Pour le rassemblement contre les féminicides : samedi 18/09 15h place J. Jaurès à Carmaux
Bises Laetitia, Suzanne, Bérengère
Le Planning Familial du Tarn
6 Place Saint Michel
81800 RABASTENS
Tél : 06.51.60.54.49
Pour le rassemblement contre les féminicides : samedi 18/09 15h place J. Jaurès à Carmaux
Bises Laetitia, Suzanne, Bérengère
Le Planning Familial du Tarn
6 Place Saint Michel
81800 RABASTENS
Tél : 06.51.60.54.49
La Turquie d’Erdogan se retire du traité européen sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique en 2011, alors que les féminicides n’ont cessé d’augmenter durant la dernière décennie.
Conclu à Istanbul, l’accord vise à éliminer la violence domestique et promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes.
Il faut soutenir la lutte des femmes turques pour faire reculer le pouvoir.
« Renoncez à cette décision, mettez en œuvre la convention ! »
« KARARI GERI ÇEK, SÖZLESMEYI UYGULA ! »
En femmage à Anne Sylvestre,
Juste une femme. Repose en paix, grande dame.
Petit monsieur, petit costard, petite bedaine
Petite saleté dans le regard, petite fredaine
Petite poussée dans les coins, sourire salace
Petites ventouses au bout des mains comme des limaces
Petite crasse Il y peut rien si elles ont des seins
Quoi, il est pas un assassin Il veut simplement apprécier c’que la nature met sous son nez [Refrain]
Mais c’est pas grave, c’est juste une femme
C’est juste une femme à saloper
Juste une femme à dévaluer
J’pense pas qu’on doive s’en inquiéter
C’est pas un drame, c’est juste une femme
Petit ami, petit patron, petite pointure Petit pouvoir, petit chefaillon, petite ordure
Petit voisin, petit professeur, mains baladeuses
Petit curé, petit docteur, paroles visqueuses
Entremetteuses Il y peut rien si ça l’excite
Et qu’est-ce qu’elle a cette hypocrite ?
Elle devrait se sentir flattée qu’on s’intéresse à sa beauté [Refrain]
Mais c’est pas grave, c’est juste une femme
C’est juste une femme à humilier
Juste une femme à dilapider
J’pense pas qu’on doive s’en offusquer
C’est pas un drame, c’est juste une femme
Petit mari, petit soupçon, petite incartade
Petite plaisanterie de salon, petite rigolade
Fermer les yeux, on n’a rien vu, petite souffrance
Et trembler qu’une fois de plus il recommence
Inconvenance
Quoi si on peut plus plaisanter
On n’a plus qu’à s’la faire couper
Non c’est vrai, il est pas un monstre
Et c’est l’épouse qui prend la honte [Refrain]
Mais c’est pas grave, c’est juste une femme
C’est juste une femme à bafouer
Juste une femme à désespérer
J’pense pas qu’on doive s’en séparer
C’est pas un drame, c’est juste une femme
Mais dès qu’une femme, messieurs mesdames
Est traitée comme un paillasson
Et quelle que soit la façon
Quelle que soit la femme
Dites-vous qu’il y a mort d’âme
C’est pas un drame, juste des femmes.
Le Planning Familial du Tarn et le ciné CGR de Castres organisent une projection du film “Mon nom est clitoris” suivi d’un débat le jeudi 22 octobre à 20 h au ciné Lido-CGR de Castres (81).
Ce documentaire nous présente un dialogue de jeunes femmes autour du thème de la sexualité féminine.
Avec une liberté et un humour communicatifs, elles partagent leur expérience et leurs histoires, dans la volonté de changer le monde autour d’elles et de faire valoir le droit des femmes à une éducation sexuelle informée, délivrée des contraintes et des tabous.
Il s’agit d’un dialogue libre, positif et politique sur la sexualité avec divers témoignages, prises de conscience…
C’ÉTAIT LE 8 Mars !
C’était le 8 mars. Il y a tout juste un mois. Nous étions 150 000 dans toutes la France. 150 000 à manifester pour les droits des femmes, contre le prix accordé à Polansky, contre les féminicides qui avaient dévasté l’année 2019, contre la « réforme » des retraites, contre les inégalités salariales, contre la casse des services publics, contre la fermeture des maternités de proximité et des CIVG qui érode le droit à l’avortement, contre la fermeture des frontières, contre l’exploitation éhontée de la planète …..
