Jean Jaurès : irrécupérable !
Si les Alternatifs du Tarn avaient été invités en tant que tels à la commémoration de l’anniversaire de la mort de Jaurès, s’ils avaient décidé d’y participer, voici ce qu’ils auraient dit :
“À l’aube de la 1ère Guerre Mondiale, le 31 juillet 1914, le militant nationaliste Raoul Villain assassine Jean Jaurès. La Guerre peut donc débuter.
Les Alternatifs du Tarn s’associent pleinement à la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès.
Mais par cette participation, nous ne voudrions pas récupérer l’image de Jean Jaurès comme certains de nos adversaires politiques s’ingénient à le faire de façon honteuse et maladroite.
Utiliser la prestance de Jaurès afin de tenter de s’identifier comme ses descendants politiques et idéologiques est malhonnête et indigne.
Nous devons donc nous démarquer de celles et ceux qui citent Jaurès à des fins démagogiques.
Lorsque Jaurès dit que « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l’orage », il nous encourage à chercher et trouver une sortie de ce système économique injuste et inégalitaire. La justesse de son propos est illustrée chaque jour par un lot de souffrances, d’injustices et de guerres.
Que des politiciens partisans du capitalisme accommodent leurs discours élyséens de citations de Jaurès prouve bien le peu de considération qu’ils portent à l’idéologie de Jean Jaurès.
Quand Jaurès dit : « Le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense », il nous encourage à l’action politique désintéressée. Au soutien dans les luttes sociales. Et non pas aux volontés carriéristes.
« C’est qu’au fond, il n’y a qu’une seule race : l’humanité ». Il nous encourage à nous mobiliser pour soutenir nos frères et sœurs victimes de la politique du chiffre sarkozyste de reconduite à la frontière, pour fermer les Centres de rétention, pour faire cesser les arrestations au faciès. Pour ouvrir nos yeux aux luttes à travers le monde.
« Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. »
« C’est en allant à la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »
Nombreux sont les propos de Jean Jaurès qui résonnent encore d’actualité et nous donnent matière à réflexion.
Pour conclure, lorsque Jaurès dit : « N’ayant pas la force d’agir, ils dissertent », nous espérons que ce propos ne nous est pas destiné à toutes et tous ici présent-e-s !”
Comité de rédaction 28/07/2009