Un petit message pour vous annoncer la reprise des café débat que Clément Homs et moi organisons.
En dépit de cette rentrée tardive, nous espérons vous retrouver nombreux pour ce premier café débat de la nouvelle saison. Il aura lieu le vendredi 04 décembre à 20h30. Comme l’année passée, nous nous retrouverons au bar Le Cosy, qui se trouve toujours Place du Patus Cremat à Albi.
Nous inaugurons cette année avec Aurélien Berlan, docteur en philosophie, qui nous présentera son ouvrage “La fin des derniers hommes” (La Découverte), dont je vous donne ci-dessous la présentation de l’éditeur.
Comme l’an passé, nous vous proposons de nous retrouver dès 19h30 pour partager ensemble un rapide repas et amorcer la discussion.
Au plaisir de vous retrouver vendredi… (notez que ce même vendredi soir, un concert aura lieu au Cosy, en bas, pendant que la discussion aura lieu, elle, en haut… demandez au bar si vous êtes perdu !)
Bérengère.
Présentation de l’éditeur
Curieuse époque que la nôtre, où le « progrès » – la transformation des conditions de vie liée aux applications sociales de la science – n’a jamais été aussi rapide, mais où seuls quelques idéologues croient encore que nos enfants auront une vie meilleure.
Car les crises économiques, sociales et écologiques s’accumulent sans fin. Ce paradoxe s’éclaire si l’on revient à l’aube de notre temps, à l’époque où le capitalisme industriel, l’État bureaucratique et la science organisée se sont brutalement mis en place, et aux diagnostics historiques de ceux qui ont cherché à en saisir les implications pour la vie humaine.
Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies ont identifié avec une lucidité implacable les pathologies constitutives de notre époque : la marchandisation générale, l’érosion du lien social, la perte de sens et de liberté liés à l’emprise des organisations bureaucratiques.
Tout l’intérêt de leur sociologie est d’analyser ces évolutions en se demandant, concrètement, quel monde elles créent et quels types d’être humain elles engendrent. Ce faisant, ils mettent en évidence des aspects de la modernité capitaliste en général négligés, car trop intimement liés à ce qu’elle a fait de nous.
Grâce à ce détour, on pourra se défaire des illusions véhiculées par ceux qui continuent de prôner, malgré tout, les vertus de la croissance et du développement industriel, ou qui annoncent que nous serions enfin sur le point d’accéder à la « société postindustrielle ». Telle est la condition pour être à la hauteur des tâches qui incombent aujourd’hui à celles et à ceux qui n’ont pas renoncé à l’idée d’émancipation.