Dans le monde entier, les femmes luttent et ont toujours lutté. C’est ainsi qu’elles ont pu faire progresser notoirement leur condition. Mais les attaques se multiplient : nous disons haut et fort stop !
Stop à la précarité, à la surexploitation, aux bas salaires, aux discriminations, au racisme.
Stop d’assumer presque seules les tâches domestiques, l’éducation des enfants, le soin aux plus ancien•nes.
Stop au capitalisme néo libéral qui fait disparaître nos services publics : hôpitaux, maternités, écoles….
Stop aux injures, aux coups, aux violences gynécologiques et obstétricales, au harcèlement, aux viols, aux assassinats, aux féminicides.
Message du Planning Familial Tarnais : Voici un récapitulatif des actions à soutenir auxquelles le Planning Familial du Tarn participe et à diffuser largement
– Samedi 23 Novembre : pour dénoncer les violences faites aux femmes: manifestation organisée par l’assemblée féministe Toutes en Grève 31
Rdv à 13h à Toulouse à Palais de justice.
Un covoiturage depuis Albi est organisé à 12h au parking du Séquestre.
Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui est célébrée le 25 novembre et soutenue par l’Organisation des Nations unies le Planning Familial du Tarn organise un ciné débat au cinéma Le Lido à Castres mardi 26 novembre à 20 h 30. FEMALEPLEASURE est un plaidoyer pour la libération de la sexualité des femmes au 21ème siècle. Les structures patriarcales millénaires y sont remises en causes, tout comme la banalisation de la culture pornographique.
SYNOPSIS: Cinq héroïnes, cinq pays, même combat : s’affranchir des préjugés, combattre les violences faites aux femmes, conquérir le droit à disposer de son propre corps. Brisons le silence, soyons invincibles, revendiquons #Female Pleasure ! Séance suivie d’une discussion avec les militant.e.s du Planning Familial 81 Nous comptons sur votre présence et n’hésitez pas à faire circuler largement l’info autour de vous (mails, facebook etc etc…)
Le Planning Familial du Tarn 6 Place Saint Michel 81800 RABASTENS Tél : 06.51.60.54.49
dite « Olympe de Gouges » fédéraliste anti-esclavagiste et anti-jacobine.
Initialement j’avais envisagé de ne pas écrire sur Olympe de Gouges, personnage déjà longuement documenté, je préférais écrire sur les femmes injustement méconnues. L’envie de rendre femmage* à Olympe de Gouge fut plus fort que mon objectif initial mais pour cela j’ai choisi un biais moins souvent abordé : la volonté d’abolir l’esclavage et l’anti-jacobinisme d’Olympe de Gouges. Comme vous le savez très certainement, Olympe de Gouges est née à Montauban, le 7 mai 1748. Mariée à 17 ans avec un homme de 30 ans plus âgé qu’elle, elle se retrouve rapidement enceinte. Quelques mois après avoir donné naissance à Pierre, elle se retrouve veuve, son époux ayant été emporté par une crue du Tarn. Elle décide alors d’aller rejoindre une de ses sœurs et de vivre à Paris.
Paris : début d’une carrière littéraire Là, elle rencontre le directeur d’une compagnie de transport qui la soutint financièrement, ce qui lui permit d’entamer une carrière littéraire, notamment dans le théâtre (sa situation de veuve lui permit de pouvoir publier ses ouvrages sans s’encombrer de l’autorisation maritale alors obligatoire).
Article publié dans le n° 138 (mai 2019) de Confluences 81
Anna Göldin (1734-1782) et l’accusation de sorcellerie pour éliminer les femmes récalcitrantes. Anna Göldin est née dans une famille pauvre de confession protestante à Sennwald, petite commune de Suisse. Mère d’un enfant né hors mariage, sa réputation est déplorable dans une région et à une période où la procréation hors conjugalité est considérée comme immorale. De plus, elle est soupçonnée, comble de l’ignominie, d’avoir empêché la naissance de son second enfant (auto-avortement).
