Jean Fauché
Alors merci aussi pour le coup de main.
Communiqué concernant les occupations des DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) 09, 63, 71, 35, 05, et rassemblement devant celle du 38,
le vendredi 18 mai 2018, par les collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices contre les normes administratives et industrielles
Ce vendredi 18 mai était une journée d’action nationale des collectifs contre les normes administratives et industrielles, car il y a un an, le 20 mai 2017, Jérôme Laronze, un éleveur de Saône-et-Loire était abattu par les gendarmes après avoir fait l’objet d’un acharnement administratif et après avoir engagé une lutte lucide et ferme contre les administrations agricoles. Nous sommes venus raconter aux personnels de ces administrations quelles conséquences désastreuses ont leurs réglementations, leurs mises en demeure, leurs contrôles dans les campagnes, au cas où les personnels seraient tenus ignorants par leur direction de la réalité des dégâts qu’ils occasionnent et des effets d’industrialisation qu’ils génèrent, contrairement aux objectifs annoncés de ces normes sanitaires et environnementales, dans l’hypothèse où les personnels se préoccuperaient du résultat de leur travail plutôt que de faire appliquer sans réfléchir des réglementations mortifères, ce que voudrait obtenir d’eux leur hiérarchie.
LUNDI 4 JUIN à 10h
devant la brasserie le Vigan à ALBI
C’est le moment d’être nombreux à “féliciter” la députée qui veut casser les prix des pesticides :
“On veut redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs…permettons-leur d’acheter à un prix inférieur des produits phytosanitaires. Mon amendement vise à maintenir des rabais à la manière des soldes…” Mme Verdier-Jouclas dixit !
Le 31 mai se tiendra à Amiens le troisième round du procès de la ferme-usine des 1000 vaches. Six militants de la Confédération paysanne sont poursuivis au civil pour leur action syndicale de démontage d’éléments de la salle de traite en mai 2014. Une action collective et non violente d’alerte de la société sur les dangers de l’industrialisation de l’agriculture.
Lors de l’audience en appel, la justice a reconnu cet acte comme « relevant d’une action de lanceurs d’alerte ». Pourtant, après l’audience pénale, la ferme-usine réclame près de 200.000 € de « dédommagement » aux militants !
Quelle mauvaise blague ! Alors qu’un paysan sur quatre gagne moins de 600 € par mois, on va demander à des syndicalistes de dédommager une ferme-usine, qui se gave sur le dos de tous les paysans ! Cette ferme-usine qui affiche clairement que sa production principale est celle de fumier et de lisier destinés à la méthanisation, plaçant le lait comme un sous-produit des déjections animales, est le symbole même de la dérive qui, avec la connivence des industriels de la filière laitière, met les paysannes et les paysans sur la paille. 1000 vaches dans un hangar, ce n’est pas notre conception du bien-être animal.
Il y a quelques mois, j’ai reçu des mails et des appels téléphoniques enthousiastes et envieux. Des quatre coins de France. Il faut dire que j’habite Albi, dans le Tarn et qu’à Albi, voyez-vous, on prépare l’autosuffisance alimentaire. Rien que ça. Des quatre coins de France, donc, le même refrain : « Quelle chance tu as de vivre dans une ville aussi verte, une ville dirigée par des précurseurs-seuses, des visionnaires ! »
Et puis ce matin, au réveil, j’ai reçu un autre mail : la ferme de la Renaudié, à Albi, sise sur 9 hectares de bonne terre fertile, au bord du Tarn, la ferme de la Renaudié a été attaquée et démolie par les bulldozers. Un tas de gravats, voilà tout ce qu’il reste de cette belle bâtisse du dix-neuvième siècle. Pourquoi ? Pour bâtir un énième magasin de bricolage, un Leroy-Merlin, avec des restaurants (dont un rapide, suivez mon regard) et des parkings, et du béton, partout du béton.
À Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs,
Agriculteurs et agricultrices, membres de comités de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes contre l’aéroport, depuis 2012, nous nous apprêtons à venir le 10 février au rassemblement à Notre-Dame-des-Landes pour fêter l’abandon du projet d’aéroport et pour continuer à maintenir ensemble le rapport de force nécessaire à la vie de la ZAD face à l’État et son administration.
Deux questions qu’on se pose dans nos fermes