Les jeunes et la retraite
Bien sûr, il est compréhensible que le souci de sa retraite ne soit pas l’obsession majeure d’un jeune qui fait ses premiers pas dans l’âpreté du monde du travail… L’on peut comprendre qu’au milieu de difficultés de tous ordres – et particulièrement financières – perdre une (ou plusieurs) journée(s) de travail en faisant grève et en descendant dans la rue fasse hésiter celui ou celle qui vient de trouver un emploi qu’il sait précaire : faut-il rendre l’immédiat plus difficile pour améliorer un hypothétique et lointain avenir ?
Mais, d’un autre côté, peut-on se résigner à travailler jusqu’à sa mort pour continuer à survivre ? Peut-on accepter de cotiser à des organismes d’assurances pour se constituer une mince et aléatoire pension ? Peut-on laisser détruire un système de retraites (par répartition) fondé sur la justice sociale et la solidarité entre les générations ?
Car c’est bien cela l’enjeu !