Depuis plus de trois ans l’association A.B.U.E. (Association Boissezonnaise des Usagers de l’Eau), tente de se faire entendre de la municipalité de Boissezon.
Deux sujets importants, qui mobilisent environ 120 adhérents, sur cette petite commune d’environ 400 habitants :
- le prix de l’eau potable, distribuée depuis Juillet 2008 par le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable du Pas des Bêtes (S.I.A.E.P.) et par VEOLIA. De nombreux abus et erreurs sur les relevés des compteurs d’eau ont aussi été signalés à l’association par les usagers.
- Après l’abandon de la gestion en régie municipale de 2008, nous avons constaté une augmentation d’environ 80% du prix de l’eau. A cela vient s’ajouter un fonctionnement très opaque pratiqué par le Syndicat du pas des bêtes. La gestion de l’eau par le SIAEP est surtout marquée par un manque évident de transparence. Les usagers sont exclus des débats, seuls les délégués des communes y participent, sans en rendre compte aux usagers ou leurs représentants.
- Le prix exorbitant de l’assainissement collectif (une centaine de foyers concernés). L’assainissement collectif, réalisé entre 2013 et 2014, sur le village, fait partie des projets inutiles que l’état impose aux collectivités, sans tenir compte de l’impact économique subi par les usagers, souvent vulnérables, compte tenu de la crise et l’austérité. Le coût des travaux : plus de 630 000 €. Imprévus, travaux supplémentaires sont nombreux : travaux sous-évalués et ou volontairement oubliés, ce qui génère de nombreux travaux supplémentaires, payés au prix fort par les contribuables. Les usagers impliqués, malgré eux, subissent aujourd’hui un impact économique important. Le prix du mètre cube avoisine aujourd’hui les 5 €/m3 ttc, pour une consommation moyenne de 50 m³ (moyenne du village). Les parties fixes ou abonnements de la redevance, s’élèvent à 130 €/an. La municipalité veut imposer le raccordement aux usagers privés, alors que de nombreux bâtiments municipaux ne sont pas encore raccordés à l’égout.
- L’eau est un produit que la nature nous donne. Un bien public, géré par un véritable service public, serait la solution, pour éviter de telles dérives liées à la gestion de ce bien précieux et indispensable à la vie. L’eau, produite par la nature : à prix coûtant, non une marchandise aux mains de multinationales, qui font le bénéfice de leurs actionnaires.
- Les usagers excédés, mal informés qui sont face à une situation de blocage anti-démocratique, veulent faire connaître la situation de Boissezon sur les communes desservies par le SIAEP du Pas des Bêtes, ainsi que sur le territoire de la Communauté d’Agglomération Castres-Mazamet.
- Ces mêmes usagers auront de surcroît à payer une taxe de Participation à l’Assainissement Collectif (PAC) 3500 €. appliquée suite à des travaux de restructuration des réseaux d’égout et l’installation d’une station d’épuration.
- Ce n’est pas la seule injustice qui est constatée, car certains usagers ont obligation de se raccorder à un égout nouvellement créé (date butoir avril 2016), les obligeant à effectuer d’importants travaux dans leurs habitations, pour un coût pouvant dépasser 10 000 €, sans aides de l’État.
- prix de l’eau et l’assainissement collectif qui est indexé sur la consommation de l’eau. Les habitants, en majorité des retraités de l’industrie textile, avec des revenus modestes, subissent cet impact.
- Un projet volontairement surdimensionné et très coûteux. Une station d’épuration construite sur une ancienne décharge, qui s’est en partie effondrée avant même sa mise en service, réparée avec des moyens très contestables, ce qui promet pour l’avenir …
Nous espérons ainsi fédérer toutes les forces, pour que les usagers puissent enfin être respectés.
Contact : association A.B.U.E. tél : 06 17 98 26 76