Albi : mobilisation pour soigner l’hôpital

Manifestation unitaire le mardi 7 Mars

à Albi Place du vigan 10h

 

Face à la “tyrannie des économies comptables”, l’appel de 166 médecins hospitaliers

Par A. M. le 17-02-2017 Egora.fr

 

Ces psychiatres et somaticiens exerçant au CH du Vinatier, à Bron (Rhône), ont signé un appel dénonçant “la paupérisation globale de l’offre de soins” et les “conditions de travail de plus en plus éprouvantes” à l’hôpital public. Touchés eux-mêmes par des menaces sur l’emploi au CH, ils espèrent rallier d’autres communautés médicales à leur initiative.

Représentant 80% de la communauté médicale de cet établissement psychiatrique, les 166 praticiens, “actuellement confrontés à une dégradation des conditions de prise en charge des patients“, ont diffusé ce jeudi 16 février un appel pour exprimer leur “très grande inquiétude sur l’avenir des missions de la psychiatrie publique” et la difficulté de “maintenir des soins de qualité et de proximité dans les dispositifs de secteur et à prendre en charge les populations les plus démunies”.

Ils dénoncent “la tyrannie des économies comptables”. Selon eux, “les directeurs d’hôpitaux exécutent les injonctions des ARS qui exécutent les ordres du ministère, au nom d’impératifs financiers dont nul ne se risquerait à comprendre le sens véritable et le but ultime”. Si ce n’est, selon eux, “l’inexorable démantèlement de la médecine hospitalière depuis vingt ans, tous gouvernements confondus”.

Devant les nouvelles économies annoncées pour 2017 via l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) pour les hôpitaux publics, ils soulignent que les “mutualisations et fusions de services ont presque atteint leurs limites”. C’est donc “sur les réductions d’activités et sur la réduction des effectifs que se feront les économies”.

 

Silence de la communauté médicale

 

Les PH disent ainsi assister “à la paupérisation globale de l’offre de soins, à la mise en place de conditions de travail de plus en plus éprouvantes — avec un accroissement de la souffrance au travail —, à la perte des solidarités et au lent naufrage de [leurs] valeurs et engagements cliniques”. Ils s’interrogent…

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sur “le silence de la communauté médicale dans ce contexte”“Nous avons encore le choix d’affirmer une position clinique, citoyenne et politique, celle de la défense de l’hôpital public et du refus de son démantèlement”, concluent les signataires de cet appel.

Ils espèrent être rejoints par d’autres hospitaliers. “Nous sommes conscients que nous ne sommes pas les seuls à vivre ces difficultés mais le niveau de pression, notamment financière, augmente”, explique à Hospimedia la présidente de la commission médicale d’établissement (CME), Blandine Perrin. Les praticiens du Vinatier redoutent ainsi la suppression de 70 équivalents temps plein (ETP), toutes catégories confondues.

Contacté par Hospimedia, le directeur du CH du Vinatier, Hubert Meunier, n’a pu “commenter, dans le cadre de [ses] fonctions et du devoir de réserve qui s’y attache, cette expression collective ‘clinique, citoyenne et politique’, pour reprendre [les] propres termes [des signataires], dont l’objet dépasse largement le périmètre du seul Vinatier”.

[Avec Hospimedia]

 

Hôpital : appel à la grève le 7 mars

Par F.Na le 01-03-2017 Egora.fr

 

A six semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les syndicats hospitaliers appellent à un vaste mouvemet de grève. Ils réclament notamment plus de moyens et le gel des fermetures de lits.

Le préavis est déposé : les hôpitaux seront en grève le 7 mars prochain. Dans un communiqué commun, CGT /FO/ SUD Santé et Action Sociale appellent à dénoncer les mesures prises par le gouvernement qui “dégradent les missions et les conditions de travail, la qualité de vie des travailleurs ainsi que la prise en charge de la population”. “Nous exigeons l’abrogation de la Loi Santé, ainsi que le maintien de l’ensemble des lits, des services, des établissements et des emplois”, indique le texte.

 

Un rassemblement est prévu à Paris à 13 heures à Denfert Rouchereau. Des manifestations doivent aussi avoir lieu dans d’autres villes.

