Yannis Youlountas agressé au Pirée
Merci de vos nombreux messages de soutien, suite à l’embuscade néo-nazie que j’ai subie jeudi soir, près du centre social autogéré Favela au Pirée(1). Je me remets lentement de la violence des coups, affaibli mais déterminé. Loin d’être abattu, je suis heureux de vous annoncer une grande nouvelle pour Rouvikonas. NE PAS CÉDER À LA PEUR Il n’y a qu’une seule chose que nous ayons à craindre, c’est la peur elle-même. C’est là, le piège éculé de ceux qui se prétendent supérieurs : autoritaires ou fascistes, légaux ou factieux, avec leur meute de flics ou de miliciens. La fabrique du consentement ne passe pas seulement par une construction imaginaire, une représentation symbolique, un rang illusoire auquel se soumettre est présenté comme une évidence, une règle, un devoir. Cette servitude est, plus encore, le produit du sentiment d’impuissance et d’insécurité que suscite la peur. Peu importe que la menace soit directe ou indirecte : baisser les yeux quand elle survient, c’est se résigner ; regarder ailleurs quand d’autres sont opprimés, c’est s’apprêter à subir le même sort.