Ci dessous, voici un texte rédigé par Jean Philippe Munoz dans l’espoir de marquer certains esprits et d’obtenir un soutien quel qu’il soit.
Sivens, ça recommence Les oiseaux de mauvais augure, ne résisteront pas plus que les autres à la 6 ème extinction de masse. Vous non plus. Depuis 50 ans, les scientifiques nous alertent concernant le réchauffement climatique et sur le fait que l’activité humaine fasse pencher la balance. En septembre il y aura un nouveau rapport du GIEC sur la biodiversité, et d’ici là, on aura continué comme si de rien n’était. Jour après jour, partout sur la planète, notre espèce creuse sa tombe. L’histoire enseigne les civilisations, le modèle est écrit, de l’expansion à la chute. Certains, parmi ceux qui décident, refusent d’apprendre, sont encore dans le déni, ou en tirent profit. Il est temps de réagir, de changer d’avis, de choisir. De ces choix découlent un avenir.
Nous savons que le modèle d’agriculture intensive nuit aux écosystèmes, qu’il nuit à la qualité des sols, qu’il nuit à la qualité de notre alimentation, de l’eau, qu’il nuit aux pays dont nous inondons les marchés. Ce modèle dépend entièrement du pétrole, une matière première vouée à devenir de plus en plus chère et à disparaître. Nous savons qu’il nuit à notre santé comme à celle des agriculteurs qui la pratique.
Nous voyons bien qu’il ne s’ agit pas là d’un cercle vertueux et nous laissons les lobbies qui défendent cette agriculture intensive avoir le dessus sur l’intérêt général. Vous avez entendu parler du barrage de Sivens, de ses opposants, des zadistes, des violences, de la mort de Remy Fraisse. L’échéance a été retardé mais ceux qui promeuvent cette retenue d’eau n’ont pas abandonné, ils ont attendu d être à nouveau en position de force. Ils vont imposer leur intérêt si rien n’est fait. Le 15 juillet dans le Tarn, un nouveau vote aura lieu concernant le projet de territoire de la vallée du Tescou. Pour interrompre le bulldozer, tout a été tenté, des recours juridiques à la désobéissance civile. Le seul espoir pour éviter qu’une pierre de plus tombe dans le jardin du chaos, s’est d’être nous même l’effet papillon. Chacun sait, que si rien ne change, nous ne sortirons pas vainqueur. Au delà des mots, il y a les actes. Le changement passe par chacun. Dites-leur non, à votre façon. Notre avenir est au bout d’un champ.