Communiqué de la section LDH du Tarn du 25 mars 2024
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) faisait paraître, le 1er mars 2024, sur son site
national, un communiqué qui mettait en lumière le dispositif policier mis en place pour empêcher l’expression de l’opposition à l’autoroute A 69.
Le 5 mars, la section LDH du Tarn envoyait une déclaration relative à l’observation des pratiques policières sur la zone occupée par les opposants au chantier de l’A 69.
La LDH du Tarn dénonçait :
– le traitement des « écureuils », dont les gendarmes empêchaient le ravitaillement en eau et en nourriture.
- la disproportion des forces de l’ordre face aux militants écologistes non violents.
- l’utilisation de moyens humains, matériels et financiers relevant d’un services public, la gendarmerie, au bénéfice d’intérêts financiers privés.
- le non-respect des accords internationaux, signés par la France, permettant la
circulation des observateurs de la LDH, comme ceux de la presse, alors que les forces de l’ordre empêchent systématiquement le travail d’observation et les possibilités de rendre compte des évènements sur place.
Par courrier du 11 mars, les sections de Toulouse et du Tarn adressaient un courrier recommandé au préfet du Tarn lui demandant des explications sur le déploiement des forces policières et l’absence de décision réglementaire interdisant l’accès au site occupé par les militants opposés aux travaux de déboisement.
Le 14 mars, la LDH prenait de nouveau nationalement position contre les méthodes policières actuelles d’intimidation et de pression.
Pourtant ces pratiques continuent dans le Tarn, en contradiction avec la liberté
d’expression, le droit d’informer, et le droit de manifester. A cet effet la LDH du Tarn approuve la position de la Confédération paysanne du Tarn qui demande aux autorités de cesser les pratiques de persécutions indignes de notre pays à l’encontre des militants opposés à l’ A 69.
Au moment où l’Office Français de la Biodiversité (OFB) confirme la parfaite illégalité des défrichements sur le site de la Crem’arbre, il est intolérable que les forces publiques, dirigées par le Préfet, continuent d’être utilisées, contre le droit, au profit d’Atosca et de ses actionnaires.
Albi, le 25 mars 2024