Edito du n°79 de Confluences 81

Et vivent les congés !

Globalement, « les gauches » perdent des voix et des sièges, les droites, c’est l’inverse ! Le résultat des élections européennes du 7 juin dernier est loin d’être satisfaisant pour toutes celles et tous ceux qui avaient mis leurs espoirs dans les listes dites « à gauche du PS », et les avaient soutenues ou partagé leur campagne. Ces résultats nous confortent dans l’idée qu’une fois de plus, faute d’unité de la gauche de gauche, la position des Alternatifs était la moins mauvaise possible.

Il est impossible de ne pas prendre en compte le nombre plus qu’important des non votants : indifférence et refus de vote. Cela «relativise» tant les «résultats» (le «triomphe» de l’UMP se fonde sur la voix d’un électeur sur 10 !) que les commentaires et rend imprévisible la préparation des régionales.

Dans notre région « Grand Sud-Ouest », un parlementaire européen a été élu pour le Front de Gauche : Jean-Luc Mélenchon. Deux élus, José Bové (étiqueté divers gauche par La Dépêche du Midi) et Catherine Grèze (Les Verts) porteront les positions d’«Europe Ecologie».

En France, ce sont cinq élus du Front de Gauche qui vont poser leurs fesses sur les bancs moëlleux du parlement de Strasbourg. Le NPA n’a pas d’élu, mais Europe Ecologie (que certains ont du mal à classer dans la « gauche de gauche ») en a quatorze.

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Edito du n°78 de Confluences 81

Luttes sociales et luttes politiques

Dans le Tarn, comme partout en France, la journée nationale d’action du 19 mars a été un succès. Il suffit de jeter un rapide coup d’œil (page 6) aux photos recueillies par notre envoyé spécial pour y noter la présence remarquée de représentants d’entreprises privées, ce qui est nouveau. Dans la foulée, pour éviter l’impression d’une « journée/temps fort » toutes les six semaines et en attendant les grandes manifs du 1er mai, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires avaient programmé des rassemblements tous les jeudis d’avril à Castres et à Albi. L’échec de la mobilisation du 2 avril a conduit à l’annulation des autres rendez-vous du mois. Sans compter les vacances scolaires d’avril qui ont introduit une parenthèse dans les luttes fortes du milieu scolaire…

Notre journal bouclant avant les manifs du 1er mai à Albi et à Castres, il faut souhaiter, puisqu’elles seront unitaires, qu’elles rassemblent au maximum! Les raisons d’occuper « l’espace public » ne manquent vraiment pas ! Cela dit, peut-on espérer que « mettre plus de 3 millions de personnes dans la rue » ait une quelconque influence sur le pouvoir en place ?

La Guadeloupe nous l’a montré : des réponses peuvent s’élaborer collectivement autour des revendications. Elles portent, autour d’un mot d’ordre « unifiant » comme « Nous ne paierons pas leur Crise », sur des points comme les salaires et allocations, sur la prise en charge à taux plein du chômage partiel, sur le refus des licenciements – surtout là où les entreprises font des profits. Viennent s’y greffer des questions comme « produire quoi et comment », avec en figure de proue, la reconversion nécessaire, autant que symbolique, de l’industrie automobile…

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Edito du n°77 de Confluences 81

Tous pareils ?

La distinction entre « réalisations de gauche » et « réalisations de droite » a-t-elle encore du sens ?

Le citoyen ordinaire éprouve souvent un mal de chien à trouver ses repères dans les positions exprimées et les mesures prises par nos « hommes » politiques. Ajoutons que les médias traditionnels ne contribuent guère à apporter un peu de clarté !

Ainsi en va-t-il dans notre département… Mettons de côté l’insurrection épistolaire du député du Tarn, Philippe Folliot, auprès de Barack Obama pour défendre le roquefort : elle tient plus de la gesticulation médiatique que de la désobéissance active d’un José Bové !

Plus sérieusement, nous remarquons que certaines mesures que l’on classerait a priori comme étant « de gauche » sont mises en œuvre par des élus de droite. Ainsi, la gratuité des transports en commun réalisée à l’automne 2008 par la municipalité U.M.P. de Castres. Sur le fond, la mesure indiscutablement sociale, aurait eu une autre portée si elle s’était accompagnée d’une enquête sérieuse1 afin d’améliorer le service rendu à la population (circuits, horaires, fréquences…). Récemment, La Dépêche du Midi annonce « une ferme photovoltaïque sur 40 hectares au cœur du Causse » (coût 48 millions d’€), grâce à l’action conjuguée de la Communauté d’Agglomération Castres-Mazamet (majoritairement à droite, le président est P. Bugis) et du Syndicat mixte de l’aéroport. Qui s’en plaindra ? Mais n’oublions pas : en dehors de la future ex-taxe professionnelle (« une des plus importantes » selon la DdM) qui va tomber dans l’escarcelle de la Com d’Agglo, le projet va à l’évidence beaucoup rapporter à la société Hyséo, productrice d’électricité à partir de ressources renouvelables…

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Edito du n°76 de Confluences 81

Vers une société policière

L’activité juridique ne chôme pas, elle ! L’UMP veut cibler les troubles chez l’enfant : “On dit qu’il faut le faire dès l’âge de trois ans pour être efficace”, déclare Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, qui espère ainsi mieux combattre la délinquance des mineurs. (Nouvel Observateur du 1er décembre 2008) ; dorénavant on va pouvoir jeter en prison les enfants dès l’âge de 12 ans !

