’autant plus que son syndicat venait, après les élections de janvier 2025, de prendre la tête de la Chambre d’agriculture réunifiée de Corse.

En avril 2019, son atelier d’huiles essentielles avait été incendié. Les coupables n’ont toujours pas été identifiés

PEPS salue l’homme, le militant, le lanceur d’alerte. Nos pensées vont à sa famille et à ses camarades de lutte 

PEPS s’associe à la colère et au questionnement  de la Confédération Paysanne et de la Via Campagnola : un syndicaliste n’est pas une cible !

PEPS dénonce le silence médiatique ainsi que celui des autorités : s’il s’était agi d’un crime ou d’un autre délit commis par une personne exilée sous le coup d’un OQTF, gageons que leurs réactions n’auraient pas tardé et que leur indignation aurait été virulente.

C’est en popularisant les idées porteuses d’une agriculture paysanne, oeuvrant pour des pratiques écologiques, la démocratie alimentaire que nous poursuivrons le  combat de Pierre Alessandri. . .

Que la terre te soit douce et légère camarade !

Collectif Confédéral  de Coordination de PEPS

25 mars 2025

PENSER les EFFETS de l’I.A. Conférence-Débat

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­ ” Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire” .
Jean Jaurès 1903

CONFERENCE-DEBAT  PENSER les EFFETS de l’I.A.
 mardi 8 avril 2025 à 18h30
Ecole Ingénieurs ISIS95 rue Firmin Oules 81100 CASTRES(Campus Borde-Basse) 

Entrée libre et gratuite Participation au chapeau 

Nous tenterons de donner des éléments pour penser, d’une part, la matérialité de l’I.A. (les impacts environnementaux de la production et de l’utilisation de ses infrastructures),d’autre part, les impacts sociaux d’une technologie qui a déjà produit de nombreux bouleversements dans les manières de travailler (journalisme, édition, juridique, santé, enseignement, graphisme, etc)  d’étudier, de s’informer, etc….. 
Après avoir défini ce qu’on entend par I.A., nous détaillerons quelques raisons des difficultés auxquelles on fait face pour penser ses impacts sociaux dans toute leur ampleur et nous proposerons une analyse des tendances actuelles comme une forme de fuite en avant technologique.

                                  ATECOPOL                                                                                         Collectif de scientifiques de la région toulousaine :
Vincent BLASE Jean-Michel HUPÉ Olivier LEFÈBVRE                                               Laure VIEU                                                                                                                                                                  leur page Wikipédia en cliquantICI                                          l
leur site internet en cliquantICI                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       
Vous pouvez nous envoyer par mail,
vos questions au sujet de cette conférence
à l’adresse suivante:
ajet81ac@gmail.com

Consultez notre site internet pour vous tenir informé sur nos activités ajet.fr 

“Pippo !” RDV le 15 mars, 15h, au Café Jean Jaurès . . .

Un an que tu nous a planté.e.s là, nous laissant orphelin.e.s de tes blagues, à jeun de tes analyses, tristes de mesurer combien la vie et la lutte sans toi n’ont pas le même goût. .

Nous nous retrouverons samedi 15 mars à 15H, dans un de ces lieux que tu appréciais, à Castres, le café Jean Jaurès, pour nous souvenir, blaguer, déconner et évoquer nos luttes en commun, nos échanges,projeter quelques films qui nous parleront de toi, lire quelques uns des textes que tu nous a laissé

En janvier 2024, Patrice, un de tes compagnons de route écrivait ceci. . . On ne pourrait mieux dire ?

“Ciao Pippo

Le 4 janvier 2024, un ami s’est éteint. Le cancer a eu raison de lui. Le cœur de « Pippo », Philippe Aizpurua pour l’état civil, a cessé de battre. Son souvenir quant à lui reste bien présent dans la mémoire de celles et ceux qui ont partagé des moments avec lui.

Me concernant, je l’ai connu au début des années 1990’ dans le cadre d’événements organisés par le COT, le collectif tarnais des objecteurs et objectrices. Il participait aux actions et réflexions contre le service militaire, contre l’armée, les guerres et la militarisation de la société. Nous nous retrouvions aussi contre le racisme, contre la Françafrique, contre le (néo)colonialisme. Et aussi autour des Amis de la Terre et d’actions écolos.

Je me souviens de quelques soirées de 1996 où nous allions coller des affiches contre la venue du pape Jean-Paul II en France et aussi des affiches de la Fédération Anarchiste1 et du SCALP (Section Carrément anti Le Pen – Section Carrément anti Laurence Parisot).

