Salle Louisa Paulin. Organisés par le conseil régional Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.
1 ) Placer les questions dans le contexte
Exemple, dans le questionnaire du C.R. on lit : « Pensez-vous que les trains de nuit desservant la région devraient être maintenus ? » Vous pouvez répondre OUI, mais les décisions sont prises.
Une autre indique : « Favoriser le transport des marchandises par train ?» Vous pouvez répondre OUI, mais depuis vingt ans la mort du fret est organisée de diverses manières !
2 ) L’autre façon de procéder
Une enquête d’utilité publique vient d’avoir lieu dans notre Région au sujet du bienfondé de la construction d’une LGV.
Même dans ce cas les dossiers ont été présentés pour aller dans le sens des autorités (pas de réelle étude sur une alternative).
Cependant les citoyens ont pu consulter les données du problème, les commissaires ont pu écouter les divers avis et le résultat est connu : AVIS DEFAVORABLE. Conclusion des autorités politiques ? Cet effort qui a mobilisé 12 000 citoyens a été considéré comme nul et non avenu ! Peut-on d’un côté prétendre écouter les citoyens et de l’autre faire comme s’ils n’avaient rien dit ?
3 ) L’arrivée de la Grande Vitesse
Non seulement l’avis des commissaires a été jeté à la poubelle mais, qui plus est, pour lancer l’enquête, le dossier de presse du Conseil régional parle clairement de l’arrivée de la grande vitesse comme si elle était acquise, or à ce jour, la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) n’a pas été signée et si elle l’était, les associations feraient des recours devant le Conseil d’Etat, donc il faudra attendre les décisions de cet organisme pour valider l’arrêté de la DUP ! D’ici deux ans peut-être… Sans compter que rien n’est prévu pour remplir une caisse de 10 milliards !!!
On peut ensuite vous demander si vous voulez la LGV…
4 ) Vive le TER
Oui, il faut saisir la question du ferroviaire globalement, du TER à la Grande Vitesse, le TER étant de responsabilité régionale et la LGV Nationale, sauf que la Région fait le lobby maximum… pour la LGV !
Or l’histoire des vingt dernières années démontre que le tout LGV est devenu le boulet qui bloque un développement sérieux du rail, pour pousser vers la métropolisation. La mise en service de la LGV Tours-Bordeaux confirme cette analyse.
L’argument rabâché : Bordeaux à 2 h de Paris soit une heure de gagnée. Et pour Angoulême ? un gain de 15 minutes !
Toulouse-Paris en 3 h 10 pour deux trains absolument directs.
Et le gain pour Montauban ? Des métropoles sont imposées… mais sans pour autant mettre en place, par manque de financement, un vrai système de trains de banlieue !
Malgré des efforts, Toulouse reste une ville retardataire en transports en commun. Gagner du temps avec la LGV pour en perdre dans les embouteillages !
5 ) Vive les lignes existantes comme la POLT
Parmi les victimes d’une mauvaise politique du rail, la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse est emblématique.
Aujourd’hui les spécialistes appellent cette ligne structurante « ligne TER » (entendu en réunion à Bressols). Là, a eu lieu l’accident de Brétigny causé semble-t-il par des négligences dans la politique de la SNCF (les tribunaux trancheront). Or ces lignes ont démontré qu’elles pouvaient évoluer avec le temps : le dernier effort colossal a été l’électrification.
Défendre de telles lignes c’est favoriser la circulation en TER, en intercités à 200 km/h de moyenne et le fret. Le « tout LGV » a provoqué un déficit colossal de la SNCF qui ne fait qu’augmenter depuis 2012.
Transmis par Jean-Paul Damaggio