Rebondir

Le jour d’après ?

La pandémie de corona virus a laissé les pouvoirs et structures institutionnelles totalement désemparées et désarmées devant son caractère imprévu (bien qu’attendu !) et l’ampleur gigantesque de ses conséquences dans tous les domaines. Il n’est pas question, à ce jour, de rechercher des responsabilités dans l’impréparation, la gestion erratique et parfois calamiteuse de cette crise. Cela viendra très vite, n’en doutons pas !

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La SCIC contre l’impéritie

Le jour d’après ?

Jean-Jacques (68) écrit, faisant référence à un article publié dans Politis :

Le travail n’est plus organisé en fonction du profit pour les actionnaires mais de l’utilité sociale.

L’impéritie. Ce terme peu usité désigne fort bien l’incompétence et l’irresponsabilité des arrogants personnages qui nous gouvernent, dévots aveugles des lois du marché mondial. Cela commence à se savoir : l’ahurissante pénurie de masques et de tests n’est pas le fait de la malchance mais de décisions conscientes. Ainsi, malgré les alertes lancées par les syndicats, Bercy et l’Élysée ont laissé la multinationale américaine Honeywell fermer, il y a dix-huit mois, l’usine de Plaintel, dans les Côtes-d’Armor, qui pouvait produire 20 millions de masques par mois. Au nom de la liberté d’entreprendre, Honeywell a pu détruire ses machines – dont certaines étaient quasiment neuves – et délocaliser sa production de masques en Tunisie et en Chine (1).

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Relancer la production ? Surtout pas !

Le jour d’après ?

A la demande de “bon sens” : « Relançons le plus rapidement possible la production », il faut répondre par un cri : « Surtout pas ! ». La dernière des choses à faire serait de reprendre à l’identique tout ce que nous faisions avant.

Commencer à imaginer concrètement les “gestes barrières” contre chaque élément d’un mode de production dont nous ne souhaitons pas la reprise.

Il ne s’agit pas de reprendre ou d’infléchir un système de production, mais de sortir de la production comme principe unique de rapport au monde.

Ce qui ne veut pas dire décroître ou vivre d’amour ou d’eau fraîche, mais apprendre à sélectionner chaque segment de ce fameux système prétendument irréversible, et d’éprouver de proche en proche ce qui est désirable et ce qui a cessé de l’être.

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Les chimpanzés du futur

le jour d’après ?

Pièces et main d’œuvre Grenoble écrit : Une société automatisée est une société de contrainte. Si l’arme des humains contre la tyrannie est leur capacité de commencer quelque chose de nouveau, c’est-à-dire de penser et non de déduire, alors les Chimpanzés du futur doivent retrouver et cultiver cette capacité.

Désobéissons aux algorithmes.

Brisons les chaînes numériques (et les smartphones).

le 11 avril 2020

“Je commence déjà à m’habituer”

Rhinocéros Eugène Ionesco – éd.Gallimard 1972

(extrait)

DUDARD : Alors toujours là à rester barricadé chez vous. Allez-vous mieux, mon cher ?

BERENGER : Excusez-moi, je ne reconnaissais pas votre voix. […]

DUDARD : Ma voix n’a pas changé. Moi j’ai bien reconnu la vôtre.

BERENGER : Excusez-moi, il m’avait semblé… en effet votre voix est bien la même. Ma voix non plus n’a pas changé, n’est-ce pas ?

DUDARD : Pourquoi aurait-elle changé ?

BERENGER : Je ne suis pas un peu… un peu enroué ?

DUDARD : Je n’ai pas du tout cette impression. […] s’installant dans le fauteuil. Vous ne vous sentez toujours pas bien ? Vous avez toujours mal à la tête ? Il montre le bandage de Bérenger.

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Ohé les bisounours, va falloir atterrir !

Dessin de Kalié pour Confluences 81 (avril 2020)

Un dimanche pascal pas tout à fait comme les précédents, les médias bénis oui-oui ne se privent pas de vous le seriner…

Pâques au balcon …

Et sans doute ont-ils raison pour ce qui est de la météo ! Tous les soirs à 20 h sur les balcons des HLM on applaudit les soignantEs. « Ça fait chaud au cœur » et « ça met la larme à l’œil » rapportent ces derniers, tout attendris. Tiens, moi chocolatier (plutôt que de jeter la marchandise) je vais leur offrir des chocolats ! C’est de saison !

Profitant de la résurrection ambiante, le sieur Roux de Bézieux, ci-devant patron du MEDEF, appelle à bien intégrer la priorité des priorités : « relancer l’économie » dès la sortie du confinement, afin de rattraper le temps perdu… « Relancer » pas « reconstruire », encore moins « révolutionner » ! Propos à peine atténués le lundi de Pâques par l’un de ses lieutenants suite au coup de gueule du boss de la CFDT. (Si même lui s’y met ! …)

… et l’été au charbon ?

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