Les jeunes et la retraite
Bien sûr, il est compréhensible que le souci de sa retraite ne soit pas l’obsession majeure d’un jeune qui fait ses premiers pas dans l’âpreté du monde du travail… L’on peut comprendre qu’au milieu de difficultés de tous ordres – et particulièrement financières – perdre une (ou plusieurs) journée(s) de travail en faisant grève et en descendant dans la rue fasse hésiter celui ou celle qui vient de trouver un emploi qu’il sait précaire : faut-il rendre l’immédiat plus difficile pour améliorer un hypothétique et lointain avenir ?
Mais, d’un autre côté, peut-on se résigner à travailler jusqu’à sa mort pour continuer à survivre ? Peut-on accepter de cotiser à des organismes d’assurances pour se constituer une mince et aléatoire pension ? Peut-on laisser détruire un système de retraites (par répartition) fondé sur la justice sociale et la solidarité entre les générations ?
Car c’est bien cela l’enjeu !
Bien sûr, à l’opposé, « les princes qui nous gouvernent » n’ont aucun souci pour leur avenir.
Pour leurs besoins personnels, ils se gavent au détriment des plus pauvres en puisant vraisemblablement – attention les scandales finissent toujours par éclater ! – dans les caisses de l’état alimentées par les impôts de ceux qui ne sont pas assez riches pour parvenir à y échapper. Ils trouvent des sommes astronomiques dans ces mêmes caisses pour renflouer les banques privées : mais pas un sou pour conserver un système socialement juste !
Faut-il se résigner ?
Le Conseil des Ministres du 13 juillet dernier a adopté le plan de réforme des pensions. Ce projet va être discuté dans nos assemblées élues dans les premiers jours de septembre.
Les retraites par répartition peuvent encore être sauvées.
Que des retraités n’aient pas conscience de la menace ou qu’ils ne se sentent plus – à tort – très concernés est regrettable et nous les invitons à un sursaut pour retrouver le chemin du militantisme actif. Mais notre espoir réside surtout dans le rejet par notre jeunesse du fatalisme instillé par des médias à la botte*. Et dans leur capacité à prendre la tête, comme naguère pour le CPE, de ce combat juste et nécessaire.
Ne laissons à personne le soin de décider à notre place !
La Rédaction
* Les mensonges qu’« on » leur a soufflés, même répétés en boucle, ne deviennent pas pour autant des vérités !