Edito du n°64 de Confluences 81

L’antilibéralisme triomphera-t-il… en 2012 ?

Antilibéralisme : anti = contre.

Libéralisme : à l’origine, doctrine politique ou économique qui défend l’application de la liberté dans la société. Rapidement, cela devient un mode de gestion du capitalisme : le libre jeu de la concurrence (non intervention de l’Etat, cf. « la concurrence libre et non faussée » de feu le Traité Constitutionnel Européen), le marché, la liberté d’entreprendre s’imposent comme prioritaires. Et l’on passe, pour des millions de travailleurs et de chômeurs, à la liberté de la fermer (cf. les lois sécuritaires récentes et de plus en plus nombreuses en France) sous peine de se faire taper sur les doigts… ou plutôt sur la tête !

Anticapitalisme : pour notre part, ce terme nous semble plus clair.

Nous avons suffisamment listé les méfaits du libéralisme ici pour ne pas y revenir. La droite (ultra)libérale est rejetée. Quant à la « gauche » social-libérale (le PS et Ségolène Royal pour faire court), son succès aux dernières élections régionales et européennes, est un succès « faute de mieux », faute de candidat réellement anti-capitaliste sur qui porter ses suffrages. On constate une attente forte de bien des citoyens, d’en finir avec le libéralisme par les luttes sociales (combat contre le CPE par ex.) mais aussi par le vote (résultat du référendum sur le TCE). Après les secousses dans les banlieues fin 2005, l’inscription des jeunes des quartiers sur les listes électorales est un signe à interpréter positivement.

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