 

Publié le 01/03/2017 à 03:49Mis à jour le 01/03/2017 à 07:37

 Après la fermeture de 20 lits de SSR au CH d’ALBI: au Bon sauveur, le futur projet d’établissement inquiète les salariés

 

Fermetures urgences, laboratoire du sommeil, hôpital de jour de Réalmont ; fermetures de lits en addictologie, en réhabilitation

 

        

 

Représentants syndicaux CGT et Sud et membres du comité d’entreprise du Bon sauveur dénoncent les restrictions budgétaires./Photo DDM, Marie-Pierre Volle

 

Les syndicalistes CGT et Sud du Bon sauveur tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences des restrictions budgétaires sur le projet d’établissement. Le directeur donne aussi sa version.

 

Les syndicats CGT et Sud (1) du Bon sauveur ont fait part hier de leurs inquiétudes sur l’avenir de la psychiatrie en général et plus en détail sur les conséquences qu’entraînent les restrictions budgétaires imposées par l’ARS (2) sur le fonctionnement de l’établissement albigeois. Le directeur Gilbert Hangard, lors de la cérémonie des vœux 2017, n’avait pas caché la situation plaçant même la nouvelle année sous le signe des «économies».

Tout part du fait que l’ARS considère le Bon sauveur comme sur doté, l’agence estime qu’il y a 41 lits en trop. Charge alors à la direction d’ajuster le tir pour se mettre en conformité. Mais les syndicats contestent cette «soumission. La direction ne discute pas avec l’ARS, elle applique ses décisions et dans le plan d’économies qu’elle doit mettre en œuvre la variable d’ajustement est le personnel, mais en psychiatrie c’est la relation humaine qui prime, notre outil de travail, c’est le temps».

 

On nous protocolise

Les syndicalistes avancent ainsi la réduction du nombre de lits en addictologie (Saint-Salvadou) de 18 à 10 ; le laboratoire du sommeil qui va disparaître à l’horizon 2019, le service des urgences psychiatriques qui va migrer vers le centre hospitalier et fermera en 2018, la filière de réhabilitation qui va perdre huit lits ou encore le cas de patients hébergés en moyen séjour «on nous demande de diminuer la durée du séjour, les patients iront dans les établissements médico-sociaux, seuls quatre ou cinq lits seront conservés en cas de crise». Et ils ajoutent la fermeture «en toute discrétion» de l‘hôpital de jour de Réalmont. «On ne fait plus de projets sur l’offre de soins, les besoins, mais sur les seules restrictions budgétaires», ajoutent les syndicalistes. Ils poursuivent : «On nous protocolise, il faut tout noter sur l’ordinateur et surtout pas s’écarter des consignes, on n’est plus avec le patient mais à côté et en psychiatrie c’est l’humain, pas le matériel qui est essentiel». Quant aux groupes de travail mis en place pour élaborer le projet d’établissement ? «Le personnel n’a pas son mot à dire, même les représentants du CHSCT, ne veulent plus y participer, ils servent de caution».

Anne Millan Dondelli, Béatrice Llanas, Nicolas Arroyos, Arnaud Sabatier (CGT) et Michèle Rodriguez et Anne-Marie Wild (Sud)

Agence régionale de santé

 

Gilbert Hangard : «Il faudra mutualiser»

Le directeur du Bon sauveur Gilbert Hangard n’a bien entendu pas la même lecture de la situation que les syndicalistes. «On a en effet 40 lits en trop selon l’ARS, mais cela ne veut pas dire qu’on va tous les fermer». Sur l’addictologie : «Oui on va réduire le nombre de lits». Sur les relations avec l’ARS : «On ne peut pas aller contre l’ARS, sinon c’est au tribunal». Sur les commissions de travail : «Tout le monde peut y participer, un appel à candidature a été lancé». Sur le laboratoire du sommeil : «C’est un service qui n’est pas de la psychiatrie mais qui est financé (400 000 €) sur le budget de la psychiatrie, pour autant on ne veut pas le fermer, des négociations sont en cours avec Castres». Le directeur conclut : «Le projet d’établissement 2017-2021 doit intégrer les nouvelles évolutions, il faudra mutualiser certains services, nous avons terminé 2016 en équilibre et on dispose du même budget en 2017. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir, tous les postes sont actuellement pourvus». Des embauches en vue ? Gilbert Hangard lève les yeux au ciel sans répondre mais «d’ici 2021 on va enregistrer de nombreux départs à la retraite». En clair, ils ne seront pas remplacés.

R.R

 

Appel aux usagers!
Le 7 Mars les salarié-es des secteurs sanitaires et médico-sociaux seront en grève et en manifesta on.

