dite « Olympe de Gouges » fédéraliste anti-esclavagiste et anti-jacobine.
Initialement j’avais envisagé de ne pas écrire sur Olympe de Gouges, personnage déjà longuement documenté, je préférais écrire sur les femmes injustement méconnues. L’envie de rendre femmage* à Olympe de Gouge fut plus fort que mon objectif initial mais pour cela j’ai choisi un biais moins souvent abordé : la volonté d’abolir l’esclavage et l’anti-jacobinisme d’Olympe de Gouges. Comme vous le savez très certainement, Olympe de Gouges est née à Montauban, le 7 mai 1748. Mariée à 17 ans avec un homme de 30 ans plus âgé qu’elle, elle se retrouve rapidement enceinte. Quelques mois après avoir donné naissance à Pierre, elle se retrouve veuve, son époux ayant été emporté par une crue du Tarn. Elle décide alors d’aller rejoindre une de ses sœurs et de vivre à Paris.
Paris : début d’une carrière littéraire Là, elle rencontre le directeur d’une compagnie de transport qui la soutint financièrement, ce qui lui permit d’entamer une carrière littéraire, notamment dans le théâtre (sa situation de veuve lui permit de pouvoir publier ses ouvrages sans s’encombrer de l’autorisation maritale alors obligatoire).
… sont en passe de manger la grosse. Bienvenue aux « Portes du Tarn », nouvelle Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) comme il en pousse partout en France. Cette Zone, portée par les collectivités territoriales, département 81 en tête, obtient sa déclaration d’utilité publique et son arrêté préfectoral de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées en 2014. Autorisation est donnée de détruire 62 espèces et 2 groupes protégés sur les quelques 198 hectares de terres agricoles entre Saint-Sulpice La Pointe et Buzet sur Tarn. A l’époque, on allait voir ce qu’on allait voir ! « Performance économique et respect de l’environnement » étaient au programme : 2200 emplois au bas mot, des entreprises de haute technologie (aéronautique, informatique, cosmétique) mais aussi des entreprises de savoir-faire locaux (flaconnage et plasturgie, agro-industrie, filière graphique) allaient côtoyer corridors écologiques, systèmes de production et de distribution d’énergie optimisés, gestion des déchets, implantation réfléchie. Le mariage entre industrie et écologie allait voir le jour dans le Tarn. Ce discours si rassurant était une promesse à la prospérité et à l’écologie… 5 ans après, le bilan est peu glorieux. Une délocalisation d’une usine d’embouteillage, une station-service et deux restaurants autoroutiers plus tard, la zone, en concurrence avec les nombreuses zones tarnaises et de la métropole toulousaine, peine à se remplir. Nos élus, ne manquant pas d’idées, cherchent alors à « remplir » cette zone, les échéances créancières commençant à leur donner de sacrées sueurs froides. En août 2018 débute une enquête publique, permis de construire et procédure environnementale, concernant l’implantation de Terra 2. Avec un nom pareil, difficile d’y voir là le nom d’une bête immonde. Pourtant Terra 2 c’est un entrepôt de logistique immense, 7 hectares de bâtiment sur 16 hectares de terrain. De cette bête devraient rentrer et sortir chaque année quelques 150 000 camions se déversant sur les routes et autoroutes à destination de toute l’Europe ! Hélas, peu de monde s’intéresse à cette enquête. Quelques associations et partis politiques locaux s’emparent du sujet et tentent d’alerter la population locale au travers de tracts et de kilomètres parcourus à la rencontre des voisins de la ZAC. Pendant les mois précédents l’enquête, un naturaliste de la LPO passant par hasard, découvre sur les terrains de la ZAC une curieuse petite bête à plumes. Un rapace peu commun dans cette contrée : l’élanion blanc.
Cette découverte attire son attention et lui et ses compères commencent à s’intéresser à ce milieu présenté comme commun. Grâce à leurs observations, ils dressent un inventaire de petites bêtes très embêtant pour nos élus promoteurs de cette zone dite « respectueuse de l’environnement ». L’enquête publique est favorable avec réserves mais il est nécessaire de revoir l’arrêté de dérogation complémentaire à la destruction d’espèces protégées. En effet, les porteurs de projet et leurs « experts se sont livrés à un recensement très incomplet des nouvelles espèces protégées présentes sur le site.
Ont été ainsi omis : une espèce d’amphibien, 5 espèces de chauves-souris un groupe de mammifères 31 espèces d’oiseaux. A contrario, l’inventaire de nos naturalistes amateurs s’étoffe donc au fur et à mesure des nouvelles découvertes. Alors, associations et partis politiques créent un collectif et décident d’organiser la résistance. Une cagnotte participative est lancée afin de de pouvoir financer un recours potentiel contre l’implantation de Terra 2 avec l’aide de FNE Midi Pyrénées. Par-ailleurs, demande est faite par la Direction Régionale Environnement Aménagement et Logement à l’aménageur de conserver une haie se trouvant sur l’emprise du futur entrepôt ! Des réunions de présentation de ces nouvelles espèces sont organisées, de l’information vers les habitants du territoire est diffusée et puis, une idée émerge : « Cette haie mérite bien une marche !! »
Et par une belle matinée d’été, veille de la date « prévue » de début des travaux, 200 défenseurs de la faune et la flore protégées décident de marcher et de protéger cette haie, symbole de la biodiversité faunistique du site. Pour autant, les porteurs de projet n’ont toujours pas compris le sens de l’histoire et continuent d’imposer ce grand projet inutile aux petites bêtes et aux voisins humains qui eux, souhaitent pouvoir vivre et respirer un air non pollué. Les Grands Projets Inutiles ne doivent pas s’installer contre la nature et les hommes qui y habitent. Nous sommes là, avec nos jumelles, nos tracts et nos espoirs et nous ne lâcherons rien !
Sylvain PLUNIAN
Saint Sulpice Active et Citoyenne http://stsulpice-active-citoyenne.fr/marche-pour-la-haie-revue-de-presse-et-photos/
Collectif composé de naturalistes de la LPO, Saint Sulpice active et citoyenne, Et Pourquoi Pas !, EELV groupe local, LFI groupe local.
Toute société repose sur un «contrat» qui devrait exclure par définition la violence. Pourtant l’Histoire semble retenir surtout les épisodes les plus sombres, les guerres, les guérillas, les assassinats. Les journaux qui évoquent l’actualité préfèrent eux aussi s’attarder sur les scènes les plus violentes, ce qui leur donne «de la matière»…Lectrices, lecteurs, ne soyez point étonnés si ce numéro de Confluences 81 s’intéresse à ce sujet, non par goût du «gore», mais par désir d’analyser ce phénomène à travers ses diverses rubriques. Détaillons un peu : la couverture dessinée par N’Marc donne le ton de ce numéro, accentué par notre «coup de c(h)oeur», La Chanson de Craonne, d’actualité en ce mois de novembre.
Les violences sociale, écologique, politique sont également abordées dans ce numéro : mines de tungstène, ferme des 200 000 poules, Sivens qui «renaît de ses cendres», la plateforme des Portes du Tarn (voir la rubrique «Dans le Tarn» pages 4 et 5). Violences policières en Grèce, violences des «Identitaires» en France (pages 6 et 7).