Quelque part dans le Tarn Sud, une famille de trois enfants (dont un de trois mois) s’est retrouvée à la rue en pleine période de trêve hivernale. Des membres du MRAP RESF groupe de CASTRES ont alors alerté à plusieurs reprises le 115 (service de SAMU Social dépendant de la préfecture) , Ils ont également recherché des solutions auprès de potentiels hébergeurs solidaires. pendant 2 semaines le 115 répond qu’il n’y a pas de solution
Heureusement qu’entre temps, une entr’aide s’était aussitôt organisée et des hébergeurs solidaires ont accueilli cette famille et nous les en remercions vivement.
Au bout de 2 semaines la situation a été enfin débloquée en raison de la lutte contre la pandémie de Covid 19.
Il y a eu, au milieu des refus, une curieuse proposition faite par le 115 : quelques journées d’hébergement à l’hôtel contre l’acceptation d’un retour au pays. La mère étant sous le coup d’un OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui fait l’objet d’un recours auprès du Tribunal Administratif, cela rend cette proposition complètement illégale.
Cette situation est à mettre en relation avec celle des jeunes mis à la rue par les services de l’ASE, et encore tout récemment à Albi en tout début de la période de confinement, sous prétexte qu’ils sont majeurs, sans qu’il leur soit proposé une solution d’hébergement.
Elle est également à mettre en parallèle avec la situation de milliers de personnes sans hébergement harcelées par la police sous prétexte de non respect des règles de confinement.
Où est le rôle protecteur de l’Etat vis-à-vis des personnes en situation de grande précarité et de détresse (bébés, enfants, handicapés, personnes âgées, …) ?
Ces situations sont contraires au respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Le groupe local, MRAP RESF 81 Castres, dénonce fermement ces agissements Inhumains.
Nous demandons à la Préfecture du Tarn et/ou à la ville de Castres que soient mis en places des moyens pour un accueil digne pour l’ensemble des personnes en précarités quelle que soit leur origine et leur situation. Certaines villes (Montpellier ente autres) et certaines régions se sont rapprochés de la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accés au Logement). Un budget de 4 millions d’€ est mis à disposition des territoires pour impulser des projets ambitieux afin qu’il n’y ait plus d’expulsions sans relogement stable leur permettant de réaliser des démarches d’inclusion sociale (scolarisation, accès au parcours de soins, recherche d’emploi …). Une idée à creuser non ?