En cette fin du mois de novembre et en décembre, l’activité policière dans notre beau pays est en regain de forme… Nous apprenons par les médias – le jour même – qu’un journaliste de Libération, suspect de diffamation, est appréhendé chez lui de façon plutôt musclée. Nous avions déjà appris l’emprisonnement des jeunes du plateau de Millevaches, accusés de terrorisme. Quid de la présomption d’innocence ?

Plus longue, voire nulle, a été la diffusion par les mêmes médias d’autres violences policières tout aussi répréhensibles. France 3 diffuse le 2 décembre l’affaire du collège Gersois de Marciac (chien policier renifleur de drogue, fouille au corps d’adolescents de 14 ans…) plus de 12 jours après les faits. On découvre qu’une descente de gendarmerie au CFA d’Auch s’est déroulée dans des conditions quasi identiques. On est informé, surtout grâce à Internet, que de jeunes enfants sont enlevés dans une maternelle de l’Isère parce que leurs parents sont sans papiers.

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Edito du n°75 de Confluences 81

Le monde va-t-il à la catastrophe ?

Le capitalisme, hier tourné vers la production et les échanges de biens industriels, s’adonne aujourd’hui à la spéculation financière. La crise des “subprimes”, née aux États-Unis, se transforme en crise financière mondiale. Ne supportant aucune règle qui encadre ses activités et ses profits, le capital financier, au bord de la faillite, fait appel à l’intervention de l’Etat qu’hier il récusait, pour préserver la liberté d’exploiter la majorité des salariés.

Pour se sauver de la débâcle, les gouvernements capitalistes détournent des milliers de milliards d’euros, ponctionnés sur les deniers publics, pour sauver les banques spéculatrices et les rapaces de la finance. Ensuite nôtre gouvernement nous dira que les caisses sont vides pour la santé, l’éducation, les services publics en général et pour augmenter nos salaires et nos retraites !

Conséquences de cette crise financière : multiplication du nombre de chômeurs, pression à la baisse sur les salaires et la protection sociale, augmentation de la pauvreté, ralentissement de la construction de logements sociaux et multiplication des sans-logis. Ce capitalisme engendre aussi une crise alimentaire sans équivalent à l’époque contemporaine. Quand le marché du pétrole est moins rentable, quand la spéculation immobilière dérape, le capital financier organise la spéculation sur le marché des matières premières et des céréales. Il chasse les paysans de leurs terres au profit des multinationales des agro carburants et provoque la famine en éliminant les cultures vivrières des populations du Sud pour y placer des gros propriétaires. Ce capitalisme veut imposer le modèle de l’agriculture intensive, en refusant d’investir sérieusement dans les énergies renouvelables (aggravant ainsi le réchauffement climatique) et en utilisant des pesticides qui garantissent de gros profits aux multinationales de l’industrie chimique.

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Edito du n°74 de Confluences 81

Ils détricotent ? Construisons !

Heureux habitants de la France de 1789 et des droits de l’Homme, de la Commune, de 1936, de 1968, des acquis sociaux et des Libertés… Nous vivons une époque formidable : celle de la ″rupture sarkozienne″ et des contre-réformes les plus graves que l’on puisse imaginer ! Excepté le ″grand patronat″, toutes les catégories sociales sont touchées. Tous les secteurs d’activité également.

Perte de pouvoir d’achat, répression syndicale (en juin, la CGT 81 recensait 21 de ses élus et délégués menacés de licenciement ou d’entraves à leur action), attaques contre la Fonction Publique (non renouvellement de postes) et le Service Public dans son ensemble (Ecole et Université ; Poste et EDF, si tant est que ces derniers en font encore partie…), mesures contre l’immigration, destruction du système social bâti à travers les luttes depuis un siècle et demi : retraites, Sécurité Sociale, casse du code du Travail et des 35 h, mise en place de l’″Offre Valable d’Emploi″…

Retour programmé vers l’esclavage ? Plus probablement, retour au travail journalier, au salaire ″au mérite ″, à la situation qui avait cours jusqu’au milieu du 19ème siècle.

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Edito du n°73 de Confluences 81

Une riposte, globale et dure, s’impose !

