C’est une grande satisfaction, voire un soulagement : le pire – une majorité absolue au Rassemblement National – a été évité, grâce au Front Républicain et à un excellent report des voix de gauche (un peu moins des macronistes et autres partis de droite) sur les candidats encore en lice contre le R.N.
Dans le Tarn, alors que les 3 circonscriptions pouvaient tomber dans les bras du R.N., cela a permis l’élimination du candidat R.N., député sortant, dans la 1ère circonscription, la réélection de Karen Erodi (Nouveau Front Populaire) dans la 2ème, et la défaite de Guilhem Carayon dans la 3ème.
Cela étant, le vote du second tour a procédé, comme bien souvent, à une élimination, pas à un choix comme au 1er tour. Nous connaissons tous des électeurs de gauche ayant réussi, non sans grincements de dents, à voter Bonnecarrère ou Terlier, sans que cela soit pour autant un ralliement à leurs programmes de droite et antisociaux.
Cela dit aussi, celles et ceux qui sont persuadés pouvoir “changer la vie du peuple” par des élections, se retrouvent dans une situation peu enviable : pas de majorité absolue pour appliquer le programme annoncé lors de la campagne électorale !
Quelle possibilité pour éviter que le scrutin du 7 juillet ne soit pas effacé par des tractations et des alliances contre nature avec la macronie ou … pire encore, pour appliquer une partie (laquelle ?) seulement du programme annoncé lors du 1er tour ?
Les électrices et électeurs devront y veiller et ne pas s’endormir sur ce qui pourrait leur apparaître comme une “victoire”.
La politique étant “l’affaire de tous”, comme le proclament certains qui sont très vite les premiers à oublier leurs promesses, il faut que nous, simples citoyen-ne-s, les leur rappelions sans cesse. C’est plus difficile et contraignant que de déposer une fois de temps en temps un bulletin dans l’urne et ensuite “faire confiance” à celles et ceux qu’elles et ils ont élu-es. Mais c’est le prix à payer pour avoir une chance d’échapper à l’arrivée au pouvoir du R.N. dans un avenir plus ou moins proche.
Une seule solution : un 3ème tour social que l’on peut décliner sous plusieurs formes, dont, par exemple entre autres, la création par les citoyen-ne-s eux-mêmes de comités de résistance ou de vigilance antifascistes, des groupes de base apportant des propositions pluralistes, etc…!
Comité de rédaction
8 juillet 2024
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