Cette année encore une simple grippe saisonnière met l’hôpital dans le rouge!

Au quotidien les personnels ne sont plus en capacité de répondre convenablement à la demande,

quand survient un phénomène épidémique, grippe, bronchiolite,… le système explose, conséquence des mil- liers de fermetures de lits décidées ces dernières années par le gouvernement.

La pression insupportable qui pèse sur le personnel entraîne actuellement une augmenta on jamais vue de cas d’usure professionnelle ou de suicides chez les professionnels de la santé et du social.

Les fermetures d’établissement ou de services, de maternités, l’austérité imposée se répercute aus- si sur les habitants : éloignement, di cultés d’accès aux soins, engorgement des services, baisse de la qualité des soins. Ce e situa on ne pourra que s’aggraver avec la fusion des 850 hôpitaux dans 150 Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) que la Ministre Touraine veut imposer.

La chirurgie en ambulatoire (sans hospitalisa on de nuit) et les sorties précoces sont maintenant imposées, non pas dans l’intérêt du patient-e mais parce que ça coûte moins cher!

La destruction progressive du système de santé publique ouvre grand la voie à sa privatisation. Conséquence, la santé, deviendra de plus en plus coûteuse, de moins en moins accessible à l’ensemble de la population.

Les structures médico-sociales n’échappent pas à ce en règle, fermeture de Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, d’accueil de jeunes mineurs isolés…, il est de plus en plus difficile de trouver une place pour l’accueil du handicap ! Les fusions d’associations, comme les regroupements dans le public favorise la créa on de groupes en situa on de monopole. C’est aussi le cas pour l’aide à domicile avec des structures privées lucratives qui peu à peu gangrènent ce secteur.

Dans les EHPAD et les maisons de retraite, c’est la course à la place et les maltraitances «institutionnelles» font régulièrement la une de la presse locale.

Parce qu’il y a urgence à renforcer un processus de résistance pour bloquer la poursuite de ce e poli que d’austérité des gouvernements successifs imposées aux hôpitaux ainsi qu’à l’ensemble des structures sani- taires, sociales et médico-sociales par cipant au service public:

les Fédérations FO CGT SUD militent ensemble depuis 18 mois pour préparer une journée de grève na onale dont une grande manifesta on à Paris le 7 mars 2017.

 

 

Parce qu’il y a urgence d’alerter la population sur le lien à faire entre ces politiques d’austérité contre l’hôpital et la sécurité sociale et les difficultés d’accès aux soins de l’en- semble des citoyens à part les plus riches.

Parce qu’il y a urgence d’alerter la population sur le lien à faire entre ces politiques d’austérité et les chiffres alarmants de la mortalité

sur l’ensemble de nos territoires. Les Fédérations FO CGT SUD invitent toutes celles et ceux qui se sentent concernées à venir

témoigner leur solidarité aux personnels qui aujourd’hui sont exaspérés et à bout de souffle.

Les personnels aujourd’hui ont du mal, et n’acceptent plus d’être dans l’impossibilité de répondre aux demandes de soins et d’accueil pourtant légitime d’une population elle-même de plus en plus précarisée, maltraitée par les mesures d’austérité et d’une politique d’abandon du service public républicain par rejet de l’Etat, qui remet en cause l’égalité d’accès sur l’en- semble du territoire.

Nous appelons la population à combattre avec nous l’austérité imposée par les lois de financement de la Sécurité sociale aux hôpitaux ainsi qu’à l’ensemble des structures sanitaires, sociales et médico-sociales, en exigeant l’abrogation des lois hospitalières (Bachelot et Touraine) pour bloquer la réduction de l’offre de soins organisée à travers les GHT aux hôpitaux ainsi qu’à la réduction des moyens pour l’ensemble des structures sanitaires, sociales et médico-sociales.

– Contre les fermetures de lits et de services qui débouchent sur des déserts sani- taires et sociaux.

– Contre les forfaits, franchises et dépassements d’honoraires, pour l’accès aux soins aux services sociaux et à une prise en charge du handicap, partout pour toutes et tous.

– Pour la défense de la Sécurité Sociale qui finance le secteur sanitaire, social et médico-social.

La population a toute sa place aux côtés des agents hospitaliers et du secteur de l’ac on sociale dans la grève du 7 mars 2017 et dans la grande manifestation prévue à Paris, départ Place Denfert à 13 heures.