Ils détricotent ? Construisons !
Heureux habitants de la France de 1789 et des droits de l’Homme, de la Commune, de 1936, de 1968, des acquis sociaux et des Libertés… Nous vivons une époque formidable : celle de la ″rupture sarkozienne″ et des contre-réformes les plus graves que l’on puisse imaginer ! Excepté le ″grand patronat″, toutes les catégories sociales sont touchées. Tous les secteurs d’activité également.
Perte de pouvoir d’achat, répression syndicale (en juin, la CGT 81 recensait 21 de ses élus et délégués menacés de licenciement ou d’entraves à leur action), attaques contre la Fonction Publique (non renouvellement de postes) et le Service Public dans son ensemble (Ecole et Université ; Poste et EDF, si tant est que ces derniers en font encore partie…), mesures contre l’immigration, destruction du système social bâti à travers les luttes depuis un siècle et demi : retraites, Sécurité Sociale, casse du code du Travail et des 35 h, mise en place de l’″Offre Valable d’Emploi″…
Retour programmé vers l’esclavage ? Plus probablement, retour au travail journalier, au salaire ″au mérite ″, à la situation qui avait cours jusqu’au milieu du 19ème siècle.
Nos libertés ? Outre les centres de rétention pour immigrés ″clandestins″, la mise en place du fichier EDVIGE a de quoi inquiéter…
La réforme des institutions ? Elle entérine la mise en place d’un régime présidentiel, loin de la 6ème République qu’exige la situation !
Que faire ? Quelle riposte organiser ?
Résister reste nécessaire mais ne suffit plus ! Appeler à la grève générale ? Le débat est lancé, y compris dans nos colonnes ! Plus simple à dire qu’à faire, vu la faiblesse actuelle du mouvement syndical en France, et de sa frange la plus combative, vu l’état de mobilisation et d’organisation du salariat… Rouspéter est une chose. S’organiser pour agir en est une autre. Avoir la réelle volonté de le faire, sous la pression des crédits à payer, de la menace du chômage, est une gageure, alors que le discours dominant, martelé partout reste : ″Il n’y a pas d’autre choix possible !″
Face à l’émiettement actuel des forces de la gauche de transformation sociale, il faut construire une gauche féministe, écologiste, autogestionnaire, qui affirme ses valeurs de solidarité, de démocratie active, met en avant des propositions pour une transformation durable de notre société. Au-delà des multiples appels, du NPA à POLITIS, c’est vers la construction de cette force que nous devons tendre, si nous voulons que les mouvements sociaux aient une chance d’aboutir et pour leur ouvrir une perspective.
Ce sera, dès septembre, un des enjeux du débat organisé à Revel par les Communistes Unitaires et Les Alternatifs avec Roger MARTELLI et JJ BOISLAROUSSIE.