Pour une ratatouille, ce fut une belle ratatouille… Depuis le soir du 1er tour des municipales, les commentaires sur ce thème vont bon train. Force est de reconnaitre qu’ils sont justifiés.
Comment ne pas voir en effet, dans le taux de non-votants et celui des votes blancs et nuls un désaveu cinglant non seulement des partis actuellement au pouvoir et des politiques d’austérité qu’ils mènent, mais aussi de la classe politique et de ses partis. Un désaveu profond du “système” tel qu’il est vécu par la population. Ce qui signifie la nécessité de mener de front deux chantiers : l’un autour de la refondation de la gauche, l’autre autour de la réappropriation “citoyenne” de l’espace public.
Le résultat des municipales exige de ne pas baisser les bras. Rebâtir une gauche digne ce nom : en dehors de « coups médiatiques », le Front de Gauche peine à répondre à l’espoir que sa création avait suscité dans de nombreux milieux. Survivra-t-il aux soubresauts des municipales ? Nous ne croyons pas que l’avenir de la Gauche passe par des cartels électoraux à géométrie variable.