Déni de démocratie sur la question de l’Europe : la parlement a, le temps d’un vote, défait ce que le peuple français avait décidé par voie référendaire le 29 mai 2005. Refus d’entendre la majorité de nos concitoyens avec l’adoption d’une loi qui organise l’impossible coexistence des OGM avec les cultures traditionnelles et biologiques. Suppressions massives de postes dans la culture et l’éducation nationale, les impôts et autres services publics. Liquidation des hôpitaux publics de proximité.

Multiplication des lois répressives et de mesures dites « de sécurité ». Sécurité des biens : de qui ? Sécurité des personnes : lesquelles ? Faits divers exploités médiatiquement pour amener un matraquage croissant des populations les plus pauvres, les plus fragilisées par la précarité et le chômage.

Les conditions de travail que nos ancêtres ont connues au siècle dernier, voire au XIXème siècle reviennent au galop, accompagnées d’un retour en force de l’ordre moral… A titre de complément idéologique du bâton, le lavage de cerveau organisé avec constance par les grands médias aux ordres des puissants et des riches. Propagation insidieuse de l’idéologie d’une droite des plus rétrogrades, remettant en cause les acquis des luttes sociales, féministes, etc…

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Edito du n°72 de Confluences 81

Elections, pièges à cons ?

C’est plein pot sur la commémoration de Mai 68 ! Dans les journaux, à la radio, à la télé, dans les librairies, on ressort les « vieux » soixante-huitards. Sans doute pour aller dans le sens du souhait du Président de la République qui veut en finir avec mai 68 ! Sans doute parce que cela n’a pas ce petit côté de « modernité » cher à nos capitalistes libéraux qui, eux, veulent en finir avec la ringardise des acquis sociaux !

Pourtant, il y aurait sans doute bien des choses à prendre dans ce mouvement de la jeunesse et de la classe ouvrière : la contestation d’une société de consommation par exemple (voir pages 7 et suivantes)… Il suffit aussi de lire quelques slogans dont nous avons émaillé le bas des pages de ce journal.

« Elections, pièges à cons ! » par exemple. Les Alternatifs ne sont pas, par principe, opposés à participer à une élection. Ils avaient une élue d’opposition à la municipalité sortante de Pascal Bugis. Désormais ils n’auront aucun représentant dans celle qui vient d’être élue, alors qu’ils ont œuvré pendant des années pour que s’élabore en commun, avec la participation de la population, un projet pour Castres.

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Edito du n°71 de Confluences 81

Confluences 81

Pour plagier une émission télévisée bien connue des insomniaques, voici ce dont nous ne parlerons pas dans ce numéro de Confluences 81 : le vote des socialistes à la réunion du Parlement à Versailles le 4 février (pour permettre ou non un référendum sur le traité européen), le soutien de notre gouvernement aux dictateurs africains face aux rebelles de tous poils, etc… Nos journaux nationaux vous en tiennent informés avec la plus grande impartialité (en tous cas, c’est ce qu’ils disent !). Nous ne parlerons pas non plus de « la gifle » d’un professeur à un élève dont il n’a pu supporter les insultes, ni de la bague que notre président va offrir à sa nouvelle moitié, grâce à son augmentation de salaire au 1er janvier. Regardez quand même votre feuille de salaire ou de retraite au cas où vous auriez l’agréable surprise qui vous permettrait l’achat d’un cadeau à une personne chère !

En revanche, nous allons vous parler de notre journal Confluences 81. L’assemblée générale de l’association a eu lieu le 31 janvier dernier (voir page 14). Le Comité de rédaction propose de mettre en œuvre de nouvelles rubriques pour renforcer le caractère ouvert et collectif du journal.

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Edito du n°70 de Confluences 81

Altermondialisme

On s’interroge parfois sur la validité du terme « altermondialisme » : certains voudraient revenir à « anti-mondialisme », concept plus anticapitaliste semble-t-il. D’autres proposent « altermondisme » concept laissant entendre que d’autres mondes sont possibles (le pluriel est important), ce qui ne serait pas le cas « d’altermondialisme »… Il nous semble, même si les mots ont un sens précis, que ce type de débat est quelque peu « excentré » !

Rappelons que dès 2001 à Porto Alegre, les Alternatifs (et Confluences 81, voir entre autres le n° 28, février 2001) ont salué ce mouvement naissant dont les principaux objectifs étaient de résister à la mondialisation capitaliste, de proposer partout des alternatives et enfin de globaliser les luttes.

Rappelons brièvement que dès le début des années 90, avec l’effondrement des régimes staliniens en Europe de l’est, les « bien pensants », aux ordres du capitalisme mondialisé, annonçaient « la fin de l’histoire ».

Rappelons qu’à la même époque (1994), les peuples du Chiapas se dressaient, dans le continent nord américain, contre leur écrasement par la mise en place de l’Accord de Libre Echange entre le Mexique, les U.S.A. et le Canada.

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