Dans la lettre au Père Noel. . .
… celle, toute appliquée, que la rédaction de Confluences a envoyée, il y avait tout plein de demandes, toutes plus raisonnables les unes que les autres. Demandes correspondant, bien entendu, au besoin (et à la promesse !) de changement annoncé.
Justice sociale, justice fiscale, justice démocratique… Nous avions décliné ce mot à toutes les sauces ou presque. Et nous avions ajouté, pour faire bonne mesure, une série de demandes précises pour illustrer. Par exemple une réduction massive du temps de travail et une autre organisation pour celui-ci, l’expérimentation d’un Revenu Universel Socialisé pour tou-te-s et la mise en place de monnaies locales complémentaires. Par exemple aussi, le gel de la TVA, sinon sa suppression pure et simple. Par exemple enfin le droit de vote immédiat pour tous les résidents étrangers.
Sur la question « fondamentale » du travail, nous insistions sur l’interdiction de licenciements pour les entreprises faisant des bénéfices (et pour les autres aussi !). Avec des droits renforcés pour les Comités d’Entreprise et, pour les entreprises qui arrêtent, des mesures facilitant la reprise par leurs salarié-e-s (si possible en SCOP).
Nous demandions également des mesures pour réduire les transports individuels, telles que la gratuité et le développement des transports en commun. Nous réclamions l’arrêt définitif des Grands Projets Inutiles dans ce domaine (aéroport de Notre Dame des Landes, Lignes à Grande Vitesse, projets autoroutier Castres-Toulouse) et dans d’autres qui lui sont liés (ITER, Portes du Tarn ou Portes de Gascogne). Et bien entendu la sortie immédiate du nucléaire !
Quelques souhaits suivaient, en lien évident avec la demande précédente, pour étendre les projets d’agriculture vivrière de proximité : réduire les déplacements pour les personnes comme pour les marchandises, réduire les pesticides et autres produits chimiques dans les aliments.
Nous attendions aussi d’autres mesures pour protéger notre santé. Voilà qui ne déparait pas dans cette lettre, pas plus d’ailleurs que nos demandes sur le logement, la culture ou les retraites …
Une longue lettre pleine de nos espérances, de promesses de luttes et de jours heureux. Rien que des Utopies réalistes et réalisables assez vite . . .
Dans la hotte du Père Noël . . .
… celle qui depuis 20 mois vide dans nos cheminées la soupe à la grimace.
Bien sûr, nous savons depuis longtemps que « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », Nous savons aussi depuis tout aussi longtemps, avec Paul Eluard et André Breton, qu’il « faut prendre à César tout ce qui ne lui appartient pas » et donc que « nous n’aurons que ce que nous prendrons ».
Nous savons surtout à Confluences 81, qu’il nous faut unir les luttes anticapitalistes sans compromissions avec les expérimentations multiples des « alternatives au capitalisme ».
Soyons persuadé-e-s que c’est du côté des idées de démocratie active, d’autogestion, à la fois « comme but et comme chemin », que se trouvent les solutions à rechercher et à trouver ensemble pour sortir de l’ornière, pour construire un autre monde, plus juste, plus solidaire, plus écologique, plus féministe.
Le chemin sera long et sans doute compliqué. N’était-ce pas Théodore MONOD qui disait : “L’Utopie ? C’est ce qu’on n’a pas encore essayé … ”
2014? ESSAYONS !
La Rédaction