Edito du n° 119

118 page 3 édito Kalié001 (2)C’est du lourd !

Accrochez-vous, le Comité de rédaction a décidé d’écrire un vrai édito ! Un édito qui présente le contenu du journal en liaison avec une analyse plus ou moins succincte de l’actualité. Enfin, quelque chose d’approchant !

Déjà, première difficulté de l’exercice, notre canard est bimestriel : alors bonjour l’actualité, quand plus d’un mois s’est écoulé entre le moment de l’écriture des articles et celui de leur parution !

Essayons quand même !

Vous trouverez dans ce n°119 un dossier central (pages 9 à 12) sur les Rroms (Tziganes, Manouches, Gitans…) ; cela vous rappellera qu’à Castres, faute d’aire d’accueil en service, « les gens du voyage » errent de place en place d’où ils sont régulièrement délogés. Un long article (pages 7 et 8) du Collectif Tchétchénie d’Albi, vous redira qu’en France comme en Europe, malgré quelques élans de solidarité, les réfugiés – improprement appelés « migrants » dans bien des cas – sont largement rejetés et montrés du doigt comme fauteurs de troubles et semeurs d’insécurité.

Cachées dans un coin de page, nous abordons aussi les questions de la déchéance de la nationalité (page 8) ou de la pollution « en dépit » de la COP 21 (pages 4, 18 et 19) et commençons une série « historique » sur l’agriculture, signée Pierre Haya (page 13). Elle se poursuivra sur plusieurs numéros.

A quoi bon pérenniser un « état d’urgence » alors que des tas d’urgences politiques, sociales et écologiques sont prioritaires ?

Il aurait fallu parler davantage de la répression policière (ah, la « légitime défense » quand un policier tire dans le dos d’un fuyard !), de l’injustice de la justice (prison ferme pour les syndicalistes de Goodyear, page 5), du rôle infect joué par les médias (la chemise déchirée du cadre d’Air France montée en épingle…), des mesures inacceptables (allons-nous les accepter ?) portées par un gouvernement complètement réactionnaire… A ce propos il aurait fallu davantage évoquer la question du changement par les urnes (page 15) et dépasser une analyse des résultats des dernières élections.

Il aurait fallu encore une fois dénoncer l’omniprésence malsaine et délétère du marché (« Les affaires, les affaires, les affaires » – Jacques Prévert) qui impose inexorablement sa loi à la planète.

Il aurait fallu…

Il aurait aussi fallu 20 pages de plus ! Car, cela ne vous a pas échappé, c’est le 2nd numéro à la suite comportant 20 pages. Et votre intuition, féministe (page 20) ou pas, vous laisse penser que ce sera encore le cas du N° 120. Celui qui va ponctuer en beauté 20 ans de parution ininterrompue !

Alors oui, du lourd, oh oui du lourd… et cela pour un abonnement à prix léger ! Au fait, avez-vous pensé à cette question ?

Le Comité de Rédaction

22/01/2016