ATTAC Tarn
vous invitent à la projection du documentaire :
Pour quelques hectares de plus
(durée 1h10)
Résumé :
Avec 29 millions d’hectares de terres cultivables, la France est la première puissance agricole d’Europe. Mais cette superficie ne cesse de se réduire : chaque année, dans l’Hexagone, 60 000 hectares de terres agricoles sont transformées en hypermarchés, en stades de football, en immeubles de bureaux ou en parking. A ce rythme là, deux millions d’hectares de ces terres auront disparu d’ici à 2050. Aux confins du Loiret, du département du Rhône et de la Vendée, Nicolas Vescovacci a sillonné la France pendant six mois à la rencontre de ceux qui grignotent la France des territoires.
Marie-Hélène Soenen (Télérama) : « Chaque année, 60 000 hectares de surfaces agricoles disparaissent sous du béton. » Pour expliquer ce chiffre imposant, Nicolas Vescovacci (coréalisateur de l’enquête sur le Crédit mutuel censurée par Vincent Bolloré et auteur de l’interview de Ziad Takieddine sur l’argent libyen de Nicolas Sarkozy pour Mediapart) décortique plusieurs exemples de vente de terrains par des élus à des actionnaires ou à des entreprises. En enquêtant sur un projet de village sportif Decathlon près d’Orléans, prévu sur une zone humide riche en biodiversité, ou sur le Grand Stade de Lyon, construit en plein champ avec le soutien diligent du sénateur-maire Gérard Collomb, il met au jour une manipulation déroutante. Dans les deux cas, des terres inconstructibles ont été vendues à un prix modique, avant d’être déclarées « constructibles ». Epinglé sur les fonds publics qui ont servi au financement d’un stade 100 % privé, Gérard Collomb met un terme à l’entretien, la caméra est éteinte…
La dernière partie de l’enquête, consacrée aux fermes-usines qui se multiplient sur le sol français, explore, quant à elle, les inquiétantes conséquences du grignotage des terres par le milieu des affaires. Interpellé lors du Salon de l’agriculture sur son soutien à la maternité porcine des vingt-trois mille cochons de Vendée, Manuel Valls se défile dans un silence assourdissant.
Nicolas Vescovacci aligne documents, chiffres et interviews pugnaces. Sa démonstration, soignée et pédagogique, conclut bel et bien à un « sacrifice » : les terres agricoles n’ont pas de valeur aux yeux des élus… sauf à être source de business.
Entrée libre et gratuite.
Contact : ca-attac-tarn@attac.org