Pippo a fait partie des premiers à rejoindre le groupe anarchiste ELAfF Ecolo-Libertaire Antifasciste et Féministe vers 2006-2007. Il y a joué jusqu’au bout son rôle de râleur contestataire ! Comme un « Jean-Pierre Coffe anar », donnant l’impression d’être bougon et réac’ ! Rôle qu’il maîtrisait à la perfection ! Les phrases fétiches de Pippo vont me manquer : « C’est des conneries tout ça ! », « faut pas s’leurrer », lancées pour attirer l’attention et ensuite il pouvait développer son idée ! Bien qu’anarchiste, il n’hésitait pas à aller aux urnes pour « faire barrage aux pires ».

Pippo participait aussi régulièrement aux actions de sensibilisation sur la place du vélo en ville, en dénonçant les absurdités des tracés des pistes cyclables dans une ville comme Castres, qui ne fait rien, ou si peu, pour la sécurité des cyclistes. D’ailleurs il avait des projets d’articles sur ce sujet pour Confluences.

En 2008, nous avons participé à la création du collectif Sortir du Nucléaire dans le Tarn. Et dès le lendemain de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima (mars 2011), nous nous relayons, lui et moi, pour faire des relevés de radioactivité dans le département du Tarn avec notre compteur Geiger Radex.

Pippo a aussi participé à la courte expérience du groupement d’achat de produits bio, Les Cambusiers, dans le Sud du Tarn.

Antiraciste sincère et solidaire, il a logiquement rejoint RESF et le collectif Tarn-Sud de solidarité avec les Migrant-e-s.

Conscient du patriarcat, des injustices et des violences faites aux femmes dans la société, il nous a rejoint dans l’expérience « Poétique du chaos » qui avait le projet de présenter une pièce de théâtre choral sur le harcèlement machiste basée sur la bd “Les Crocodiles” .

Pippo était aussi cinéaste, et en modeste réalisateur il vient d’ordonner son dernier clap. L’ami que la terre te soit douce.

Patrice K (avec une pensée émue pour Henny, Tazio, Mariam, Allan, Yohan…)

1 Fin des années 1980’ il avait participé à Radio Libertaire, radio de la Fédération Anarchiste en région parisienne. Par la suite il a participé à des émissions de Radiom et de Radio Albigès.

L’OFB n’est pas la cause de nos malheurs !

L’Office Français de la Biodiversité est un organisme public chargé de la préservation, de la protection et de la restauration de la biodiversité dans les milieux aquatiques, terrestres et marins.

Son rôle est de préserver le vivant, la nature, des diverses pollutions et de la surexploitation des ressources naturelles, en appliquant les articles de loi du code de l’environnement. Sa mission rejoint la nôtre : nourrir sainement la population et garder un milieu rural viable et protégé.

L’OFB protège la nature, il est notre allié, notre partenaire. Il apporte un équilibre nécessaire à la défense et à la sauvegarde de la vie sur Terre et contribue à notre autonomie alimentaire, notre santé et celle dédiée aux générations futures. Les agents de l’OFB veillent également sur la qualité de l’eau et sa ressource.

Ces derniers jours, des actions violentes ont été perpétrées contre l’OFB avec l’étrange mutisme du gouvernement qui se doit de protéger ses agents ! La Confédération Paysanne condamne ces actes inacceptables.

La colère paysanne est légitime, nous l’éprouvons toutes et tous.

Mais il ne faudrait pas se tromper de combat, ni d’adversaire : les agents de l’OFB doivent être nos partenaires, et nous les soutenons tout en les sollicitant pour des simplifications administratives. Nous demandons à ce qu’il y ait un discernement entre les productions industrielles et paysannes (les normes motivées pour les usines à viandes, lait, ou légumes ne sont pas applicables en l’état aux fermes paysannes).

Par ailleurs, reculer sur les normes environnementales n’apportera rien en terme de revenu, c’est un mensonge des syndicats majoritaires qui visent l’agriculture d’exportation, et une aubaine pour le gouvernement, qui ne veut pas plancher sur des prix rémunérateurs agricoles.

Nous devons et voulons travailler ensemble, trouver des solutions dans la réciprocité, renforcer les partenariats et être en résilience face aux vrais défis que sont le changement climatique et la préservation de la biodiversité.

Nous revendiquons notre soutien aux agents de l’OFB ainsi qu’à ceux de l’INRAE et aux organismes de protection de l’environnement, et proposons notre partenariat avec les services de l’État, dans un but de protection de la population, de santé publique et de préservation de notre métier.

Nous devons œuvrer pour un avenir souhaitable.

La Confédération Paysanne du Tarn

Publié dans le n° 172 de Confluences 81