Luttes sociales et luttes politiques
Dans le Tarn, comme partout en France, la journée nationale d’action du 19 mars a été un succès. Il suffit de jeter un rapide coup d’œil (page 6) aux photos recueillies par notre envoyé spécial pour y noter la présence remarquée de représentants d’entreprises privées, ce qui est nouveau. Dans la foulée, pour éviter l’impression d’une « journée/temps fort » toutes les six semaines et en attendant les grandes manifs du 1er mai, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires avaient programmé des rassemblements tous les jeudis d’avril à Castres et à Albi. L’échec de la mobilisation du 2 avril a conduit à l’annulation des autres rendez-vous du mois. Sans compter les vacances scolaires d’avril qui ont introduit une parenthèse dans les luttes fortes du milieu scolaire…
Notre journal bouclant avant les manifs du 1er mai à Albi et à Castres, il faut souhaiter, puisqu’elles seront unitaires, qu’elles rassemblent au maximum! Les raisons d’occuper « l’espace public » ne manquent vraiment pas ! Cela dit, peut-on espérer que « mettre plus de 3 millions de personnes dans la rue » ait une quelconque influence sur le pouvoir en place ?
La Guadeloupe nous l’a montré : des réponses peuvent s’élaborer collectivement autour des revendications. Elles portent, autour d’un mot d’ordre « unifiant » comme « Nous ne paierons pas leur Crise », sur des points comme les salaires et allocations, sur la prise en charge à taux plein du chômage partiel, sur le refus des licenciements – surtout là où les entreprises font des profits. Viennent s’y greffer des questions comme « produire quoi et comment », avec en figure de proue, la reconversion nécessaire, autant que symbolique, de l’industrie automobile…