Malgré son faible pedigree, elle est employée vers la fin de l’année 1780 comme servante par le médecin Johann Jacob Tschudi, membre du tribunal local. Une des missions d’Anna est de s’occuper des 5 filles du couple. Un peu plus d’un an après son embauche, elle dépose plainte contre son employeur qu’elle accuse de viols répétés. Apprenant que sa victime a porté plainte contre lui, le docteur Tschudi l’accuse à son tour de sorcellerie et d’avoir empoisonné sa fille cadette, Anne-Miggeli, en glissant des épingles à nourrice et des aiguilles dans les plats et le pain de la gamine. La servante est alors exclue du domicile du médecin et trouve refuge chez un voisin peu à l’écoute des rumeurs publiques.
Quelques semaines plus tard, elle est arrêtée et accusée de pratiquer la magie noire. En février 1782, elle est envoyée dans le Canton voisin, à Glaris, où elle va être soumise à la torture (suspendue plusieurs heures par les pouces, les mains attachées dans le dos, des poids attachés aux chevilles). Forcément elle finit par « avouer » avoir pactisé avec le Diable.
Détenue en cellule en attendant son jugement, elle donne naissance à un enfant, probablement issu d’un viol du Docteur Tschudi, qui ne vivra pas bien longtemps, ce qui lui sera aussi reproché lors du procès. La cour statuant sur son sort était composée d’amis du docteur Tschudi. Elle fut rapidement condamnée à la décapitation sur la place publique, et en juin 1782, elle fut exécutée. Ses restes furent enfouis au pied de l’échafaud.
La presse fut assez imprécise sur le verdict de ce procès. Sans doute le tribunal voulut éviter de mentionner le terme « sorcellerie », accusation devenue désuète ! On la qualifia plutôt d’empoisonneuse.
Parmi le nombre impressionnant de femmes brûlées, décapitées ou écartelées (ou autre supplice, l’esprit de certains humains ne manquant pas d’imagination quand il s’agit de causer la souffrance et la mort) sous prétexte de « sorcellerie », un grand nombre d’entre elles l’ont été car jugées non conformes à ce que dictait la morale religieuse et patriarcale de leur temps ; d’autres avaient des connaissances très poussées des plantes médicinales et parfois même de plantes ayant des vertus contraceptives ou abortives, connaissances enviées par les hommes d’Églises et les savants se réservant la gloire des Savoirs ; d’autres l’ont été pour avoir éconduit un prétendant vexé et d’autres encore parce qu’elles possédaient (souvent par héritage) des biens convoités (dans de nombreux procès, une fois la victime éliminée, le juge et l’accusateur se partageaient les biens de leur victime). Un nombre non négligeable de femmes exécutées sous prétexte de sorcellerie l’étaient aussi car elles n’apportaient plus à la communauté (selon de vagues notions économico-sociales dénuées d’empathie et de dignité) : infertiles ou devenues trop vieilles pour donner des naissances ou lesbiennes se passant aisément des hommes.
Une procédure de réhabilitation a été entamée en novembre 2007 par le Grand Conseil du canton de Glaris. En août 2008, Anna Göldin est définitivement innocentée par le Parlement Cantonal de Glaris. Elle est considérée comme la dernière victime de la « chasse aux sorcières » en Suisse*. À l’endroit même où Anna fut décapitée se dresse aujourd’hui… un abattoir**.
Patrice K
* En Pologne, deux femmes auraient été encore été exécutées pour sorcellerie en 1793. Et en France, bien que les condamnations à mort pour sorcellerie n’étaient plus en vigueur depuis 1682, une femme accusée de sorcellerie fût brûlée vive par des paysans à Bournel (Lot & Garonne) en juillet 1826 et une autre en 1856 à Camalès (Hautes Pyrénées). ** Aurai-je cherché par cet élément anecdotique, à manipuler mon lectorat en essayant de lui inspirer de la méfiance vis-à-vis de ce type d’installation où est donnée la mort ?
2 conseils de lecture :
– « Anna Göldin, dernière sorcière » de Eveline Hasler (éditions L’Aire Bleue, 2015)
– « Sorcières, la puissance invaincue des femmes » de Mona Chollet (aux éditions Zones, 2018)