L’Angle Citoyen
Les effets de la sécheresse ont certainement autant à voir avec le type d’agriculture dominant actuellement qu’avec le manque de pluie et les soubresauts du réchauffement climatique. L’été n’en aura pas moins été dominé, aux côtés du feuilleton de la crise financière et des lourds nuages remplis de menace qu’elle traine avec elle, par les questions écologiques.
Notre Dame des Landes, les projets LGV ou autoroutiers (dont celui visant à relier Castres à Toulouse), ainsi que la question du gaz de schiste auront occupé sinon l’espace médiatique, du moins l’espace militant durant ces deux mois. Sans oublier la question du nucléaire, ravivée par l’accident de Fukushima et les impairs d’Iter, question qui avec la résistance contre le gaz de schiste a propulsé en avant le débat sur la «transition énergétique » .
Un point commun à ces luttes : le point de départ commun à chacune a été la défense d’un environnement et, le plus souvent d’un environnement à préserver dans sa diversité, son bien-vivre , menées par des comités défense se voulant «apolitiques ». Le cheminement est chaque fois le même. On se rend assez vite compte, en déroulant l’écheveau jusqu’au bout, derrière l’enfumage de “l’intérêt général”, se cache un groupe de BTP (Bouygues, Vinci ou Effage), ou de l’énergie (Total, Elf. . . ), et que l’intérêt général évoqué n’est que le prête-nom d’intérêts particuliers et surtout d’intérêts privés bien juteux !
3 lettres symbolisent ces aspects manœuvriers et malodorants ; P. P. P. ou Partenariat Public Privé. En gros, le Public paye la plus grosse part et le Privé récolte la majeure partie des bénéfices (ou, si ceux-ci ne sont pas au rendez-vous escompté, les indemnisations . . . du Public)
Et, lorsque les opposants à la déforestation de KHIMKI* (près de MOSCOU) mettent au jour les liens entre le maitre d’œuvre Vinci, la mafia et la grande finance russe, les liens avec « la crise financière » actuelle apparaissent en filigranne. . .
Reste à les faire émerger au grand jour
Des mouvements comme celui des Indignés, dans sa dimension internationale, comme ceux qui, à travers leur expertise citoyenne, aident à l’émergence des grandes questions écologiques et à leur prise en charge citoyenne, sans être “Le Modèle” à recopier, montrent une des voies à suivre, s’ils réussissent la jonction avec l’ensemble des acteurs du Mouvement Social. C’est ce à quoi vise, par exemple l’appel d’Auch**.
Le projet autoroutier et son évolution, la vigilance contre la montée des comportements de haine et de refus de l’autre, attisés par une droite extrémiste aux abois, le refus de payer leur crise (austérité, discriminations,. . . ), seront parmi nos chantiers de la rentrée ; le tout sur fond de préparation des échéances électorales de 2012.
C’est dans ce contexte que nous accueillerons, le 17 septembre, le maire de Marinaleda.
Une grande occasion pour poser toutes ces questions sous un angle inhabituel pour nos élites et pour les médias qui les encensent,
mais aussi, hélas, pour beaucoup d’autres : l’angle citoyen . . .
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