Pour des candidatures unitaires en 2007-2008
On constate un DEVELOPPEMENT DES LUTTES SOCIALES et ECOLOGISTES : OGM, Nucléaire, CESEDA, CPE (3 millions dans la rue, une paille !), etc… Bien sûr, le mouvement social peut gagner certaines luttes défensives (on se bat CONTRE…), mais le changement profond doit venir aussi d’un vrai changement politique. Beaucoup de citoyennes et de citoyens sont en attente d’un changement politique profond, et pas seulement de remplacer une droite ultra-libérale par un gauche social libérale (voire libérale tout court). D’où un certain nombre de craintes.
Celle, justifiée selon nous, que le PS promette beaucoup de changements à travers un discours programmatique de gauche, mais qu’il ne tiendra pas : c’est sous le gouvernement Jospin qu’il y a eu le plus de privatisations, ne l’oublions pas. Un exemple récent : c’est à la demande de députés PS et PRG que le Conseil Constitutionnel a été saisi sur la question du CPE. Il est pourtant clair que la question n’est pas de savoir si la loi «d’égalité des chances» est constitutionnelle, mais bien d’abroger cette loi et plus encore de changer de constitution !
La crainte aussi que le candidat PS finalement retenu à l’automne prochain ne soit pas clairement antilibéral, quel que soit le combat de nos camarades socialistes à l’intérieur de leur parti (la synthèse du Congrès du Mans !). Et même si Fabius était ce candidat, est-ce réellement un gage d’antilibéralisme dans la politique à venir ? D’où l’attente de candidatures unitaires de la « vraie » gauche aux prochaines échéances (présidentielle, législatives en 2007 et cantonales et municipales en 2008).
Vue de l’extérieur, crainte également qu’un jeu subtil de cache-cache (ou de saute moutons ?) se mette en place jusqu’à l’automne entre les partis qui se sont clairement déclarés pour le non au référendum. Ne risque-t-on pas de se retrouver dans une situation où il ne nous restera plus qu’à voter utile dès le 1er tour des diverses élections ?
Ces candidatures unitaires ne seront possibles que si un accord intervient sur un programme de base unitaire. Depuis plus d’un an que bien des citoyens, membres ou non d’organisations politiques, militent ensemble, notamment dans les collectifs du 29 mai, beaucoup de point communs ont été actés, qu’on les recense ! Qu’on ne cache pas les désaccords, s’il en reste, y compris aux électeurs (transparence). Discutons de la charte antilibérale : ne doit-elle pas, entre autres, servir à cela ? Enfin, ne jamais oublier que c’est le peuple qui est souverain et qu’il faudra lui donner les outils démocratiques pour qu’il puisse exercer sa souveraineté (référendum, démocratie locale participative…), en particulier trancher sur nos désaccords ?