Selon Bernard Friot, invité à Castres le 10 décembre dernier par un collectif d’organisations politiques et syndicales, RIEN DE PLUS FACILE !
Il suffit de supprimer les dividendes, de faire des travailleurs les propriétaires de leur entreprise, d’augmenter le taux des cotisations sociales et les salaires.
Il suffit de sortir de l’aliénation qui consiste à penser que les fonctionnaires, les femmes « au foyer » et les retraités ont des activités utiles, mais non productives. C’est faux ! s’exclame Friot.
Au niveau macro-économique national (c’est sur ce plan qu’il se place), il suffit de répartir autrement les 2000 milliards d’euros du PIB : 60 % dans des caisses «salaires», 30 % dans des caisses d’investissements, 10 % dans des caisses «gratuité» qui alimenteront des services publics gratuits de l’eau, des énergies, des transports, du logement…
Il suffit de limiter à 4 niveaux la carrière salariale (niveau 1 : 1500€, niveau 4 : 6000€).
Il suffit, pour les travailleurs devenus propriétaires de leur entreprise, d’instaurer le droit de délibérer sur les investissements… Sur les conditions de travail ? Friot botte en touche. Ce n’est pas l’autogestion (un mot inconnu dans son vocabulaire pourtant fourni). « Ce n’est pas un rêve, dit-il, nous croyons aux jours heureux ! »
Bon, qu’est-ce que vous attendez pour vous retrousser les manches ?
Candida Rouet
Confluences n° 106