LE CAAT EN DANGER : APPEL À SOUTIEN
Le 20 septembre 2016, le CAAT [Collectif Accueil Avec Toit] occupait des bâtiments situés au 18 rue Lavazière à Albi, d’anciens bâtiments d’ERDF vacants et inutilisés depuis plus de 4 ans.
Cette mesure permettait la mise à l’abri de plusieurs personnes laissées sans solution de logement par les pouvoirs publics.
Le 17 octobre 2016, les sociétés propriétaires, Enedis et Sofilo, nous traînaient en justice et, sous des prétextes fallacieux, demandaient notre expulsion immédiate.
Le 24 octobre 2016, la juge des référés rendait son jugement : considérant indispensable l’hébergement assuré par le CAAT à des personnes que les pouvoirs publics délaissent et estimant peu probants les arguments avancés par la partie adverse, la juge nous a octroyé la trêve hivernale.
migrants
Albi : du squat au Caat
Du Squat et du CAAT (Collectif Accueil Avec Toit à Albi)
« Le 115, plus qu’une bouée, un cocon », c’est ainsi que La Dépêche du Midi (Tarn) intitulait l’article qu’elle consacrait à l’hébergement d’urgence dans le Tarn dans le journal du lundi 16/01[1]. « Le 115, un cocon », soit, mais un cocon qui prend l’eau… L’article reconnaît, en effet, que le 115 ne suffit pas aux besoins en hébergement d’urgence dans le département : « 20 % [des personnes en situation difficile] ont pu bénéficier d’un hébergement d’urgence ». 20 % seulement, pourrait-on ajouter. Mais l’article, confiant dans les structures et les moyens mis en place par les pouvoirs publics, ajoute : « les autres n’ont pas pour autant terminé à la rue ». Quelles « solutions » sont donc trouvées ? On apprendra dans l’article qu’elles ne viennent pas des pouvoirs publics…
Mazamet : manifestation le 10 décembre 2016
Pourquoi tant de mensonges ?
Malgré les promesses du Ministre de l’intérieur les étrangers de la Jungle de Calais, dispersés dans les CAO à travers la France, sont renvoyés dans les pays d’entrée dans l’UE.
Voilà pourquoi nous manifesterons samedi 10 décembre 2016 à 10h30, comme tous les 2èmes samedis de chaque mois, au milieu du marché de Mazamet rue de Verdun.
Ci dessous l’exemple donné par les copains bretons :
Dans le cadre du démantèlement du bidonville de Calais, le ministre de l’intérieur s’est engagé auprès des personnes étrangères qui ont accepté de quitter la jungle pour se rendre dans les centres d’accueil et d’orientation – CAO – répartis sur l’ensemble du territoire français qu’elles ne feraient pas l’objet de procédure « Dublin » ; c’est à dire qu’elles ne seraient pas renvoyées vers les autres pays européens dans lesquelles elles ont pu être enregistrées au cours de leur parcours d’exil jusqu’à Calais, comme le prévoit pourtant la réglementation européenne.
Lautrec : migrants… au café Plùm
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